Question d'origine :
Quand ?
lesquelles ?
Pourquoi ?
merci encore !
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 02/07/2015 à 15h44
Bonjour,
Quand ?
Après la révolte des Bonnets rouges en 1675, la répression conduite par le duc de Chaulnes fut terrible : 6000 soldats se conduisirent comme en pays conquis, se livrant au pillage, à la dévastation et aux pires agissements sur la population : pendaisons, tortures, viols...
Lesquelles ?
Un article du Télégramme précise quelques noms :
Six chapelles décapitées
Révolte des bonnets rouges : on ne trouve cette appellation qu'en Cap Caval. Ailleurs en Bretagne on parle de la révolte du papier timbré.
Ce nom s'explique par le fait que les révoltés portaient un bonnet rouge. La révolte a eu lieu en 1675, sous le règne de Louis XIV. Les paysans se soulevèrent contre les seigneurs, gens de justice et contre l'Eglise. La répression conduite par le duc de Chaulnes fut implacable et, fait sans doute unique en France, se traduisit par la décapitation des clochers bigoudens. C'est ce circuit des chapelles décapitées que propose de suivre l'office de tourisme, en commençant par l'église Saint-Tugdual de Combrit pour poursuivre par celle de Lambour à Pont-l'Abbé (avec halte explicative à l'église N-D des Carmes et au château). La visite met ensuite le cap sur la chapelle de Tréminou, celle de Languivoa à Plonéour-Lanvern pour finir par celle de Lanvern.
Pourquoi ?
S'il y a atteinte à la vie de certaines personnes, il y a aussi atteinte à la vie religieuse quotidienne de l'ensemble des villageois, et c'est presque pire. Pour frapper les esprits et leur faire comprendre leur indignité, on détruit des clochers ; pis, on se fait livrer les cloches des églises. Car ces objets sont des protecteurs de la vie spirituelle et matérielle des groupes humains. Baptisés, sanctifiés, ils sont comme l'intermédiaire naturel et permanent entre Dieu et les fidèles. Les sonneries de l'angélus annoncent aux paysans matin, midi et soir le début, le milieu et la fin de la journée de travail avec chaque fois un vibrant appel à la prière. En ces temps, la vie matérielle est intimement liée au sacré, le profane au divin. La cloche se fait même l'interprète des sentiments humains devant le Ciel : volées joyeuses des jours de fête ; glas des décès et sépultures. Dans tous les cas, elle est le symbole de la bénédiction du Sauveur. C'est pourquoi on les enlève. Comme elles ont sonné le tocsin de la révolte, on rompt le lien naturel des hommes avec leur Créateur. Désormais, ceux-ci, seuls abandonnés, ne sont plus que des maudits, frappés par la malédiction divine.
source : La résistance bretonne du XVe siècle à nos jours / Philippe Tourault
Pour approfondir le sujet, nous vous recommandons la lecture des livres suivants :
- Des âges obscurs au règne de Louis XIV / Joël Cornette
- Histoire de la Bretagne / Yann Brekilien
- Nouvelle histoire de la Bretagne / Georges Minois
Bonne journée
Après la révolte des Bonnets rouges en 1675, la répression conduite par le duc de Chaulnes fut terrible : 6000 soldats se conduisirent comme en pays conquis, se livrant au pillage, à la dévastation et aux pires agissements sur la population : pendaisons, tortures, viols...
Un article du Télégramme précise quelques noms :
Six chapelles décapitées
Révolte des bonnets rouges : on ne trouve cette appellation qu'en Cap Caval. Ailleurs en Bretagne on parle de la révolte du papier timbré.
Ce nom s'explique par le fait que les révoltés portaient un bonnet rouge. La révolte a eu lieu en 1675, sous le règne de Louis XIV. Les paysans se soulevèrent contre les seigneurs, gens de justice et contre l'Eglise. La répression conduite par le duc de Chaulnes fut implacable et, fait sans doute unique en France, se traduisit par la décapitation des clochers bigoudens. C'est ce circuit des chapelles décapitées que propose de suivre l'office de tourisme, en commençant par l'église Saint-Tugdual de Combrit pour poursuivre par celle de Lambour à Pont-l'Abbé (avec halte explicative à l'église N-D des Carmes et au château). La visite met ensuite le cap sur la chapelle de Tréminou, celle de Languivoa à Plonéour-Lanvern pour finir par celle de Lanvern.
S'il y a atteinte à la vie de certaines personnes, il y a aussi atteinte à la vie religieuse quotidienne de l'ensemble des villageois, et c'est presque pire. Pour frapper les esprits et leur faire comprendre leur indignité, on détruit des clochers ; pis, on se fait livrer les cloches des églises. Car ces objets sont des protecteurs de la vie spirituelle et matérielle des groupes humains. Baptisés, sanctifiés, ils sont comme l'intermédiaire naturel et permanent entre Dieu et les fidèles. Les sonneries de l'angélus annoncent aux paysans matin, midi et soir le début, le milieu et la fin de la journée de travail avec chaque fois un vibrant appel à la prière. En ces temps, la vie matérielle est intimement liée au sacré, le profane au divin. La cloche se fait même l'interprète des sentiments humains devant le Ciel : volées joyeuses des jours de fête ; glas des décès et sépultures. Dans tous les cas, elle est le symbole de la bénédiction du Sauveur. C'est pourquoi on les enlève. Comme elles ont sonné le tocsin de la révolte, on rompt le lien naturel des hommes avec leur Créateur. Désormais, ceux-ci, seuls abandonnés, ne sont plus que des maudits, frappés par la malédiction divine.
source : La résistance bretonne du XVe siècle à nos jours / Philippe Tourault
Pour approfondir le sujet, nous vous recommandons la lecture des livres suivants :
- Des âges obscurs au règne de Louis XIV / Joël Cornette
- Histoire de la Bretagne / Yann Brekilien
- Nouvelle histoire de la Bretagne / Georges Minois
Bonne journée
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