Question d'origine :
je voudrais poser cette question : depuis quand la garde suisse surveille-t-elle et défend-elle le pape ? Quid de son existence ? Pourquoi ne modernise-t-elle pas son uniforme ? A -t-elle le droit de porter et de faire usage d' armes à feu ? Combien de militaires ? ont-ils une caisse de retraite ou sont-ils bénévoles ?
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 12/04/2005 à 11h32
Pour toutes les questions d’ordre pratique concernant le statut de garde suisse (recrutement, assermentation, conditions financières, régime indemnitaire, qui sait ? …) nous vous conseillons de vous reporter sur le site Internet Garde Suisse Pontificale.
Vous trouverez dans le Quid 2007 : tout sur tout, tout de suite / sous la direction Dominique et Michèle Frémy ces informations :
« Devise : Acriter et fideliter, « farouchement et fidèlement ». Effectifs (depuis 13-6-2000) : 110 hommes : 1 commandant, 1 chapelain, 1 lieutenant-colonel, 1 major, 2 capitaines, 1 sergent-major, 5 sergents, 10 caporaux, 10 vice-caporaux, 78 hallebardiers recrutés en Suisse parmi les catholiques-romains. Engagement : 2 ans au minimum (…). Logement : dans l’enceinte du Vatican. Statut de citoyens du Vatican pour leur temps d’engagement. (…) Armement : le 2-2-1944, les gardes suisses et 3 autres corps (gendarmes, gardes nobles, gardes palatins) avaient été équipés de mitraillettes en prévision d’un coup de force nazi contre le Vatican. Salaire mensuel : 1000 € net. »
Mais vous pouvez aussi vous satisfaire de la définition qu’en donne le Dictionnaire historique de la papauté / Philippe Levillain pages 718-719 :
«
Au XIXe siècle de nombreuses péripéties, que vous pourrez lire dans cet ouvrage, conduisirent la garde à n’être plus qu’un simple corps de police, « la nomination du commandant devenait un droit souverain du pape. (…) L’effectif prévu était de 133 hommes, officiers compris. Par la suite, le chiffre a subi diverses variations pour se stabiliser actuellement autour d’une centaine d’hommes. La garde est placée sous l’autorité du secrétaire d’Etat. » (…)
« La garde suisse pontificale est aujourd’hui universellement connue en raison de son uniforme pittoresque qui symbolise, aux yeux de beaucoup, l’Etat de la Cité du Vatican. La garde primitive n’avait pas d’uniforme propre mais portait des vêtements aux couleurs du pape régnant (jaune et bleu sous Jules II ; bleu, rouge et jaune sous Léon X et Clément VII ; vert, blanc et jaune sous Adrien VI ; jaune et bleu sous Paul III ; blanc et rouge sous Paul IV). On revint peu à peu aux couleurs des Médicis (Léon X et Clément VII) avec des formes et des accessoires (couvre-chef, cuirasse) variables au gré des modes militaires. L’uniforme actuel, qui reprend des modèles de la Renaissance, a été fixé par Benoît XV en 1914-1915, sur les conseils de Jules Repond, commandant de la garde de 1910 à 1921. C’est à la même époque qu’a été dessiné, par l’archiviste suisse Robert Durrer, le drapeau de la garde. Il est inspiré des drapeaux des anciens régiments suisses au service étranger. Une croix blanche délimite quatre quartiers : sur le premier figurent les armoiries du pape régnant et sur le quatrième celles de Jules II, fondateur de la garde ; sur le deuxième et troisième quartiers se trouvent les couleurs de la garde (bleu, rouge et or) ; au milieu du drapeau une couronne de laurier entoure les armes du commandant en fonction (…).»
Pour compléter ces informations vous pourrez aussi lire l’article
Certaines informations diffèrent des précédentes, notamment celles concernant le costume, et sont fréquemment reprises par les guides touristiques, par exemple.
« Deuxième corps armé pontifical, composé de soldats suisses (sa préséance sur la Garde palatine a été précisée par la Secrétairerie d’Etat le 20 mai 1919) . C’est Jules II qui, en 1501, demanda aux confédérés de Suisse alémanique de lui fournir une petite troupe : 150 Suisses arrivèrent à Rome le 21 janv. 1506, date retenue comme anniversaire de la fondation de la Garde. (…). L’actuel règlement remonte à Pie X (13 mars 1914). Sous les ordres du capitaine commandant, qui a grade de colonel, et de cinq officiers, quinze sous-officiers et cent quinze gardes composent ce corps. L’Etat-major fait partie de la Famille pontificale. La Garde veille spécialement aux entrées du Palais et de l’appartement du pape et aux entrées de l’Etat du Vatican. La loi fondamentale de la Cité vaticane (7 juin 1929), tout en rappelant que la Garde suisse est sous la dépendance directe du pape (art. 2), prévoit cependant qu’elle puisse être requise en cas de nécessité par le gouverneur de la Cité (art. 7). L’uniforme habituel (jaune, rouge et bleu) aurait été dessiné par Michel-Ange ; il est remplacé, les jours où la garde fait le service d’ordre des grandes cérémonies papale, par la cuirasse et le casque aux armes de Jules II. Une fois rentrés dans leur pays à l’expiration de leur service, les gardes peuvent, dans certaines cérémonies, revêtir leur uniforme.
« La Garde suisse a conservé son vénérable drapeau, cantonné d’armoiries helvétiques ; aux grandes fêtes, il est arboré près de la statue de Constantin à la porte de bronze ; c’est sur lui que les recrues prêtent serment. »
Enfin, l’article de Laurent Zecchini paru dans l’édition du Monde du 9 avril 05 dresse un portrait assez complet de cette Garde suisse.
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