Question d'origine :
Bonjour/bonsoir,
Désolée de vous solliciter, mais étant en montagne et recluse je n'arrive pas à trouver réponse à ma question : les hommes sont-ils apparus en Afrique ? Pourquoi les hommes se sont rassemblés en Mésopotamie, Égypte ou Grèce ?
En bref pourriez-vous me faire un rapide résumé du début des hommes (pas biologiquement évidemment) et de ses fluxs ?
Merci beaucoup,
Cordialement
Zoé
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 10/08/2015 à 10h38
Bonjour,
Le site Hominidés.com replace les origines de l’homme en Afrique :
« Comment l'homme moderne a-t-il conquis le monde ?
Une origine africaine...
S'il existe plusieurs théories de l'expansion des Homo vers l'homme moderne, la plupart des scientifiques se rejoignent sur quelques points de repère.
Tout d'abord, l'Homo habilis, notre plus vieil ancêtre identifié (3 millions d'années), est situé dans le berceau africain.
Il est suivi de l'Homo erectus qui a émigré une première fois de l'Afrique vers l'Asie il y a 2 millions d'années... puis une deuxième fois fois vers l'Europe 1 million d'années plus tard.
Entre - 500 000 et -200 000 ans on constate que les fossiles retrouvés en Afrique sont tous en voie de "sapientisation". Autrement dit, les Homo erectus évoluent vers l'homme moderne.
Il y a 100 000 ans, c'est en Asie et au Moyen-Orient que l'on trouve ce type d'évolution vers l'Homo sapiens. Il n'apparaît en Europe que vers - 40 000 ans : c'est l'homme de Cro-Magnon.
Tous ces fossiles retrouvés font l'unanimité... et les méthodes de datation permettent d'assurer la présence de telle espèce, à un endroit et un moment donné. »
L’ouvrage Quand d’autres hommes peuplaient la Terre propose un arbre des hominines :
« Entre 7 et 4,5 millions d’années, un groupe très fragmentaire de fossiles témoigne de la séparation des ancêtres de l’Homme et du Chimpanzé et de la mise en place de la bipédie chez les tout premiers Hominines.
Entre 4,5 et 2 millions d’années, on assiste à la radiation évolutive du groupe des australopithèques en Afrique de l’Est et en Afrique du Sud. Après 2,5 millions d’années, avec la mise en place de conditions climatiques nouvelles, les australopithèques donnent naissances à deux groupes : les paranthropes, qui ne survivront pas au-delà d’un millions d’années, et les hommes véritables. A partir d’Homo Ergaster, le groupe des hommes véritables se répand hors d’Afrique. »
Les raisons de ces migrations hors d’Afrique sont alimentaires, un chapitre de l’ouvrage cité ci-dessus revient sur ces raisons :
« Explorant de nouveaux territoires, poursuivant le gibier, cherchant des fruits et des baies, ils atteignirent rapidement les limites de la savane africaine et les franchirent allègrement. Pour la première fois, l’homme mettait le pied hors d’Afrique. »
Pour la suite des migrations, nous vous renvoyons vers le Point d’actu réalisé par nos collègues du département Sciences et techniques : Tous immigrés ! :
Où sommes-nous allés ?
Partout, ou presque !
Première étape logique, la migration vers l’ensemble de l’Afrique. On peut penser que dès le départ (- 170 000 ans), Homo sapiens a étendu son aire de répartition en partant sans doute de l’est ou du centre de l’Afrique pour finir par occuper tout le continent. Les étapes de cette migration font encore débat actuellement.
Deuxième étape, le passage en Asie par le Sinaï, en deux grands flux, il y a 100 000 ans puis 60 000 ans environ. La plus récente migration s’étant superposée à la première et ayant entraîné les migrants d’une part vers l’est jusqu’en... Australie, atteinte vers -45 000 ans (hypothèse dite de la voie sud tropicale), d’autre part vers l’Asie centrale et l’Europe (hypothèse dite de la voie nord levantine).
C’est le long de cette voie nord levantine qu’Homo sapiens côtoiera une autre espèce humaine dérivée d’Homo erectus (qui était déjà sorti d’Afrique bien avant, souvenez-vous) : Homo neanderthalensis, doté lui aussi d’une capacité crânienne importante. Cet Homme de Néandertal disparaîtra vers -25 000 ans (dernières traces au Portugal et à Gibraltar), laissant Homo sapiens comme seul et unique représentant de l’espèce humaine.
Ultime étape d’Homo sapiens : la découverte de l’Amérique. La théorie la plus étayée du peuplement du continent américain (mais il en existe d’autres) est connue : le passage du détroit de Béring entre -38 000 et -15 000, à la faveur d’épisodes glaciaires entraînant un niveau marin général beaucoup plus bas ( -120 m environ) favorisant le passage à pied sec ou par cabotage le long des côtes englacées.
La génétique nous apprend que ces nouveaux immigrés d’Amérique n’étaient que 80 à 500 au départ ! »
L’Atlas des origines de l’homme revient sur la migration de l’Afrique à l’Eurasie :
« Problèmes en Asie :
Alors que les études génétiques confirment l’origine africaine de l’homme, il reste des points d’ombre quant à sa migration hors du continent africain, avec la remise en question d’une migration unique, hypothèse initialement avancée sous le nom de Out of Africa I. Il existe un consensus au sujet de la dispersion de la population d’Homo ergaster/erectus à l’intérieur et à l’extérieur de l’Afrique, il y a deux millions d’années : la théorie actuelle veut que cette population ait migré vers le nord, en Eurasie, où l’on retrouve ses fossiles à Dmanisi, en Géorgie, datés de 1,7 millions d’années. Mais nous savons aussi, grâce à de nouvelles mesures d’âge, qu’Homo erectus était déjà installé à Java il y a 1,8 millions d’années. […]
Dans leur ensemble, les données en provenance d’Asie orientale indiquent que les ancêtres de l’homme y étaient déjà bien installés il y a au moins 1,7 millions d’années. Un tel âge prouverait que la migration de nos ancêtres Homo ergaster/erectus hors d’Afrique aurait eu lieu presque immédiatement après leur émergence sur ce continent. Une autre explication avance que les premières migrations en Asie seraient le fait d’espèces antérieures, comme Homo habilis ou Homo rudolfensis. Cette migration hors d’Afrique coïncide avec la crise climatique de l’âge glaciaire, qui marque le début du Pléistocène, il y a justement 1,8 millions d’années. Nombre d’experts considèrent que ces nouvelles données en provenance d’Asie remettent en cause le scénario d’une seule migration hors d’Afrique tout en soulignant l’étrange absence d’objets fossiles de cette époque charnière sur la route migratoire d’Afrique vers l’Asie. »
Les hommes ont donc migrés depuis l’Afrique et se sont ensuite installés dans toutes les régions du monde même jusqu’en Amérique. On retrouve des traces archéologiques dans tous les pays du monde. Il est vrai que l’on connaît mieux l’histoire de certaines régions du monde grâce aux fouilles archéologiques et aux traces écrites qui ont été conservées.
L’installation des populations au Proche-Orient vient de la richesse naturelle de cette région, Francis Joannès, dans Les premières civilisations du Proche-Orient, revient sur les caractéristiques de cette région :
« Les premières civilisations qui se sont développées au Proche-Orient l’ont fait dans un cadre géographique bien déterminé, celui du Croissant fertile. C’est là qu’eurent lieu vers 10 000 av. J.-C. les premiers phénomènes de sédentarisation, puis, en Syro-Palestine, le passage à une économie fondée sur l’agriculture. De 6000 à 3000, le Proche-Orient se peuple majoritairement de villages d’agriculteurs sédentaires, cependant que sont mises au point de nouvelles techniques : c’est le début de la céramique et de la métallurgie. Dans le même temps, la vallée du Nil et le territoire situé entre le Tigre et l’Euphrate mettent au point une nouvelle forme d’agriculture, reposant sur l’irrigation et particulièrement productive.
Dans la seconde moitié du IVe millénaire, Egypte et Mésopotamie deviennent les deux foyers principaux dans lesquels se développe une civilisation caractérisée par la naissance des premières villes et par l’apparition de l’écriture. Pendant que l’Egypte évolue directement vers l’unification politique, la Basse Mésopotamie, à partir d’Uruk, établit un réseau, commercial plus que politique, d’agglomérations qui s’étend à la fois jusqu’aux abords de l’Iran et en Syrie intérieure. »
Les hommes ont donc profité de terres fertiles, de l’eau, de la végétation et des conditions climatiques clémentes pour s’installer dans ces régions. Ce sont les conditions de vie qui déterminent l’installation et le développement d’une civilisation. Elles doivent être favorables pour l’agriculture et les ressources naturelles doivent y être favorables pour que les populations s’installent. Le bassin méditerranéen avec la douceur de son climat, les ressources de la mer et des ressources alimentaires va être favorable à l’installation de civilisations mais plusieurs civilisations vont se succéder sur les mêmes territoires. C’est le cas pour la civilisation grecque.
La civilisation grecque est beaucoup plus récente que celle des égyptiens et des mésopotamiens, elle débute au cours du IXe siècle avant notre ère.
Le site Histoire pour tous revient sur les origines de la civilisation grecque :
« Au cours du Ixe siècle avant notre ère, la Grèce émergea des ténèbres ou l’avait plongé la disparition de la civilisation mycénienne. Une nouvelle vague d’envahisseurs, les doriens, introduisit l’usage du fer, qui redonna un nouveau souffle à la vie urbaine. Les villes évoluèrent en cités-états indépendantes, gouvernées d’abord par des rois. Les échanges commerciaux se développant, les gouvernants mandaient leurs citoyens outre-mer pour fonder des colonies marchandes. Cette migration leur permettrait de résoudre en partie le problème de surpeuplement de la péninsule, due notamment à la pénurie de terres cultivables. D’importantes villes grecques jalonnaient alors le littoral d’Asie mineure (Anatolie), celui de la mer Noire, de la Sicile et du sud de l’Italie, et de l’Espagne. Seuls les phéniciens pouvaient rivaliser avec la puissance grecque.
Au cours des IXe et VIIIe siècles av. J.-C. (période qui nous est surtout connue par les récites d’Homère et d’Hésiode) se mettent en place des traits qui vont distinguer l’époque archaïque à venir : ainsi, parallèlement à la redécouverte de l’écriture et à la renaissance d’une vie religieuse, émergent des structures sociales et un système de valeurs, caractéristiques d’une culture grecque commune. »
La connaissance des civilisations a été permise par la découverte de traces archéologiques (bâtiments, outils, ossements, structures…) mais aussi grâce aux écritures. Les civilisations ayant développé un système d’écriture sont mieux connues par les scientifiques car on a pu traduire les textes et comprendre leurs civilisations, leurs cultures, leurs règles, leurs systèmes politiques….
De nombreuses civilisations ont existé dans le monde mais le manque de traces ne permet pas de reconstituer leur histoire. Les civilisations ayant principalement construit des bâtiments en terre ou en bois et n’ayant pas laissé de traces écrites sont plus difficiles à retrouver. C’est le cas de nombreuses civilisations comme celle de l’île de Pâques, celle qui a construit le site de Stonehenge et encore bien d’autres.
Pour en savoir plus sur ces deux civilisations, vous pouvez consutler les articles suivants :
- Stonehenge, de fabuleux nouveaux secrets se dévoilent dans le Nouvel Obs.
- Les mystères de l’histoire : les statues de l’île de Pâques sur Le Point.
Pour en savoir plus sur les origines de l’homme et les grandes civilisations :
Origines de l’homme :
- La Terre avant l’Homme sur Hérodote.
- Homo sapiens sur Dinosoria.
- La Terre... depuis 4,5 milliards d'années et les origines de la vie sur Hominidés.
- Généalogie et génétique : la saga de l'humanité : migrations, climats et archéologie, Jean Chaline.
- La longue marche d'Homo Sapiens : la fabuleuse histoire du bipède, Gilles Macagno.
Grandes civilisations :
- Civilisations sur Histoire pour tous.
- Le climat et l’histoire des civilisations sur Futura sciences.
- Les grandes civilisations du passé, Simon Adams.
- Grandes civilisations : Afrique, Amérique, Asie, Europe, Océanie, sous la dir. de Goran Burenhult.
- Les grandes civilisations : racontées par les plus grands maîtres de la revue l’Histoire.
Bonne journée.
Le site Hominidés.com replace les origines de l’homme en Afrique :
« Comment l'homme moderne a-t-il conquis le monde ?
Une origine africaine...
S'il existe plusieurs théories de l'expansion des Homo vers l'homme moderne, la plupart des scientifiques se rejoignent sur quelques points de repère.
Il est suivi de l'Homo erectus qui a émigré une première fois de l'Afrique vers l'Asie il y a 2 millions d'années... puis une deuxième fois fois vers l'Europe 1 million d'années plus tard.
Entre - 500 000 et -200 000 ans on constate que les fossiles retrouvés en Afrique sont tous en voie de "sapientisation". Autrement dit, les Homo erectus évoluent vers l'homme moderne.
Il y a 100 000 ans, c'est en Asie et au Moyen-Orient que l'on trouve ce type d'évolution vers l'Homo sapiens. Il n'apparaît en Europe que vers - 40 000 ans : c'est l'homme de Cro-Magnon.
Tous ces fossiles retrouvés font l'unanimité... et les méthodes de datation permettent d'assurer la présence de telle espèce, à un endroit et un moment donné. »
L’ouvrage Quand d’autres hommes peuplaient la Terre propose un arbre des hominines :
« Entre 7 et 4,5 millions d’années, un groupe très fragmentaire de fossiles témoigne de la séparation des ancêtres de l’Homme et du Chimpanzé et de la mise en place de la bipédie chez les tout premiers Hominines.
Entre 4,5 et 2 millions d’années, on assiste à la radiation évolutive du groupe des australopithèques en Afrique de l’Est et en Afrique du Sud. Après 2,5 millions d’années, avec la mise en place de conditions climatiques nouvelles, les australopithèques donnent naissances à deux groupes : les paranthropes, qui ne survivront pas au-delà d’un millions d’années, et les hommes véritables. A partir d’Homo Ergaster, le groupe des hommes véritables se répand hors d’Afrique. »
Les raisons de ces migrations hors d’Afrique sont alimentaires, un chapitre de l’ouvrage cité ci-dessus revient sur ces raisons :
« Explorant de nouveaux territoires, poursuivant le gibier, cherchant des fruits et des baies, ils atteignirent rapidement les limites de la savane africaine et les franchirent allègrement. Pour la première fois, l’homme mettait le pied hors d’Afrique. »
Pour la suite des migrations, nous vous renvoyons vers le Point d’actu réalisé par nos collègues du département Sciences et techniques : Tous immigrés ! :
Où sommes-nous allés ?
Partout, ou presque !
Première étape logique, la migration vers l’ensemble de l’Afrique. On peut penser que dès le départ (- 170 000 ans), Homo sapiens a étendu son aire de répartition en partant sans doute de l’est ou du centre de l’Afrique pour finir par occuper tout le continent. Les étapes de cette migration font encore débat actuellement.
Deuxième étape, le passage en Asie par le Sinaï, en deux grands flux, il y a 100 000 ans puis 60 000 ans environ. La plus récente migration s’étant superposée à la première et ayant entraîné les migrants d’une part vers l’est jusqu’en... Australie, atteinte vers -45 000 ans (hypothèse dite de la voie sud tropicale), d’autre part vers l’Asie centrale et l’Europe (hypothèse dite de la voie nord levantine).
C’est le long de cette voie nord levantine qu’Homo sapiens côtoiera une autre espèce humaine dérivée d’Homo erectus (qui était déjà sorti d’Afrique bien avant, souvenez-vous) : Homo neanderthalensis, doté lui aussi d’une capacité crânienne importante. Cet Homme de Néandertal disparaîtra vers -25 000 ans (dernières traces au Portugal et à Gibraltar), laissant Homo sapiens comme seul et unique représentant de l’espèce humaine.
Ultime étape d’Homo sapiens : la découverte de l’Amérique. La théorie la plus étayée du peuplement du continent américain (mais il en existe d’autres) est connue : le passage du détroit de Béring entre -38 000 et -15 000, à la faveur d’épisodes glaciaires entraînant un niveau marin général beaucoup plus bas ( -120 m environ) favorisant le passage à pied sec ou par cabotage le long des côtes englacées.
La génétique nous apprend que ces nouveaux immigrés d’Amérique n’étaient que 80 à 500 au départ ! »
L’Atlas des origines de l’homme revient sur la migration de l’Afrique à l’Eurasie :
« Problèmes en Asie :
Alors que les études génétiques confirment l’origine africaine de l’homme, il reste des points d’ombre quant à sa migration hors du continent africain, avec la remise en question d’une migration unique, hypothèse initialement avancée sous le nom de Out of Africa I. Il existe un consensus au sujet de la dispersion de la population d’Homo ergaster/erectus à l’intérieur et à l’extérieur de l’Afrique, il y a deux millions d’années : la théorie actuelle veut que cette population ait migré vers le nord, en Eurasie, où l’on retrouve ses fossiles à Dmanisi, en Géorgie, datés de 1,7 millions d’années. Mais nous savons aussi, grâce à de nouvelles mesures d’âge, qu’Homo erectus était déjà installé à Java il y a 1,8 millions d’années. […]
Dans leur ensemble, les données en provenance d’Asie orientale indiquent que les ancêtres de l’homme y étaient déjà bien installés il y a au moins 1,7 millions d’années. Un tel âge prouverait que la migration de nos ancêtres Homo ergaster/erectus hors d’Afrique aurait eu lieu presque immédiatement après leur émergence sur ce continent. Une autre explication avance que les premières migrations en Asie seraient le fait d’espèces antérieures, comme Homo habilis ou Homo rudolfensis. Cette migration hors d’Afrique coïncide avec la crise climatique de l’âge glaciaire, qui marque le début du Pléistocène, il y a justement 1,8 millions d’années. Nombre d’experts considèrent que ces nouvelles données en provenance d’Asie remettent en cause le scénario d’une seule migration hors d’Afrique tout en soulignant l’étrange absence d’objets fossiles de cette époque charnière sur la route migratoire d’Afrique vers l’Asie. »
Les hommes ont donc migrés depuis l’Afrique et se sont ensuite installés dans toutes les régions du monde même jusqu’en Amérique. On retrouve des traces archéologiques dans tous les pays du monde. Il est vrai que l’on connaît mieux l’histoire de certaines régions du monde grâce aux fouilles archéologiques et aux traces écrites qui ont été conservées.
L’installation des populations au Proche-Orient vient de la richesse naturelle de cette région, Francis Joannès, dans Les premières civilisations du Proche-Orient, revient sur les caractéristiques de cette région :
« Les premières civilisations qui se sont développées au Proche-Orient l’ont fait dans un cadre géographique bien déterminé, celui du Croissant fertile. C’est là qu’eurent lieu vers 10 000 av. J.-C. les premiers phénomènes de sédentarisation, puis, en Syro-Palestine, le passage à une économie fondée sur l’agriculture. De 6000 à 3000, le Proche-Orient se peuple majoritairement de villages d’agriculteurs sédentaires, cependant que sont mises au point de nouvelles techniques : c’est le début de la céramique et de la métallurgie. Dans le même temps, la vallée du Nil et le territoire situé entre le Tigre et l’Euphrate mettent au point une nouvelle forme d’agriculture, reposant sur l’irrigation et particulièrement productive.
Dans la seconde moitié du IVe millénaire, Egypte et Mésopotamie deviennent les deux foyers principaux dans lesquels se développe une civilisation caractérisée par la naissance des premières villes et par l’apparition de l’écriture. Pendant que l’Egypte évolue directement vers l’unification politique, la Basse Mésopotamie, à partir d’Uruk, établit un réseau, commercial plus que politique, d’agglomérations qui s’étend à la fois jusqu’aux abords de l’Iran et en Syrie intérieure. »
Les hommes ont donc profité de terres fertiles, de l’eau, de la végétation et des conditions climatiques clémentes pour s’installer dans ces régions. Ce sont les conditions de vie qui déterminent l’installation et le développement d’une civilisation. Elles doivent être favorables pour l’agriculture et les ressources naturelles doivent y être favorables pour que les populations s’installent. Le bassin méditerranéen avec la douceur de son climat, les ressources de la mer et des ressources alimentaires va être favorable à l’installation de civilisations mais plusieurs civilisations vont se succéder sur les mêmes territoires. C’est le cas pour la civilisation grecque.
La civilisation grecque est beaucoup plus récente que celle des égyptiens et des mésopotamiens, elle débute au cours du IXe siècle avant notre ère.
Le site Histoire pour tous revient sur les origines de la civilisation grecque :
« Au cours du Ixe siècle avant notre ère, la Grèce émergea des ténèbres ou l’avait plongé la disparition de la civilisation mycénienne. Une nouvelle vague d’envahisseurs, les doriens, introduisit l’usage du fer, qui redonna un nouveau souffle à la vie urbaine. Les villes évoluèrent en cités-états indépendantes, gouvernées d’abord par des rois. Les échanges commerciaux se développant, les gouvernants mandaient leurs citoyens outre-mer pour fonder des colonies marchandes. Cette migration leur permettrait de résoudre en partie le problème de surpeuplement de la péninsule, due notamment à la pénurie de terres cultivables. D’importantes villes grecques jalonnaient alors le littoral d’Asie mineure (Anatolie), celui de la mer Noire, de la Sicile et du sud de l’Italie, et de l’Espagne. Seuls les phéniciens pouvaient rivaliser avec la puissance grecque.
Au cours des IXe et VIIIe siècles av. J.-C. (période qui nous est surtout connue par les récites d’Homère et d’Hésiode) se mettent en place des traits qui vont distinguer l’époque archaïque à venir : ainsi, parallèlement à la redécouverte de l’écriture et à la renaissance d’une vie religieuse, émergent des structures sociales et un système de valeurs, caractéristiques d’une culture grecque commune. »
La connaissance des civilisations a été permise par la découverte de traces archéologiques (bâtiments, outils, ossements, structures…) mais aussi grâce aux écritures. Les civilisations ayant développé un système d’écriture sont mieux connues par les scientifiques car on a pu traduire les textes et comprendre leurs civilisations, leurs cultures, leurs règles, leurs systèmes politiques….
De nombreuses civilisations ont existé dans le monde mais le manque de traces ne permet pas de reconstituer leur histoire. Les civilisations ayant principalement construit des bâtiments en terre ou en bois et n’ayant pas laissé de traces écrites sont plus difficiles à retrouver. C’est le cas de nombreuses civilisations comme celle de l’île de Pâques, celle qui a construit le site de Stonehenge et encore bien d’autres.
Pour en savoir plus sur ces deux civilisations, vous pouvez consutler les articles suivants :
- Stonehenge, de fabuleux nouveaux secrets se dévoilent dans le Nouvel Obs.
- Les mystères de l’histoire : les statues de l’île de Pâques sur Le Point.
Pour en savoir plus sur les origines de l’homme et les grandes civilisations :
Origines de l’homme :
- La Terre avant l’Homme sur Hérodote.
- Homo sapiens sur Dinosoria.
- La Terre... depuis 4,5 milliards d'années et les origines de la vie sur Hominidés.
- Généalogie et génétique : la saga de l'humanité : migrations, climats et archéologie, Jean Chaline.
- La longue marche d'Homo Sapiens : la fabuleuse histoire du bipède, Gilles Macagno.
Grandes civilisations :
- Civilisations sur Histoire pour tous.
- Le climat et l’histoire des civilisations sur Futura sciences.
- Les grandes civilisations du passé, Simon Adams.
- Grandes civilisations : Afrique, Amérique, Asie, Europe, Océanie, sous la dir. de Goran Burenhult.
- Les grandes civilisations : racontées par les plus grands maîtres de la revue l’Histoire.
Bonne journée.
DANS NOS COLLECTIONS :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter