5 ou 6 continents ?
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 19/10/2016 à 20h21
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Question d'origine :
Bonjour précieux Guichet,
Par delà les 5 continents on entend parler du sixième continent qui serait tantôt l'Antarctique et tantôt
une immense étendue de déchets, qu'en est-il exactement ?
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 21/10/2016 à 10h12
Bonjour,
Combien y a-t-il de continents ? La réponse à cette question n’est pas si évidente ! Tout dépend de la définition qu’on leur donne…
« Si les océans sont de vastes étendues d’eau salée séparant les mers, les continents ont eux bien du mal à être définis. Globalement, le terme continent désigne une subdivision de la Terre à partir de critères géographiques de continuité des territoires, d’homogénéité culturelle. Les îles sont incluses au continent dont elles sont le plus proche. Le nombre des continents, comme leurs limites, fait débat. La communauté scientifique s’accorde sur 6 : Eurasie, Amérique du Nord, Amérique du Sud, Océanie, Afrique, Antarctique. Mais on peut également en compter 7 en scindant Europe et Asie. »
Source : Géographie : oral, admission : professeur des écoles, concours 2016, Christophe Meunier
Si nous suivons ce consensus de 6 continents, alors la « soupe de déchets » formée dans le pacifique nord peut être surnommée « septième continent » comme c'est le cas dans les articles suivants :
- Un "septième continent" de plastique dans l'Atlantique, lexpress.fr
- Quatre questions pas si bêtes sur le "septième continent" de plastique, francetvinfo.fr
- Le 7e continent de plastique : ces tourbillons de déchets dans les océans, lemonde.fr
C’est d’ailleurs le nom que s’est donnée l’expédition scientifique visant à étudier la présence du plastique dans les océans et à alerter sur ce désastre écologique majeur.
Précisons que cette étendue n’est pas unique : on dénombre cinq zones de pollution dans cinq grand bassins océaniques, au sein du Pacifique Nord, mais aussi du Pacifique Sud, de l'Atlantique Nord et Sud et de l'océan Indien.
« Ces zones sont en effet caractérisées par la rencontre de courants marins qui, influencés par la rotation de la Terre, s'enroulent dans le sens des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère nord, et en sens inverse dans l'hémisphère sud, selon le principe de la force de Coriolis, et forment d'immenses vortex appelés gyres océaniques. La force centripète aspire alors lentement, en plusieurs années, tous les détritus qui flottent sur l'eau vers le centre de la spirale, où ils s'amalgament et d'où ils ne sortent jamais. »
Source : Le 7e continent de plastique : ces tourbillons de déchets dans les océans, lemonde.fr
Enfin, la dénomination de « continent », si elle a la vertu de véhiculer une image forte, ne constitue pas une description exacte du phénomène :
« Le "7e continent de plastique". On le décrit comme une immense plaque de déchets évoluant dans le nord de l'océan Pacifique, de la taille d'un tiers des Etats-Unis ou de six fois la France. Aussitôt se forme à l'esprit l'image d'un gigantesque amas compact de sacs plastiques, bouteilles, filets et autres bidons...
En réalité, ce phénomène, qui effraye et fascine à la fois, ressemble plus à une "soupe de plastique" constituée de quelques macro déchets éparses, mais surtout d'une myriade de petits fragments. "L'image d'un continent sert à sensibiliser le grand public, mais ne rend pas compte de la réalité, explique François Galgani, océanographe et chercheur spécialiste des déchets à l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer). Il s'agit plutôt d'une multitude de micro-plastiques, d'un diamètre inférieur à 5 mm, en suspension à la surface ou jusqu'à 30 mètres de profondeur, difficiles à voir de loin. Mais quand on puise dans l'eau, on en remonte une quantité impressionnante." »
Source : Le 7e continent de plastique : ces tourbillons de déchets dans les océans, lemonde.fr
« Hélas, ou heureusement d'ailleurs, il est impossible de fouler le sol du septième continent notamment parce que ce n'en est pas vraiment un. En réalité, à de rares exceptions, cet amas de plastiques est quasiment invisible à l'œil nu tant il s'agit de minuscules particules. A la suite de plusieurs expéditions menées dans le gyre du Pacifique Nord, Charles J. Moore a estimé la densité de déchets à 5,1 kg par kilomètres carrés.
Pour Patrick Deixonne, le navigateur français à la tête de l'expédition 7e continent, le phénomène est d'autant plus pernicieux qu'il est invisible : "Etant donné que les gens ne voient pas cette soupe de plastique, ils n'ont aucune notion de ce désastre écologique." »
Quatre questions pas si bêtes sur le "septième continent" de plastique, francetvinfo.fr
Bonne journée.
Combien y a-t-il de continents ? La réponse à cette question n’est pas si évidente ! Tout dépend de la définition qu’on leur donne…
« Si les océans sont de vastes étendues d’eau salée séparant les mers, les continents ont eux bien du mal à être définis. Globalement, le terme continent désigne une subdivision de la Terre à partir de critères géographiques de continuité des territoires, d’homogénéité culturelle. Les îles sont incluses au continent dont elles sont le plus proche. Le nombre des continents, comme leurs limites, fait débat. La communauté scientifique s’accorde sur 6 : Eurasie, Amérique du Nord, Amérique du Sud, Océanie, Afrique, Antarctique. Mais on peut également en compter 7 en scindant Europe et Asie. »
Source : Géographie : oral, admission : professeur des écoles, concours 2016, Christophe Meunier
Si nous suivons ce consensus de 6 continents, alors la « soupe de déchets » formée dans le pacifique nord peut être surnommée « septième continent » comme c'est le cas dans les articles suivants :
- Un "septième continent" de plastique dans l'Atlantique, lexpress.fr
- Quatre questions pas si bêtes sur le "septième continent" de plastique, francetvinfo.fr
- Le 7e continent de plastique : ces tourbillons de déchets dans les océans, lemonde.fr
C’est d’ailleurs le nom que s’est donnée l’expédition scientifique visant à étudier la présence du plastique dans les océans et à alerter sur ce désastre écologique majeur.
Précisons que cette étendue n’est pas unique : on dénombre cinq zones de pollution dans cinq grand bassins océaniques, au sein du Pacifique Nord, mais aussi du Pacifique Sud, de l'Atlantique Nord et Sud et de l'océan Indien.
« Ces zones sont en effet caractérisées par la rencontre de courants marins qui, influencés par la rotation de la Terre, s'enroulent dans le sens des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère nord, et en sens inverse dans l'hémisphère sud, selon le principe de la force de Coriolis, et forment d'immenses vortex appelés gyres océaniques. La force centripète aspire alors lentement, en plusieurs années, tous les détritus qui flottent sur l'eau vers le centre de la spirale, où ils s'amalgament et d'où ils ne sortent jamais. »
Source : Le 7e continent de plastique : ces tourbillons de déchets dans les océans, lemonde.fr
Enfin, la dénomination de « continent », si elle a la vertu de véhiculer une image forte, ne constitue pas une description exacte du phénomène :
« Le "7e continent de plastique". On le décrit comme une immense plaque de déchets évoluant dans le nord de l'océan Pacifique, de la taille d'un tiers des Etats-Unis ou de six fois la France. Aussitôt se forme à l'esprit l'image d'un gigantesque amas compact de sacs plastiques, bouteilles, filets et autres bidons...
En réalité, ce phénomène, qui effraye et fascine à la fois, ressemble plus à une "soupe de plastique" constituée de quelques macro déchets éparses, mais surtout d'une myriade de petits fragments. "L'image d'un continent sert à sensibiliser le grand public, mais ne rend pas compte de la réalité, explique François Galgani, océanographe et chercheur spécialiste des déchets à l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer). Il s'agit plutôt d'une multitude de micro-plastiques, d'un diamètre inférieur à 5 mm, en suspension à la surface ou jusqu'à 30 mètres de profondeur, difficiles à voir de loin. Mais quand on puise dans l'eau, on en remonte une quantité impressionnante." »
Source : Le 7e continent de plastique : ces tourbillons de déchets dans les océans, lemonde.fr
« Hélas, ou heureusement d'ailleurs, il est impossible de fouler le sol du septième continent notamment parce que ce n'en est pas vraiment un. En réalité, à de rares exceptions, cet amas de plastiques est quasiment invisible à l'œil nu tant il s'agit de minuscules particules. A la suite de plusieurs expéditions menées dans le gyre du Pacifique Nord, Charles J. Moore a estimé la densité de déchets à 5,1 kg par kilomètres carrés.
Pour Patrick Deixonne, le navigateur français à la tête de l'expédition 7e continent, le phénomène est d'autant plus pernicieux qu'il est invisible : "Etant donné que les gens ne voient pas cette soupe de plastique, ils n'ont aucune notion de ce désastre écologique." »
Quatre questions pas si bêtes sur le "septième continent" de plastique, francetvinfo.fr
Bonne journée.
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