Question d'origine :
qui est claude roy?
quel rapport a-t-il avec la seconde guerre mondiale et la shoah en particulier?
Réponse du Guichet
bml_litt
- Département : Langues et Littératures
Le 29/04/2005 à 08h53
Claude Roy (1915-1997) : écrivain français né à Paris. Poète, romancier, essayiste, critique, voyageur, curieux de tout... La famille Roy vient des Charentes... L'enfance à Jarnac, les études à Angoulême valent un ami à Claude : François Mitterrand. Etudiant en droit à Paris, séduit un moment par Maurras et les brillants paradoxes de l'Action française, il publie à vingt ans des essais dans L'Etudiant français, La Nouvelle Revue Française, La Revue du siècle. Il est soldat depuis deux ans quand éclate la guerre. En juin 1940 il saute de son char en flammes. Pierre Seghers vient de publier le premier poème de Claude Roy dans sa revue "Poètes casqués 40". Prisonnier évadé, il adhère en 1941 à une organisation de Résistance, "Les Etoiles", rencontre Aragon et Elsa Triolet, Gide et Giraudoux, Paul Eluard. A la recherche d'une "Eglise qui tienne chaud", il entre au parti communiste en 1943. Il en sort, exclu pour un an, en 1956, et n'y retourne pas. Dès la Libération, il est un des intellectuels les plus connus : poète, correspondant de guerre, découvrant l'Italie, les U.S.A, l'U.R.S.S. et la Chine, publiant ses premiers romans ... dans lesquels il essaie toujours de faire partager le bonheur que lui donne une oeuvre littéraire, théâtrale ou picturale...
Son oeuvre prend une nouvelle dimension en 1969, quand il commence à livrer son autobiographie . "Moi je", bientôt suivie de "Nous" et de "Somme toute".
Parce qu'il a tout vu, tout lu, qu'il ne tient pas en place, que son esprit est vif, on le juge parfois léger... En juin 1982, il est atteint d'un cancer du poumon. L'opération, la longue lutte contre le mal, la guérison qui paraît miraculeuse, sont à l'origine de "Permis de séjour", journal intime d'un ganre unique... C'est l'époque où le poème devient le complément du journal, mais aussi un exercice quotidien, une ascèse. Le pli est pris. "La fleur du temps" en 1988, et "L'étonnement du voyageur" en 1990, "Le rivage des jours" en 1992, continuent "Permis de séjour"... Il n'a jamais été de ceux pour qui la littérature est une évasion, une consolation, une revanche contre la vie. Depuis "Permis de séjour", elle est devenue pour lui non plus seulement une raison de vivre, mais un moyen de survivre. Homme et artiste du XXè siècle, il lui a fallu s'arracher à des partis politiques possessifs, frôler la mort à la guerre et dans la maladie, perdre la foi à deux ou trois reprises, vivre plus de défaites que de victoires et apprendre que les victoires sont toujours trahies, pour que ses livres trouvent une douceur un peu triste, un ton de confidence, entre le silence et le chant cristallin d'un oiseau quand vient l'automne.
article signé Roger Grenier, extrait de Le nouveau dictionnaire des auteurs.
Le Dictionnaire des écrivains de langue française précise qu'à l'époque où il était lié à l'Action française, il écrivait sous le pseudonyme de Claude Orland.
Rien dans tout cela ne fait état d'un rôle particulier pendant la seconde guerre mondiale ou d'un quelconque rapport avec la shoah.
Les seuls liens avec la shoah que nous ayons trouvés sont :
- un article "Claude Lanzmann, les yeux et la mémoire", écrit par Claude Roy et Olivier Todd dans le Nouvel Observateur, n° 1566, 10 nov. 1994. Cet article rappelle la méthode utilisée par C. Lanzmann pour tourner son film Shoah.
- une préface écrite pour le livre Korczak, un homme, un symbole / Lili Berger : portrait du pédagogue polonais qui accompagna en déportation et à l'extermination à Treblinka les enfants juifs de Varsovie pour lesquels il avait créé un orphelinat.
- une préface écrite pour un livre pour enfants : La grande peur sous les étoiles / Hoestlandt Jo.
Pour finir, un numéro de La Nouvelle Revue Française en hommage à Claude Roy, la liste des titres de Claude Roy présents dans les bibliothèques de Lyon et la bibliographie de ses oeuvres.
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