Question d'origine :
bonjour!
comment doit-on prononcer le titre du film "rois et reine"? est-ce rois zé reine comme cela semblerait logique... ou ne fait on pas la liaison comme tous les gens de la télé qui prononçaient (notamment aux César!) "roi et reine" sans tenir compte du pluriel de rois donc... quelles sont les règles? existe-t-il des exceptions où l'on ne doit pas marquer la liaison à l'oral?
merci de votre aide!
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 25/04/2005 à 15h23
La liaison est le reste d'un usage ancien, selon lequel les consonnes finales se prononçaient toutes. Elle n'est donc que la persistance d'un ancien enchaînement. Des adjectifs comme "grand" et "long" s'écrivaient "grant" et "lonc" conformément à leur prononciation, laquelle s'est donc maintenue dans la liaison.
La liaison, c'est l'action de prononcer deux mots consécutifs en unissant la consonne finale du premier mot (non prononcée isolément ou devant une consonne) à la voyelle initiale du mot suivant.
On entend beaucoup moins de liaisons dans la conversation ordinaire que dans le discours soigné et dans la lecture à voix haute (surtout celle de la poésie).
On peut grossièrement définir
- la liaison obligatoire
- la liaison facultative
- la liaison impossible (disjonction).
En français moderne, on fait de moins en moins les liaisons facultatives. Ces liaisons sont même considérées comme affectées dans certains milieux. Par contre, d’autres liaisons demeurent obligatoires.
Voici une liste des liaisons obligatoires, facultatives et interdites :
* Entre l'article et le nom qui le suit : Les (z)enfants; un (n)orage.
* Entre l'adjectif et le nom qui le suit : De grands (z)arbres; de beaux (z)yeux.
* Entre le pronom personnel et le verbe qui le suit : Vous (z)êtes; il nous (z)entend.
* Entre le verbe et l'attribut : Elles sont (t)intéressantes; nous sommes (z)heureux.
* Entre la préposition et le mot qui la suit : Dans (z)un an; en (n)un instant.
* Entre l'adverbe et le mot qui le suit : C'est bien (n)utile; elle est très (z)à l'aise.
* Entre c'est ou il est (formule impersonnelle) et le mot qui le suit : C'est (t)à voir; il est (t)important.
* Dans la plupart des mots composés : État-(z)Unis; vis-(z)à-vis.
* Après quand et dont : Quand (t)on veut; celle dont (t)on parle.
* Entre le nom et l'adjectif qui le suit : Des hommes (z)innocents; des hommes / innocents.
* Entre le sujet et le verbe qui le suit : Les enfants (z)ont chanté; les enfants / ont chanté.
* Entre le verbe et le complément qui le suit : Nous irons (z)à Paris; nous irons / à Paris.
* Devant un H aspiré : Les / hauteurs; de grandes / hiérarchies.
* Après un mot se terminant par une consonne muette : Un loup / enragé; un nez / aquilin.
* Après un verbe de la deuxième personne du singulier (terminaison en es) : Tu continues / à parler; tu entres / en scène.
* Après un signe de ponctuation : Il est gracieux, / agile et rapide.
* Après la conjonction de coordination et : Un livre amusant et / instructif.
* Après le S du pluriel dans une locution ou un syntagme : Des moulins / avant; les arcs- / en-ciel.
Lorsqu'un mot se termine par une consonne écrite mais non prononcée, celle-ci peut se lier à la voyelle initiale du mot suivant pour former une syllabe.
Exemple:
" petit ": le " t " final n'est pas prononcé.
" Un petit_enfant " : le " t " final de " petit " s'est lié à la voyelle initiale du mot suivant pour former la syllabe.
[...]
" Nous parlons # et # il écoute "
Sources :
- Radio-canada.ca/education
- Courseweb.edteched.uottawa.ca
- Le Bon usage : grammaire française
- La liaison : université de Hong-Kong
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