Question d'origine :
bonjour
pourquoi l'usage veut que l'on supprime la particule "de" d'un nom de famille au pluriel , par exemple :
les Villepin et non pas les de Villepin
Mais à contrario , on dit les d'Alembert ou les du Guesclin.
Quelle est l'origine de cette différence d'usage ?
avec mes remerciements
cordialement
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 16/04/2015 à 09h01
Bonjour,
La particule est définie par Le petit Robert comme un « petit mot invariable, élément de composition (affixe, préfixe, suffixe) ou de liaison (conjonction, préposition) ». Les particules "de", "du", "d’", "des" ou "de la" sont souvent employées devant un nom de famille, on parle d’ailleurs de « nom à particule ». Cette particule est aussi présente dans d’autres langues : néerlandais (van), allemand (von), anglais (of), italien (de, da, del, dal, della), etc. (source : Particule onomastique – Wikipédia).
A l’origine, les noms à particule étaient majoritairement rattachés à des membres de la noblesse. Ces particules sont dites nobiliaires. Cependant, la définition donnée par Le bon usage, grammaire française (Maurice Grevisse et André Goosse) n’intègre pas que la noblesse : « Le de nobiliaire n’est autre qu’un de marquant l’origine, mais à une origine liée à la possession d’une terre, du moins en principe » (exemple : Le Duc d’Auvergne). Certains artistes ont rajouté une particule à leur nom pour avoir un nom "pseudo-nobiliaire" comme Honoré de Balzac qui s’appelait à l’origine Honoré Balzac ou encore Gérard de Nerval né Gérard Labrunie.
Concernant l’usage de la particule, la page Wikipédia sur la Particule onomastique propose une explication claire :
« La particule n’apparaît que lorsque le nom est précédé d’un prénom, d’un titre ou d'une dénomination (monsieur, madame, marquis, abbé, général, etc.) : Jean de La Fontaine, le marquis de Sade, Madame de Sévigné. […] On trouve aussi la particule employée après un lien de parenté (comme cousin(e), oncle/tante, grand-père/grand-mère) : ma cousine de Maintenon, ma grand-mère de Bourbon-Parme ».
On retire le "de" quand il n’y a ni prénom, ni titre qui précède (exemple : La Fontaine, Richelieu, Montherlant), ou quand la particule est plurielle (exemple : Les Montherlant et non les De Montherlant).
Le Bon usage, grammaire française ajoute que « selon le Littré, on laisse le de, même sans prénom, qualification ou titre :
1) devant les noms d’une syllabe, ou de deux avec un e muet : De Thou a bien écrit, j’ai vu De Sèze ;
2) devant les noms qui commencent par une voyelle ou un h muet : l’ "Armorial" de D’Hozier, à moi D’Auvergne, le fils de D’Orléans ».
Les particules "du" et "d’" sont toujours maintenues, elles ne subissent pas les règles de la particule "de". On trouve ainsi, Du Bellay, le rusé Du Guesclin.
Pour en savoir plus sur les particules, voici quelques documents qui pourront vous être utile :
- Particule (onomastique) – Wikipédia.
- Le bon usage : grammaire française, Maurice Grevisse et André Goosse.
- Norme AFNOR NF Z44-001 : norme pour le classement alphabétique des dénominations et donc des noms à particule.
Vous pouvez également poser des questions à l'Académie Française en remplissant leur formulaire.
La particule est définie par Le petit Robert comme un « petit mot invariable, élément de composition (affixe, préfixe, suffixe) ou de liaison (conjonction, préposition) ». Les particules "de", "du", "d’", "des" ou "de la" sont souvent employées devant un nom de famille, on parle d’ailleurs de « nom à particule ». Cette particule est aussi présente dans d’autres langues : néerlandais (van), allemand (von), anglais (of), italien (de, da, del, dal, della), etc. (source : Particule onomastique – Wikipédia).
A l’origine, les noms à particule étaient majoritairement rattachés à des membres de la noblesse. Ces particules sont dites nobiliaires. Cependant, la définition donnée par Le bon usage, grammaire française (Maurice Grevisse et André Goosse) n’intègre pas que la noblesse : « Le de nobiliaire n’est autre qu’un de marquant l’origine, mais à une origine liée à la possession d’une terre, du moins en principe » (exemple : Le Duc d’Auvergne). Certains artistes ont rajouté une particule à leur nom pour avoir un nom "pseudo-nobiliaire" comme Honoré de Balzac qui s’appelait à l’origine Honoré Balzac ou encore Gérard de Nerval né Gérard Labrunie.
Concernant l’usage de la particule, la page Wikipédia sur la Particule onomastique propose une explication claire :
« La particule n’apparaît que lorsque le nom est précédé d’un prénom, d’un titre ou d'une dénomination (monsieur, madame, marquis, abbé, général, etc.) : Jean de La Fontaine, le marquis de Sade, Madame de Sévigné. […] On trouve aussi la particule employée après un lien de parenté (comme cousin(e), oncle/tante, grand-père/grand-mère) : ma cousine de Maintenon, ma grand-mère de Bourbon-Parme ».
On retire le "de" quand il n’y a ni prénom, ni titre qui précède (exemple : La Fontaine, Richelieu, Montherlant), ou quand la particule est plurielle (exemple : Les Montherlant et non les De Montherlant).
Le Bon usage, grammaire française ajoute que « selon le Littré, on laisse le de, même sans prénom, qualification ou titre :
1) devant les noms d’une syllabe, ou de deux avec un e muet : De Thou a bien écrit, j’ai vu De Sèze ;
2) devant les noms qui commencent par une voyelle ou un h muet : l’ "Armorial" de D’Hozier, à moi D’Auvergne, le fils de D’Orléans ».
Les particules "du" et "d’" sont toujours maintenues, elles ne subissent pas les règles de la particule "de". On trouve ainsi, Du Bellay, le rusé Du Guesclin.
Pour en savoir plus sur les particules, voici quelques documents qui pourront vous être utile :
- Particule (onomastique) – Wikipédia.
- Le bon usage : grammaire française, Maurice Grevisse et André Goosse.
- Norme AFNOR NF Z44-001 : norme pour le classement alphabétique des dénominations et donc des noms à particule.
Vous pouvez également poser des questions à l'Académie Française en remplissant leur formulaire.
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