Georges Brassens
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 18/04/2005 à 15h40
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Question d'origine :
Bonjour,
Les membres de sa famille auxquels Georges fait référence dans ses chansons sont ils réels ou fictifs ?
Il s'agit notamment de :
-l'oncle Archibald,
-tonton Nestor,
-l'oncle Martin et l'oncle Gaston,
-Grand-Père.
D'autre part, pourquoi (et par qui la première fois, ses nièces et neveux ?), Brassens est-il (affectueusement sans doute) surnommé "Tonton Georges" ?
D'avance, merci.
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 19/04/2005 à 15h27
Dans l'ouvrage Georges Brassens ou La parole distanciée de Fabrice Venturini, dont le titre est déjà une réponse à votre question, rien n'évoque l'usage par Brassens de noms de membres de sa famille dans ses chansons :
La langue de Brassens, exemplaire dans ses champs d'association, propose une structure qui, en légitimant sa spécificité, élargit de surcroît sa capacité de suggestivité, et la portée de ses complémentarités. A sa façon d'allier les graves et les aigus - de définir du même coup des niveaux de lectures différents -, à sa faculté - proprement littéraire - de mener son propos directement ou indirectement jusqu'à la chute d'une chanson (souvent afin de mettre en valeur une signifiation plurielle du texte dans son ensemble - cf. Le Gorille -, parfois, uniquement, afin d'orienter le sens sur un vers final polysémique - cf. Les quatre bacheliers ou S'faire enculer), s'ajoute celle par laquelle Brassens superpose à la clarté apparente de son développement, sa volonté de dire autre chose que ce qui est explicite - c'est-à-dire accessible au premier degré-, en commentant un implicite où une signification profonde peut être décelée, en considération d'un certain nombre de procédés récurrents, que nous sommes amenés à détailler... En d'autres termes, la question des rapports entre le dit et le non dit prévaut ici, où nous pouvons percevoir les fondements d'une exigence de langage développée en continuité dans la totalité de l'oeuvre.
Cependant, la véritable problématique de ce chapitre réside dans l'étude de l'unicité de langage que propose l'oeuvre de Brassens, au travers d'une apparente multiplicité d'aspects. En effet, langage équivaut ici à discours, et c'est tout un travail de mise en relation d'une chanson à une autre, d'un thème à l'autre, qui nous importe alors - les notions de thème et de chanson ayant initialement fait l'objet d'un élargissement définitionnel nécessaire à l'interprétation descriptive d'un mécanisme de l'oeuvre."
Comme tous les surnoms, l'origine est souvent floue. Voici une supposition, dans la chanson Le bulletin de santé, Georges Brassens évoque sa mort en ces termes :
Et si vous entendez sourdre, à travers les plinthes
Du boudoir de ces dam's, des râles et des plaintes,
Ne dites pas : "C'est tonton Georges qui expire ",
Ce sont tout simplement les anges qui soupirent.
A moins que ce ne soit simplement l'expression d'une affection populaire.
* Ce site personnel sur Georges Brassens.
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