noms de famille
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 08/10/2014 à 11h47
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Question d'origine :
bonjour à vous,
je souhaiterais savoir à quelle période et comment sont apparus les noms de famille en France et aussi savoir quels pays (à l'instar de l'Islande) ne les utilisent pas et pourquoi.
merci de vos explications qui ne manqueront pas d'intérêt comme toujours.
belle journée.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 10/10/2014 à 09h01
Bonjour,
Le Guichet du Savoir ayant déjà répondu à des questions sur l’origine des noms de famille en France et dans le monde, nous vous invitons à consulter ces sujets précédents :
- Noms de famille
- Usage des prénoms et des noms de famille
- Origine des noms de famille
En Islande, le nom de famille est patronymique (formé sur la base du prénom du père) :
Les noms islandais diffèrent de la plupart des noms de famille occidentaux en étant patronymiques (et quelquefois matronymiques) dans le sens où le nom de l'enfant reflète le nom du père (ou de la mère) et non celui d'une lignée familiale.
L'Islande partage un héritage culturel commun avec les pays nord européens tels que l'Ukraine, la Russie, la Norvège, la Suède et le Danemark. Ce système de noms est aussi apparenté à un système qui avait cours en Europe plus septentrionale comme en témoigne la coutume Réunionnaise d'attribution des prénoms. Mais les Islandais, au contraire des autres scandinaves, ont maintenu l'utilisation de leur système traditionnel de noms, système qui était autrefois utilisé dans toute la Scandinavie (et réintroduit dans les îles Féroé). Un exemple célèbre est celui de Leif Ericson, le fils de Éric le Rouge. Le système islandais n'utilise donc pas de nom de famille. Le nom d'une personne indique le prénom de son père (ou dans quelques cas celui de sa mère).
Quelques noms de famille existent en Islande, la plupart hérités de parents d'origine étrangère, certains étant des noms adoptés. Parmi les exemples notables d'Islandais ayant un nom hérité, on trouve l'ancien premier ministre Geir Haarde, le joueur de football Eiður Smári Guðjohnsen, l'actrice Kristbjörg Kjeld et le réalisateur Baltasar Kormákur Samper. Avant 1925, il était légal d'adopter un nouveau nom de famille. Un des Islandais à l'avoir fait est le prix Nobel de littérature Halldór Laxness. Depuis 1925, cela n'est autorisé que si l'on peut justifier d'un droit d'héritage de ce nom.
Les prénoms qui ne sont pas d'usage en Islande doivent être approuvés par le Comité islandais des noms avant d'être donnés1. Le critère d'acceptation est la facilité d'intégration dans la langue islandaise. D'abord, il doit contenir uniquement des lettres trouvées dans l'alphabet islandais et ensuite il doit pouvoir être grammaticalement décliné.
Exemples typiques de nommage islandais
Un homme nommé Jón Einarsson a un fils prénommé Ólafur. Le dernier nom de Ólafur ne sera pas Einarsson comme son père mais Jónsson, indiquant littéralement qu'il est le fils (son) de Jón.
Le même usage s'applique aux filles. Sigríður, la fille de Jón n'aura pas Einarsson comme dernier nom mais Jónsdóttir. Le nom signifiant littéralement fille (dóttir) de Jón.
Dans quelques cas, le nom de l'enfant dérive du second prénom du parent au lieu du premier. Par exemple, si Jón est le fils de Hjálmar Arnar Vilhjálmsson, il peut s'appeler Jón Hjálmarsson (Jón, fils de Hjálmar) ou Jón Arnarsson (Jón, fils d'Arnar). Une des raisons à cela tient au fait que le parent préfère se faire appeler par son second prénom. Ceci est assez commun. Cela peut aussi simplement être que le second prénom sonne mieux avec le prénom de l'enfant.
Dans les cas où deux personnes, dans le même cercle social, portent le même prénom et le même nom de père, ils peuvent être alors socialement distingués par l'ajout du nom de leur grand-père paternel, par exemple, Jón Þórsson Bjarnarsonar (Jón, fils de Þór, fils de Bjarni) et Jón Þórsson Hallssonar (Jón, fils de Þór, fils de Hallur). Mais cette méthode n'est pas habituelle, le second prénom étant plus souvent employé dans ce cas. Cependant elle permet de tracer les lignées dans les Sagas islandaises.
Nom matronymique
La vaste majorité des Islandais porte le nom du père, mais dans certains cas, c'est le nom de la mère qui est utilisé. Soit que l'enfant ou le parent légal veut rompre le lien social avec le père, soit que la mère l'utilise comme une affirmation sociale, soit simplement par style. La convention de nommage est exactement la même, Ólafur, fils de Bryndis aura comme nom complet Ólafur Bryndísarson (« le fils de Bryndís »). Un exemple de nom matronymique est celui du joueur de football Heiðar Helguson, Heiðar fils de Helga ou celui plus ancien du poète du Moyen Âge Eilífr Goðrúnarson.
Certaines personnes ont un nom matronymique et patronymique, par exemple Dagur Bergþóruson Eggertsson, l'ancien maire de Reykjavik.
Aspects culturels et manière de s'adresser aux personnes
En Islande, les répertoires de noms comme le répertoire téléphonique sont classés par ordre alphabétique du prénom. Pour réduire le risque d'ambigüité, les répertoires téléphoniques donnent également la profession des personnes. La faible population islandaise rend néanmoins la chose moins problématique que ce que l'on pourrait attendre, par opposition par exemple à la Russie, où un style de nommage patronymique proche du système islandais est aussi utilisé (comme Ivan Pétrovitch, Ivan fils de Piotr), et où la vaste population a rendu l'usage de noms complémentaires obligatoires dans les grandes villes.
Les Islandais s'adressent formellement entre eux par leur prénom. Par exemple, l'ancien premier ministre Halldór Ásgrímsson ne se verra pas adressé par « M. Ásgrímsson » par un autre Islandais mais par son prénom ou son nom complet. Dans la culture islandaise, le second nom n'est pas une partie du nom mais une courte description de la lignée.
Source : Wikipedia
Ce type de patronymes est aussi employé traditionnellement pour former les noms arabes et russes.
Pour aller plus loin :
- Les noms de famille et leurs secrets, Jean-Louis Beaucarnot
- Laissez parler les noms ! : noms de lieux, prénoms, noms de famille, noms de marques, Jean-Louis Beaucarnot
- Origine et histoire des noms de famille : essais en anthroponymie, Marianne Mulon
- Etablir l'identité : l'identification des Français du Moyen âge à nos jours, Jean-Pierre Gutton
- Nom de famille, Wikipedia
Bonne journée.
Le Guichet du Savoir ayant déjà répondu à des questions sur l’origine des noms de famille en France et dans le monde, nous vous invitons à consulter ces sujets précédents :
- Noms de famille
- Usage des prénoms et des noms de famille
- Origine des noms de famille
En Islande, le nom de famille est patronymique (formé sur la base du prénom du père) :
L'Islande partage un héritage culturel commun avec les pays nord européens tels que l'Ukraine, la Russie, la Norvège, la Suède et le Danemark. Ce système de noms est aussi apparenté à un système qui avait cours en Europe plus septentrionale comme en témoigne la coutume Réunionnaise d'attribution des prénoms. Mais les Islandais, au contraire des autres scandinaves, ont maintenu l'utilisation de leur système traditionnel de noms, système qui était autrefois utilisé dans toute la Scandinavie (et réintroduit dans les îles Féroé). Un exemple célèbre est celui de Leif Ericson, le fils de Éric le Rouge. Le système islandais n'utilise donc pas de nom de famille. Le nom d'une personne indique le prénom de son père (ou dans quelques cas celui de sa mère).
Quelques noms de famille existent en Islande, la plupart hérités de parents d'origine étrangère, certains étant des noms adoptés. Parmi les exemples notables d'Islandais ayant un nom hérité, on trouve l'ancien premier ministre Geir Haarde, le joueur de football Eiður Smári Guðjohnsen, l'actrice Kristbjörg Kjeld et le réalisateur Baltasar Kormákur Samper. Avant 1925, il était légal d'adopter un nouveau nom de famille. Un des Islandais à l'avoir fait est le prix Nobel de littérature Halldór Laxness. Depuis 1925, cela n'est autorisé que si l'on peut justifier d'un droit d'héritage de ce nom.
Les prénoms qui ne sont pas d'usage en Islande doivent être approuvés par le Comité islandais des noms avant d'être donnés1. Le critère d'acceptation est la facilité d'intégration dans la langue islandaise. D'abord, il doit contenir uniquement des lettres trouvées dans l'alphabet islandais et ensuite il doit pouvoir être grammaticalement décliné.
Un homme nommé Jón Einarsson a un fils prénommé Ólafur. Le dernier nom de Ólafur ne sera pas Einarsson comme son père mais Jónsson, indiquant littéralement qu'il est le fils (son) de Jón.
Le même usage s'applique aux filles. Sigríður, la fille de Jón n'aura pas Einarsson comme dernier nom mais Jónsdóttir. Le nom signifiant littéralement fille (dóttir) de Jón.
Dans quelques cas, le nom de l'enfant dérive du second prénom du parent au lieu du premier. Par exemple, si Jón est le fils de Hjálmar Arnar Vilhjálmsson, il peut s'appeler Jón Hjálmarsson (Jón, fils de Hjálmar) ou Jón Arnarsson (Jón, fils d'Arnar). Une des raisons à cela tient au fait que le parent préfère se faire appeler par son second prénom. Ceci est assez commun. Cela peut aussi simplement être que le second prénom sonne mieux avec le prénom de l'enfant.
Dans les cas où deux personnes, dans le même cercle social, portent le même prénom et le même nom de père, ils peuvent être alors socialement distingués par l'ajout du nom de leur grand-père paternel, par exemple, Jón Þórsson Bjarnarsonar (Jón, fils de Þór, fils de Bjarni) et Jón Þórsson Hallssonar (Jón, fils de Þór, fils de Hallur). Mais cette méthode n'est pas habituelle, le second prénom étant plus souvent employé dans ce cas. Cependant elle permet de tracer les lignées dans les Sagas islandaises.
La vaste majorité des Islandais porte le nom du père, mais dans certains cas, c'est le nom de la mère qui est utilisé. Soit que l'enfant ou le parent légal veut rompre le lien social avec le père, soit que la mère l'utilise comme une affirmation sociale, soit simplement par style. La convention de nommage est exactement la même, Ólafur, fils de Bryndis aura comme nom complet Ólafur Bryndísarson (« le fils de Bryndís »). Un exemple de nom matronymique est celui du joueur de football Heiðar Helguson, Heiðar fils de Helga ou celui plus ancien du poète du Moyen Âge Eilífr Goðrúnarson.
Certaines personnes ont un nom matronymique et patronymique, par exemple Dagur Bergþóruson Eggertsson, l'ancien maire de Reykjavik.
En Islande, les répertoires de noms comme le répertoire téléphonique sont classés par ordre alphabétique du prénom. Pour réduire le risque d'ambigüité, les répertoires téléphoniques donnent également la profession des personnes. La faible population islandaise rend néanmoins la chose moins problématique que ce que l'on pourrait attendre, par opposition par exemple à la Russie, où un style de nommage patronymique proche du système islandais est aussi utilisé (comme Ivan Pétrovitch, Ivan fils de Piotr), et où la vaste population a rendu l'usage de noms complémentaires obligatoires dans les grandes villes.
Les Islandais s'adressent formellement entre eux par leur prénom. Par exemple, l'ancien premier ministre Halldór Ásgrímsson ne se verra pas adressé par « M. Ásgrímsson » par un autre Islandais mais par son prénom ou son nom complet. Dans la culture islandaise, le second nom n'est pas une partie du nom mais une courte description de la lignée.
Source : Wikipedia
Ce type de patronymes est aussi employé traditionnellement pour former les noms arabes et russes.
- Les noms de famille et leurs secrets, Jean-Louis Beaucarnot
- Laissez parler les noms ! : noms de lieux, prénoms, noms de famille, noms de marques, Jean-Louis Beaucarnot
- Origine et histoire des noms de famille : essais en anthroponymie, Marianne Mulon
- Etablir l'identité : l'identification des Français du Moyen âge à nos jours, Jean-Pierre Gutton
- Nom de famille, Wikipedia
Bonne journée.
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