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Question d'origine :
Bonjour à tous et bravo pour le GDS excellent site .
De saison , ma question est celle-ci:
En Automne , dans les 24H quotidiennes, dans quelle tranche d'heures les feuilles tombent-elles le plus ?
As-t-on déja planché à ce sujet?.
Merci d'avance de vos éclaircissements toujours trés judicieux,
et, A bientôt .
Alane
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 20/11/2014 à 09h29
Bonjour,
Tout d’abord, essayons de comprendre pourquoi les arbres perdent leurs feuilles à l’automne :
Les arbres à feuilles caduques des régions tempérées perdent leurs feuilles en hiver à la suite d'une adaptation pour mieux survivre à l'hiver. […]
Comme le site principal du Jardin botanique l'explique au sujet de la coloration automnale, la chute des feuilles chez les feuillus est liée au même phénomène qui provoque les changements de couleurs des feuilles en automne. Alors que la couleur automnale est l'indice visible que le phénomène se produit, la chute des feuilles en est le but visé.
Les nuits froides et les jours courts stimulent la production d'éthylène, une hormone responsable de la chute des feuilles.
Au signal de la production d'éthylène, il se forme alors un bouchon de liège au début du pétiole qui provoque la mort de la feuille qui tombe sans que l'arbre soit blessé, puisqu'il est déjà cicatrisé. On appelle ceci le processus d'abscission. La zone d'abscission est celle formée par les cellules à la base du pétiole. Cette zone laisse place à des tissus composés de subérine (le «bouchon de liège») qui bloquent tout passage d'eau et de minéraux avec le reste de l'arbre. Ainsi privées de sève, les feuilles meurent, l'arbre lui-même ayant amorcé ce phénomène.
La chute des feuilles est donc une adaptation des plantes pour leur survie.
Elle est une caractéristique des climats tempérés, bien que certains arbres feuillus des régions plus chaudes perdent leurs feuilles aussi, mais pas dans le même contexte.
Dans nos régions, la chute constitue une protection de la végétation contre l'agression des températures hivernales pour les arbres à feuilles caduques (ou arbres décidus).
Caduc (au féminin caduque) se dit de feuilles qui ne demeurent pas au-delà d'une saison de végétation sur un végétal qui vit plus de deux ans (Grand Dictionnaire terminologique). Le terme décidu s'applique aux arbres qui renouvellent leur feuillage chaque année, par opposition aux arbres résineux à aiguilles généralement persistantes.
Durant l'hiver, le sol est gelé. L'eau qui s'y trouve est aussi gelée et n'est pas accessible aux racines pour que ces dernières puissent la rendre disponible à l'arbre. L'arbre doit maintenir un rythme de vie au ralenti.
De plus, les feuilles sont des usines à photosynthèse : alors que le soleil est toujours disponible, l'eau ne l'est plus ; ne plus avoir de feuilles permet donc à l'arbre d'économiser son énergie. Enfin, les cellules fragiles des feuilles soumises au grand froid verraient leur contenu liquide se cristalliser (cristaux de glace). Le résultat serait vraiment dommageable pour l'arbre. Les feuilles mourraient de toute façon mais en laissant une plaie toute fraîche à chaque endroit où les feuilles étaient attachées.
Le vent emporte facilement les feuilles presque détachées, offrant moins de résistance aux tempêtes de l'automne.
Enfin, les feuilles représentent un poids non négligeable lorsque l'arbre se couvre de neige ou de glace. Ce poids deviendrait un fardeau physique sur le tronc et les branches et ces derniers pourraient alors facilement se briser. Les troncs et les branches sont mieux développés pour survivre au froid mais il arrive quand même que le froid les endommage.
Cette nature caduque (les feuilles tombent) est le facteur même de la survie et de la beauté de nos forêts, de leur diversité floristique et du charme de la succession des peuplements végétaux au fil des saisons.
L'influence de la perte des feuilles se répercute aussi sur le type de végétation herbacée au sol dans les forêts caducifoliées. L'érablière au printemps, par exemple, est riche de plantes au sol, alors que les rayons du soleil sont captés par la flore printanière devenant ombragée par la cime des arbres plus tard en été.
Dans les pays plus chauds, les arbres qui perdent leurs feuilles le font durant la période de sécheresse. C'est toutefois un peu le même principe : alors que tu pourrais penser que l'hiver, avec toute sa neige, est une saison «humide», c'est en fait une saison «sèche» en écologie, puisque l'eau n'est pas disponible.
(Source : Plus sur les arbres en automne et en hiver : la chute des feuilles en automne / Espace pour la vie Montréal)
On a souvent dit que la coloration des feuilles à l’automne était liée à la gelée. En fait, même si celle-ci peut en effet en faire varier l’intensité, la flambée de couleurs serait plutôt attribuable à la diminution de la longueur des jours (photopériode). Les nuits froides et les jours courts stimulent la production d’une hormone responsable de la chute des feuilles, l’éthylène.
À l'automne, en prévision de la chute des feuilles, et en réponse au signal de la production d'éthylène, l’arbre produit un bouchon de liège à la jonction de la feuille et de la branche. Le bouchon bloque peu à peu les canaux qui transportent l'eau et les minéraux jusqu’à la feuille. Celle-ci finit par tomber, mais l’arbre, qui a déjà cicatrisé, n’est pas blessé. C’est le processus d'abscission.
Malgré le manque de nourriture, la feuille survit tout de même quelque temps grâce à ses réserves. Lorsque les minéraux essentiels ne sont plus disponibles pour régénérer la chlorophylle (le pigment vert responsable de la photosynthèse), celle-ci se dégrade. La disparition du vert, la couleur dominante, laisse apparaître chez les feuilles des pigments jaunes, carotènes et xanthophylles, qui sont normalement masqués.
(Source : Les feuilles d’automne, un phénomène éblouissant / Au cœur de l’arbre - Archive)
Toutefois le phénomène de chute des feuilles peut être perturbé et notamment par la pollution lumineuse : l’éclairage artificiel des lampadaires fausse la perception des arbres et repoussent la chute des feuilles de plusieurs mois !
(Sources : La pollution lumineuse : une nuisance qui coûte cher (archive) / Agence régionale de l’environnement de Haute-Normandie & Pollution lumineuse / Wikipédia)
Erablière dans la forêt de Chicoutimi
Par J.P.Fortin (ADQproductions) via Wikimedia Commons
Malheureusement, personne ne semble s’être plongé dans la question des heures auxquelles tombent les feuilles ! Peut-être pourriez mener l’enquête vous-même ! Mais attention pour être rigoureuse, votre étude devra porter sur différentes espèces d’arbres (fruitiers, feuillus …), dans plusieurs lieux : en ville (à cause de la pollution lumineuse), à la campagne (dans un endroit sans lampadaire), dans un lieu froid, un autre plus doux …
Plus sérieusement, vous pourriez poser votre question à nos collègues du Jardin Botanique via le service Un jardinier à votre écoute qui répond à toutes sortes de question sur les plantes. Peut-être en savent-ils plus que nous sur la chute des feuilles.
L’adresse de contact est la suivante : conseil.botanique@mairie-lyon.fr
Un grand merci pour vos encouragements et une bonne journée
Tout d’abord, essayons de comprendre pourquoi les arbres perdent leurs feuilles à l’automne :
Les arbres à feuilles caduques des régions tempérées perdent leurs feuilles en hiver à la suite d'une adaptation pour mieux survivre à l'hiver. […]
Comme le site principal du Jardin botanique l'explique au sujet de la coloration automnale, la chute des feuilles chez les feuillus est liée au même phénomène qui provoque les changements de couleurs des feuilles en automne. Alors que la couleur automnale est l'indice visible que le phénomène se produit, la chute des feuilles en est le but visé.
Les nuits froides et les jours courts stimulent la production d'éthylène, une hormone responsable de la chute des feuilles.
Au signal de la production d'éthylène, il se forme alors un bouchon de liège au début du pétiole qui provoque la mort de la feuille qui tombe sans que l'arbre soit blessé, puisqu'il est déjà cicatrisé. On appelle ceci le processus d'abscission. La zone d'abscission est celle formée par les cellules à la base du pétiole. Cette zone laisse place à des tissus composés de subérine (le «bouchon de liège») qui bloquent tout passage d'eau et de minéraux avec le reste de l'arbre. Ainsi privées de sève, les feuilles meurent, l'arbre lui-même ayant amorcé ce phénomène.
La chute des feuilles est donc une adaptation des plantes pour leur survie.
Elle est une caractéristique des climats tempérés, bien que certains arbres feuillus des régions plus chaudes perdent leurs feuilles aussi, mais pas dans le même contexte.
Dans nos régions, la chute constitue une protection de la végétation contre l'agression des températures hivernales pour les arbres à feuilles caduques (ou arbres décidus).
Caduc (au féminin caduque) se dit de feuilles qui ne demeurent pas au-delà d'une saison de végétation sur un végétal qui vit plus de deux ans (Grand Dictionnaire terminologique). Le terme décidu s'applique aux arbres qui renouvellent leur feuillage chaque année, par opposition aux arbres résineux à aiguilles généralement persistantes.
Durant l'hiver, le sol est gelé. L'eau qui s'y trouve est aussi gelée et n'est pas accessible aux racines pour que ces dernières puissent la rendre disponible à l'arbre. L'arbre doit maintenir un rythme de vie au ralenti.
De plus, les feuilles sont des usines à photosynthèse : alors que le soleil est toujours disponible, l'eau ne l'est plus ; ne plus avoir de feuilles permet donc à l'arbre d'économiser son énergie. Enfin, les cellules fragiles des feuilles soumises au grand froid verraient leur contenu liquide se cristalliser (cristaux de glace). Le résultat serait vraiment dommageable pour l'arbre. Les feuilles mourraient de toute façon mais en laissant une plaie toute fraîche à chaque endroit où les feuilles étaient attachées.
Le vent emporte facilement les feuilles presque détachées, offrant moins de résistance aux tempêtes de l'automne.
Enfin, les feuilles représentent un poids non négligeable lorsque l'arbre se couvre de neige ou de glace. Ce poids deviendrait un fardeau physique sur le tronc et les branches et ces derniers pourraient alors facilement se briser. Les troncs et les branches sont mieux développés pour survivre au froid mais il arrive quand même que le froid les endommage.
Cette nature caduque (les feuilles tombent) est le facteur même de la survie et de la beauté de nos forêts, de leur diversité floristique et du charme de la succession des peuplements végétaux au fil des saisons.
L'influence de la perte des feuilles se répercute aussi sur le type de végétation herbacée au sol dans les forêts caducifoliées. L'érablière au printemps, par exemple, est riche de plantes au sol, alors que les rayons du soleil sont captés par la flore printanière devenant ombragée par la cime des arbres plus tard en été.
Dans les pays plus chauds, les arbres qui perdent leurs feuilles le font durant la période de sécheresse. C'est toutefois un peu le même principe : alors que tu pourrais penser que l'hiver, avec toute sa neige, est une saison «humide», c'est en fait une saison «sèche» en écologie, puisque l'eau n'est pas disponible.
(Source : Plus sur les arbres en automne et en hiver : la chute des feuilles en automne / Espace pour la vie Montréal)
On a souvent dit que la coloration des feuilles à l’automne était liée à la gelée. En fait, même si celle-ci peut en effet en faire varier l’intensité, la flambée de couleurs serait plutôt attribuable à la diminution de la longueur des jours (photopériode). Les nuits froides et les jours courts stimulent la production d’une hormone responsable de la chute des feuilles, l’éthylène.
À l'automne, en prévision de la chute des feuilles, et en réponse au signal de la production d'éthylène, l’arbre produit un bouchon de liège à la jonction de la feuille et de la branche. Le bouchon bloque peu à peu les canaux qui transportent l'eau et les minéraux jusqu’à la feuille. Celle-ci finit par tomber, mais l’arbre, qui a déjà cicatrisé, n’est pas blessé. C’est le processus d'abscission.
Malgré le manque de nourriture, la feuille survit tout de même quelque temps grâce à ses réserves. Lorsque les minéraux essentiels ne sont plus disponibles pour régénérer la chlorophylle (le pigment vert responsable de la photosynthèse), celle-ci se dégrade. La disparition du vert, la couleur dominante, laisse apparaître chez les feuilles des pigments jaunes, carotènes et xanthophylles, qui sont normalement masqués.
(Source : Les feuilles d’automne, un phénomène éblouissant / Au cœur de l’arbre - Archive)
Toutefois le phénomène de chute des feuilles peut être perturbé et notamment par la pollution lumineuse : l’éclairage artificiel des lampadaires fausse la perception des arbres et repoussent la chute des feuilles de plusieurs mois !
(Sources : La pollution lumineuse : une nuisance qui coûte cher (archive) / Agence régionale de l’environnement de Haute-Normandie & Pollution lumineuse / Wikipédia)
Erablière dans la forêt de Chicoutimi
Par J.P.Fortin (ADQproductions) via Wikimedia Commons
Malheureusement, personne ne semble s’être plongé dans la question des heures auxquelles tombent les feuilles ! Peut-être pourriez mener l’enquête vous-même ! Mais attention pour être rigoureuse, votre étude devra porter sur différentes espèces d’arbres (fruitiers, feuillus …), dans plusieurs lieux : en ville (à cause de la pollution lumineuse), à la campagne (dans un endroit sans lampadaire), dans un lieu froid, un autre plus doux …
Plus sérieusement, vous pourriez poser votre question à nos collègues du Jardin Botanique via le service Un jardinier à votre écoute qui répond à toutes sortes de question sur les plantes. Peut-être en savent-ils plus que nous sur la chute des feuilles.
L’adresse de contact est la suivante : conseil.botanique@mairie-lyon.fr
Un grand merci pour vos encouragements et une bonne journée
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