Question d'origine :
il existe plusieurs "types" de mysteres dionysiaques: ceux des campagnes ceux des technites (les troupes de theatre de l'epoque) et ceux des patriciens. Mais connait on les differences? et y'en avaient il entre regions?
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 07/04/2005 à 12h38
A l’époque hellénistique… apparaissent des associations privées, véritables confréries, où les fidèles se retrouvent côte à côte, parce qu’ils ont choisi librement d’adorer un même dieu…
Il y a différentes sortes de confréries… les thiases de technites (artistes) dionysiaques sont des compagnies d’acteurs, souvent chargés par les souverains d’organiser fêtes et processions : les plus fameux sont celui « des artistes de l’Isthme et de Némée » et celui « des artistes sous l’invocation de Dionysos en Ionée et dans l’Hellespont » qui exerce son activité dans toute l’Anatolie…
(cf. L’Aventure grecque de Pierre Lévêque).
Brigitte Le Guen a écrit une étude complète sur les "associations de technites dionysiaques à l’époque hellénistique" en 2 volumes. Le vol. 2 décrit l’organisation des associations selon les régions et types de spécialisation.
Vous pouvez localiser ce document dans le Catalogue collectif de France.
…A Athènes tout particulièrement, les fêtes en l’honneur de Dionysos, Grandes Dionysies et Lénéennes, comptent parmi les fêtes civiques les plus importantes. Les grandes Dionysies avaient lieu au début du printemps… Après une procession conduite par l’archonte et à laquelle participaient tous les magistrats de la cité, un grand sacrifice était organisé en l’honneur du dieu. Puis avaient lieu les concours lyriques et dramatiques…
Mais Dionysos n’était pas seulement le dieu des grandes fêtes civiques. Dieu de la végétation sans cesse renaissante, il était également vénéré du petit peuple des campagnes, dans de joyeuses mascarades où l’on promenait solennellement en l’honneur du dieu un phallus gigantesque symbole de fécondité. Les peintures de vases, le théâtre comique ont abondamment illustré cet aspect du culte d’un dieu qui reste une des figures à la fois les plus mystérieuses et les plus attachantes du panthéon grec.
(Voir dans les « Acharniens » d’Aristophane la famille du paysan Dikéopolis célébrant les Dionysies de la campagne)
(cf.Dictionnaire de la civilisation grecque de Claude Mossé).
Pour plus de détails sur les mystères de la Grèce antique, vous pouvez lire :
La religion grecque de Fernand Robert.
Les grandes divinités de la Grèce de Pierre Lévêque et Louis Séchan.
La vie quotidienne des dieux grecs de Giula Sissa et Marcel Detienne.
A Rome les fêtes de Bacchus (équivalent romain du Dionysos grec) s’appelaient les bacchannales.
Un dossier riche en iconographie est consacré à Dionysos et Bacchus sur le site Musagora
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