Question d'origine :
Bonjour cher Guichet!
Une question qui va vous surprendre ....
Sait-on à Lyon, quel est le nombre de défunts "hébergés" dans les différents cimetières?
Y a-t'il une ville de France plus peuplée de défunts que de vivants?
Merci de votre réponse... bonnes recherches!
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 08/12/2014 à 09h50
Bonjour,
Vous trouverez ci-dessous des éléments concernant les communes de France ayant plus de morts que de vivants. Votre question sur Lyon sera traitée par nos collègues de la Documentation régionale et mise à la suite.
D’un point de vue global, il y a plus de morts que de vivants sur la planète. Même si il est impossible d’avoir des chiffres précis, les recensements n’existant que depuis peu d’années et tous les pays ne réalisent pas ce type de comptabilisation.
C’est ce qu’indique l’article du blog Guruméditation :
« La population de la planète a atteint les sept milliards en octobre, selon l’Organisation des Nations Unies, pour être de 9 milliards en 2045. Mais quels sont les chiffres de tous ceux qui ont vécu avant nous ?
On dit souvent qu’il y a plus de personnes vivantes aujourd’hui à n’avoir jamais vécu et ce “fait” ressurgit depuis l’annonce de l’ONU sur la population de la planète atteignant un nouveau sommet. L’idée nourrit les craintes d’une population en expansion trop rapide.
Il est vrai que si vous vous plongez dans la nuit des temps, la population de la Terre était ridicule par rapport à aujourd’hui et, logiquement, il pourrait sembler plausible que les vivants soient plus nombreux que les morts.
Il est convenu par la plupart des démographes que le chiffre de l’ONU, pour le nombre de vivants aujourd’hui, est assez exact. Le problème est, comment calculez-vous combien de personnes ont vécu, et par où voulez-vous commencer ? Le premier groupe à avoir entrepris cette lourde besogne est le Population Reference Bureau de Washington (Bureau de recensement des États-Unis).
Wendy Baldwin du Bureau dit que le point de départ normal, est à partir du moment où l’Homo sapiens a marché pour la première fois sur terre, il y à environ 50 000 ans. Donc, vous avez un point de départ et un chiffre de fin, mais c’est le temps entre ces deux dates qui pose problème. "Pour 99% de ce temps, il n’y a pas de données," dit-elle. Cela signifie que les experts ont eu à faire une supposition éclairée.
[…]
Alors, quels sont les chiffres? Il existe actuellement sept milliards de personnes vivant aujourd’hui et le Population Reference Bureau estime qu’environ 107 milliards de personnes ont déjà vécu.
Cela signifie que nous sommes loin d’être prêts à avoir plus de vivants que de morts. En fait, il y a 15 morts pour chaque personne vivants. Nous avons dépassé les 7 milliards de morts entre 8000 AvJC et 1 après Jésus-Christ. »
Vous pouvez aussi consulter l’article des Echos : Plus de morts que de vivants.
Toutes les villes auraient donc plus de morts que de vivants sous leurs pieds. Néanmoins, il existe quelques communes en France où le nombre de morts est forcément supérieur à celui des vivants car il n’y a pas d’habitants. 6 communes sont dans ce cas. Il s’agit de communes ayant été détruites durant la Première guerre mondiale et qui n’ont pas été reconstruites. D’un point de vue administratif, elles existent toujours, elles ont un maire, un territoire, un budget… mais les registres d’état civil indiquent toujours 0 habitant.
A l’occasion du centenaire de la guerre de 1914-1918, plusieurs articles ont été consacrés à ces communes :
« La France compte six communes sans habitants. Ces villages, situés près de Verdun, ont été totalement détruits durant la Première Guerre mondiale. Un maire, nommé par le préfet, s'occupe toutefois de leur entretien et fait vivre leur mémoire.
À un mois des élections municipales, François-Xavier Long affiche une grande décontraction. Maire du village de Louvemont-Côte-du-Poivre, dans la Meuse, il ne s’inquiète pas pour sa popularité et ne consulte pas les sondages. "On n’a pas de campagne électorale à faire, il y en a certains qui nous jalousent !", explique-t-il avec humour à FRANCE 24. Et pour cause, ce maire a la particularité de n’avoir aucun habitant sous sa responsabilité.
Louvemont-Côte-du-Poivre fait, en effet, partie des six "villages morts pour la France" * dans la zone rouge de Verdun. En raison des munitions et des corps de soldats présents en nombre encore enfouis dans le sol, ces communes n’ont pas été reconstruites après la Première Guerre mondiale. "C’était un champ lunaire, il n’y avait plus un arbre, plus rien ! En 1919, l’État a fait une loi, mis en place un périmètre et décidé de mettre à la tête de ces villes une commission municipale avec un maire, un adjoint et un conseiller", explique François-Xavier Long.
[…]
Même si sa ville ne compte aucun habitant, Jean-Pierre Laparra a toutes les attributions d’un maire. "Sauf, celle de grand électeur", précise-t-il. À la tête de Fleury-devant-Douaumont, il est avant tout chargé de l’entretien de la commune, qui ne compte plus aujourd’hui qu’une chapelle, un monument aux morts et un mémorial : "J’ai un budget d’environ 22 000 euros par an. Il y a, à peu près, 11 000 euros qui sont consacrés uniquement à la tonte de l’herbe. Il faut que les trous d’obus soient le plus visible pour les touristes qui viennent".
Au quotidien, Jean-Pierre Laparra a aussi pour mission de s’occuper des dépouilles qui sont encore retrouvées sur le territoire de la commune, cent ans après le début du conflit. "Il y a des travaux au mémorial. Le fait de remuer la terre fait apparaitre des corps. Au mois de novembre, c’est un soldat allemand qui a été retrouvé, et là, ce matin, on m’a appelé pour identifier un Français. Il a tout son équipement, sa cartouchière, sa baïonnette", explique le premier magistrat de la commune. "J’ai dû avertir la gendarmerie, le médecin légiste, qui vient nous donner un coup de main pour l’identification des ossements, la direction des affaires culturelles régionales pour voir s’ils veulent faire des fouilles plus pointues ainsi que les sépultures militaires qui vont prendre le corps en charge pour pouvoir le réinhumer sous son nom ou en tant que soldat inconnu".
[…]
*Les six villages détruits : Beaumont-en-Verdunois, Bezonvaux, Cumières-le-Mort-Homme, Fleury-devant-Douaumont, Haumont-près-Samogneux et Louvemont-Côte-du-Poivre.»
Source : France24.
Ces communes n’ont plus d’habitants depuis la fin de la guerre donc les morts enterrés avant la guerre et tous les corps des soldats qui reposent encore sous terre sont plus nombreux. Ces communes ont donc plus de morts que de vivants.
Pour en savoir plus :
- Elections municipales, six maires bien vivants pour six communes fantômes, Francetvinfo.
- Maire d’un village sans habitant, martyr de la Première guerre mondiale, Le Figaro.
- Jean Laparra, le maire sans habitant, le JDD.
- Elections municipales : les cas particuliers, Vie-publique.fr.
Bonne journée.
Vous trouverez ci-dessous des éléments concernant les communes de France ayant plus de morts que de vivants. Votre question sur Lyon sera traitée par nos collègues de la Documentation régionale et mise à la suite.
D’un point de vue global, il y a plus de morts que de vivants sur la planète. Même si il est impossible d’avoir des chiffres précis, les recensements n’existant que depuis peu d’années et tous les pays ne réalisent pas ce type de comptabilisation.
C’est ce qu’indique l’article du blog Guruméditation :
« La population de la planète a atteint les sept milliards en octobre, selon l’Organisation des Nations Unies, pour être de 9 milliards en 2045. Mais quels sont les chiffres de tous ceux qui ont vécu avant nous ?
On dit souvent qu’il y a plus de personnes vivantes aujourd’hui à n’avoir jamais vécu et ce “fait” ressurgit depuis l’annonce de l’ONU sur la population de la planète atteignant un nouveau sommet. L’idée nourrit les craintes d’une population en expansion trop rapide.
Il est vrai que si vous vous plongez dans la nuit des temps, la population de la Terre était ridicule par rapport à aujourd’hui et, logiquement, il pourrait sembler plausible que les vivants soient plus nombreux que les morts.
Il est convenu par la plupart des démographes que le chiffre de l’ONU, pour le nombre de vivants aujourd’hui, est assez exact. Le problème est, comment calculez-vous combien de personnes ont vécu, et par où voulez-vous commencer ? Le premier groupe à avoir entrepris cette lourde besogne est le Population Reference Bureau de Washington (Bureau de recensement des États-Unis).
Wendy Baldwin du Bureau dit que le point de départ normal, est à partir du moment où l’Homo sapiens a marché pour la première fois sur terre, il y à environ 50 000 ans. Donc, vous avez un point de départ et un chiffre de fin, mais c’est le temps entre ces deux dates qui pose problème. "Pour 99% de ce temps, il n’y a pas de données," dit-elle. Cela signifie que les experts ont eu à faire une supposition éclairée.
[…]
Cela signifie que nous sommes loin d’être prêts à avoir plus de vivants que de morts. En fait, il y a 15 morts pour chaque personne vivants. Nous avons dépassé les 7 milliards de morts entre 8000 AvJC et 1 après Jésus-Christ. »
Vous pouvez aussi consulter l’article des Echos : Plus de morts que de vivants.
Toutes les villes auraient donc plus de morts que de vivants sous leurs pieds. Néanmoins, il existe quelques communes en France où le nombre de morts est forcément supérieur à celui des vivants car il n’y a pas d’habitants. 6 communes sont dans ce cas. Il s’agit de communes ayant été détruites durant la Première guerre mondiale et qui n’ont pas été reconstruites. D’un point de vue administratif, elles existent toujours, elles ont un maire, un territoire, un budget… mais les registres d’état civil indiquent toujours 0 habitant.
A l’occasion du centenaire de la guerre de 1914-1918, plusieurs articles ont été consacrés à ces communes :
« La France compte six communes sans habitants. Ces villages, situés près de Verdun, ont été totalement détruits durant la Première Guerre mondiale. Un maire, nommé par le préfet, s'occupe toutefois de leur entretien et fait vivre leur mémoire.
À un mois des élections municipales, François-Xavier Long affiche une grande décontraction. Maire du village de Louvemont-Côte-du-Poivre, dans la Meuse, il ne s’inquiète pas pour sa popularité et ne consulte pas les sondages. "On n’a pas de campagne électorale à faire, il y en a certains qui nous jalousent !", explique-t-il avec humour à FRANCE 24. Et pour cause, ce maire a la particularité de n’avoir aucun habitant sous sa responsabilité.
[…]
Même si sa ville ne compte aucun habitant, Jean-Pierre Laparra a toutes les attributions d’un maire. "Sauf, celle de grand électeur", précise-t-il. À la tête de Fleury-devant-Douaumont, il est avant tout chargé de l’entretien de la commune, qui ne compte plus aujourd’hui qu’une chapelle, un monument aux morts et un mémorial : "J’ai un budget d’environ 22 000 euros par an. Il y a, à peu près, 11 000 euros qui sont consacrés uniquement à la tonte de l’herbe. Il faut que les trous d’obus soient le plus visible pour les touristes qui viennent".
Au quotidien, Jean-Pierre Laparra a aussi pour mission de s’occuper des dépouilles qui sont encore retrouvées sur le territoire de la commune, cent ans après le début du conflit. "Il y a des travaux au mémorial. Le fait de remuer la terre fait apparaitre des corps. Au mois de novembre, c’est un soldat allemand qui a été retrouvé, et là, ce matin, on m’a appelé pour identifier un Français. Il a tout son équipement, sa cartouchière, sa baïonnette", explique le premier magistrat de la commune. "J’ai dû avertir la gendarmerie, le médecin légiste, qui vient nous donner un coup de main pour l’identification des ossements, la direction des affaires culturelles régionales pour voir s’ils veulent faire des fouilles plus pointues ainsi que les sépultures militaires qui vont prendre le corps en charge pour pouvoir le réinhumer sous son nom ou en tant que soldat inconnu".
[…]
*Les six villages détruits : Beaumont-en-Verdunois, Bezonvaux, Cumières-le-Mort-Homme, Fleury-devant-Douaumont, Haumont-près-Samogneux et Louvemont-Côte-du-Poivre.»
Source : France24.
Ces communes n’ont plus d’habitants depuis la fin de la guerre donc les morts enterrés avant la guerre et tous les corps des soldats qui reposent encore sous terre sont plus nombreux. Ces communes ont donc plus de morts que de vivants.
Pour en savoir plus :
- Elections municipales, six maires bien vivants pour six communes fantômes, Francetvinfo.
- Maire d’un village sans habitant, martyr de la Première guerre mondiale, Le Figaro.
- Jean Laparra, le maire sans habitant, le JDD.
- Elections municipales : les cas particuliers, Vie-publique.fr.
Bonne journée.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 08/12/2014 à 14h05
Bonjour,
Pour répondre à votre question sur la population des cimetières lyonnais, nous avons interrogé la
En revanche, si vous souhaitez connaître la date de décès, retrouver le lieu, la date et l’heure d’inhumation des personnes enterrées dans les cimetières lyonnais, vous pouvez consulter en ligne sur le site des archives municipales les Registres des convois funéraires sur la période de 1876 à 1963. Classés par arrondissement jusqu’en 1897, puis par ordre chronologique, ces registres comportent des informations détaillées sur l’identité du défunt, son âge, sa paroisse (jusqu’en 1897), puis le lieu de culte où a eu lieu la cérémonie funèbre, ainsi que les taxes perçues par la ville. Il existe des répertoires alphabétiques à partir de 1909.
Enfin, si vous souhaitez découvrir la ville de Lyon à travers ses cimetières, nous avons à votre disposition à la bibliothèque un guide récent pour la visite des cimetières lyonnais :
Lyon et ses cimetières : guide / Dominique Bertin, 2013
DANS NOS COLLECTIONS :
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