Question d'origine :
C'est dans la question.
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 08/06/2015 à 10h22
Bonjour,
Eh bien, tout simplement : à la même chose que nous, mais sans les images !
D’abord, les aveugles rêvent de la même façon que les voyants, c’est-à-dire qu’ils rêvent pendant leur phase de sommeil paradoxal (soit lorsqu’on est profondément endormi), et qu’ils présentent également des mouvements oculaires rapides (MOR) :
Le sommeil paradoxal des aveugles de naissance est semblable à celui des voyants avec, en particulier, la présence des MOR. Mais chez les aveugles, le contenu onirique change puisqu'ils n'ont pas accès à l'information visuelle. Ils font des rêves composés de sensations issues des sens qui ne leur font pas défaut. Le mouvement des yeux n'est donc pas lié à la poursuite oculaire d'une scène visuelle rêvée, ce qui infirme la théorie de Dement. Chez les sujets devenus aveugles, les rêves comportent des images si la cécité est apparue après l'âge de 5 ou 7 ans.
(Source : revue La Recherche – l’actualité des sciences)
Pour les chercheurs Olivier Lebon et Yvette Hatwell, « Les rêves étant le reflet des impressions emmagasinées dans le subconscient, le contenu onirique peut donc être de nature diverse: visuelle, auditive, tactile, etc. »
Ils précisent donc ce que peut être le contenu des rêves des aveugles congénitaux :
Les rêves des aveugles sont donc similaires à ceux des voyants mais avec des sensations, autres que visuelles, qui sont amplifiées. Certains témoignages de non-voyants rapportent des rêves de plusieurs types : la perception d’une température, des mains qui explorent un environnement, la sensation de chuter dans le vide, ou alors d’être en avion, ou encore celle d’être blessé et de souffrir, et aussi, des perceptions auditives (des pas qui s’approchent ou des voix familières), et enfin des perceptions gustatives et olfactives (avoir la sensation d’être en train de manger des fraises ou sentir l’odeur d’un endroit familier) sans oublier des perceptions motrices.
(Source : Mondeo Publishing)
Vous pouvez également consulter cette ancienne réponse du guichet du savoir, faite par le département des sciences.
Enfin, pour aller plus loin dans cette même logique, vous pouvez consulter cet article de Persée sur la pensée sans langage, ainsi que cet article du guichet du savoir sur les jeux de mots chez les sourds-muets.
Bonne journée !
Eh bien, tout simplement : à la même chose que nous, mais sans les images !
D’abord, les aveugles rêvent de la même façon que les voyants, c’est-à-dire qu’ils rêvent pendant leur phase de sommeil paradoxal (soit lorsqu’on est profondément endormi), et qu’ils présentent également des mouvements oculaires rapides (MOR) :
Le sommeil paradoxal des aveugles de naissance est semblable à celui des voyants avec, en particulier, la présence des MOR. Mais chez les aveugles, le contenu onirique change puisqu'ils n'ont pas accès à l'information visuelle. Ils font des rêves composés de sensations issues des sens qui ne leur font pas défaut. Le mouvement des yeux n'est donc pas lié à la poursuite oculaire d'une scène visuelle rêvée, ce qui infirme la théorie de Dement. Chez les sujets devenus aveugles, les rêves comportent des images si la cécité est apparue après l'âge de 5 ou 7 ans.
(Source : revue La Recherche – l’actualité des sciences)
Pour les chercheurs Olivier Lebon et Yvette Hatwell, « Les rêves étant le reflet des impressions emmagasinées dans le subconscient, le contenu onirique peut donc être de nature diverse: visuelle, auditive, tactile, etc. »
Ils précisent donc ce que peut être le contenu des rêves des aveugles congénitaux :
Les rêves des aveugles sont donc similaires à ceux des voyants mais avec des sensations, autres que visuelles, qui sont amplifiées. Certains témoignages de non-voyants rapportent des rêves de plusieurs types : la perception d’une température, des mains qui explorent un environnement, la sensation de chuter dans le vide, ou alors d’être en avion, ou encore celle d’être blessé et de souffrir, et aussi, des perceptions auditives (des pas qui s’approchent ou des voix familières), et enfin des perceptions gustatives et olfactives (avoir la sensation d’être en train de manger des fraises ou sentir l’odeur d’un endroit familier) sans oublier des perceptions motrices.
(Source : Mondeo Publishing)
Vous pouvez également consulter cette ancienne réponse du guichet du savoir, faite par le département des sciences.
Enfin, pour aller plus loin dans cette même logique, vous pouvez consulter cet article de Persée sur la pensée sans langage, ainsi que cet article du guichet du savoir sur les jeux de mots chez les sourds-muets.
Bonne journée !
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