Question d'origine :
Bonjour,
Comment se déroulait l'apprentissage d'un jeune chevalier au Moyen-Age ?
A quel âge était-il page ? écuyer ? etc.
Je vous remercie.
Réponse du Guichet

Bonjour,
Le site de l’Académie de Toulouse propose une fiche sur les chevaliers qui explique clairement et simplement les différentes étapes de la formation d’un chevalier :
«La formation du chevalier
A l'âge de 6 ou 7 ans, le futur chevalier était un page, il apprenait à manier les armes, à tirer à l'arc, et surtout à monter à cheval.
Bien souvent il quittait le château paternel pour se rendre chez un feudataire et se mettre à son service : ce seigneur sera son parrain.
Il y gravit tous les degrés de l'éducation qui vise à en faire un guerrier : galopin (il nettoie l’écurie), page (il s’occupe des chevaux, est au service de la dame du château, suit un entraînement équestre, apprend à chasser) et enfin écuyer, il aide les chevaliers au tournoi et à la guerre)…
De 14 à 18-20 ans il sera écuyer.
Un écuyer s'occupait du destrier (cheval de guerre) de son maître le chevalier, ainsi que de ses armes et de tous ses équipements. Il assistait son maître.
Il aura une éducation sévère : apprendre les nobles règles, se fortifier, monter à cheval, apprendre à manier les armes, lutter, chasser, apprendre les arts quelquefois.
L’adoubement marque le passage de l'état d'écuyer à celui de chevalier. »
L’article Wikipédia sur la chevalerie propose les mêmes étapes successives :
« Comment devient-on chevalier ?
L'adolescent, le bachelier, fils de chevalier, accède lui-même à ce titre et à cet état après un apprentissage et une cérémonie appelée adoubement. Avant l’adoubement, vers l’âge de sept ans, il est placé chez un seigneur qui sera son parrain. Il y gravit tous les degrés de l'éducation qui vise à en faire un guerrier : le galopin (il nettoie l’écurie), le page (il s’occupe des chevaux, est au service de la dame du château, suit un entrainement équestre, apprend à chasser) et enfin l'écuyer ou le damoiseau (il aide les chevaliers au tournoi et à la guerre, et il a l'immense privilège de lui porter son écu).
Vers 17-21 ans, il passe l’adoubement, cérémonie officielle à laquelle de nombreux nobles assistent et qui consiste à consacrer un homme comme chevalier du roi. L'adoubement, qui marque le passage de l'état d'écuyer à celui de chevalier, a lieu en général en septembre ou en octobre. La nuit précédent son adoubement, le chevalier passe une nuit de prière dans une chapelle en compagnie de son parrain, revêtu d'une tunique blanche, avec une croix rouge, le blanc symbolisant la clarté et le rouge symbolisant le sang que le chevalier est prêt à verser. Puis le seigneur organise une fête dans son château, à laquelle les vassaux du roi sont conviés. Au fond du château, sur une estrade, le chevalier était prêt à se faire adouber chevalier. Agenouillé, le bachelier prête à haute voix le serment des chevaliers, une main sur l'Évangile ; ses armes de chevalier lui sont ensuite remises par son seigneur et parrain, bénies par l'Église qui encadre la cérémonie. Une fois revêtu de son équipement, il s'agenouille à nouveau pour recevoir l'accolade.
Après la cérémonie, on organise des tournois auxquels se joignent les chevaliers adoubés et les vassaux du seigneur et des banquets pour célébrer l'occasion.
La cérémonie de l'adoubement confère à celui qui le reçoit un pouvoir principalement militaire puisqu'il obtient le droit de ban (rassemblement de l'ost, autrement dit de l'armée) pour partir en campagne militaire mais également un caractère plus politique et judiciaire puisqu'il accède à la fonction de gouvernement des hommes soumis à sa juridiction, à son pouvoir.
L'Église a aussi voulu donner une portée idéologique à cette cérémonie sans toutefois y parvenir pleinement. L'adoubement assure l'admission dans la militia, c'est-à-dire la chevalerie. La remise des armes a une importance majeure car elle signifie pour le chevalier certains devoirs et fonctions à respecter. En effet, la remise de l'épée signifie pour le chevalier l'exercice de la force armée, à savoir le maintien de la paix et de l'ordre public mais aussi le soutien et la protection de l'Église et des faibles, la fonction religieuse tenant une place centrale dans l'exercice des fonctions du chevalier. Enfin, être chevalier, c'est aussi défendre le royaume contre les ennemis extérieurs, souvent assimilés aux païens. Ce caractère religieux de l'adoubement est très prononcé. Les chevaliers ainsi que leurs armes sont bénis par les ecclésiastiques. Les rites de l'adoubement tiennent également un caractère religieux, par exemple la veillée de prières qui précède la cérémonie ou encore un bain rituel. En résumé, les chevaliers sont au service de Dieu, de leur seigneur et de leur roi. À cette idéologie morale s'ajoute une tonalité nobiliaire. En effet, en devenant chevalier, on entre dans un ordre plus élevé, proche de l'aristocratie. De fait, le chevalier tend à s'élever dans la société et à se rapprocher de la noblesse et donc à s'éloigner du bas peuple. »
Pour en savoir plus sur les chevaliers :
- Les chevaliers au Moyen-Age sur le site du Lycée de Chazelles sur Lyon.
- Le Moyen Age expliqué en images de Jacques Le Goff et Jean-Louis Schlegel.
- Rompez les lances ! : chevaliers et tournois au Moyen Age de Sébastien Nadot.
- Chevaliers et chevalerie expliqués à mes petit-fils d’Alain Demurger.
- Chevaliers et chevalerie au Moyen Age de Jean Flori.
Bonne journée.
Le site de l’Académie de Toulouse propose une fiche sur les chevaliers qui explique clairement et simplement les différentes étapes de la formation d’un chevalier :
«
A l'âge de 6 ou 7 ans, le futur chevalier était un page, il apprenait à manier les armes, à tirer à l'arc, et surtout à monter à cheval.
Bien souvent il quittait le château paternel pour se rendre chez un feudataire et se mettre à son service : ce seigneur sera son parrain.
Il y gravit tous les degrés de l'éducation qui vise à en faire un guerrier : galopin (il nettoie l’écurie), page (il s’occupe des chevaux, est au service de la dame du château, suit un entraînement équestre, apprend à chasser) et enfin écuyer, il aide les chevaliers au tournoi et à la guerre)…
De 14 à 18-20 ans il sera écuyer.
Un écuyer s'occupait du destrier (cheval de guerre) de son maître le chevalier, ainsi que de ses armes et de tous ses équipements. Il assistait son maître.
Il aura une éducation sévère : apprendre les nobles règles, se fortifier, monter à cheval, apprendre à manier les armes, lutter, chasser, apprendre les arts quelquefois.
L’adoubement marque le passage de l'état d'écuyer à celui de chevalier. »
L’article Wikipédia sur la chevalerie propose les mêmes étapes successives :
« Comment devient-on chevalier ?
L'adolescent, le bachelier, fils de chevalier, accède lui-même à ce titre et à cet état après un apprentissage et une cérémonie appelée adoubement. Avant l’adoubement, vers l’âge de sept ans, il est placé chez un seigneur qui sera son parrain. Il y gravit tous les degrés de l'éducation qui vise à en faire un guerrier : le galopin (il nettoie l’écurie), le page (il s’occupe des chevaux, est au service de la dame du château, suit un entrainement équestre, apprend à chasser) et enfin l'écuyer ou le damoiseau (il aide les chevaliers au tournoi et à la guerre, et il a l'immense privilège de lui porter son écu).
Vers 17-21 ans, il passe l’adoubement, cérémonie officielle à laquelle de nombreux nobles assistent et qui consiste à consacrer un homme comme chevalier du roi. L'adoubement, qui marque le passage de l'état d'écuyer à celui de chevalier, a lieu en général en septembre ou en octobre. La nuit précédent son adoubement, le chevalier passe une nuit de prière dans une chapelle en compagnie de son parrain, revêtu d'une tunique blanche, avec une croix rouge, le blanc symbolisant la clarté et le rouge symbolisant le sang que le chevalier est prêt à verser. Puis le seigneur organise une fête dans son château, à laquelle les vassaux du roi sont conviés. Au fond du château, sur une estrade, le chevalier était prêt à se faire adouber chevalier. Agenouillé, le bachelier prête à haute voix le serment des chevaliers, une main sur l'Évangile ; ses armes de chevalier lui sont ensuite remises par son seigneur et parrain, bénies par l'Église qui encadre la cérémonie. Une fois revêtu de son équipement, il s'agenouille à nouveau pour recevoir l'accolade.
Après la cérémonie, on organise des tournois auxquels se joignent les chevaliers adoubés et les vassaux du seigneur et des banquets pour célébrer l'occasion.
La cérémonie de l'adoubement confère à celui qui le reçoit un pouvoir principalement militaire puisqu'il obtient le droit de ban (rassemblement de l'ost, autrement dit de l'armée) pour partir en campagne militaire mais également un caractère plus politique et judiciaire puisqu'il accède à la fonction de gouvernement des hommes soumis à sa juridiction, à son pouvoir.
L'Église a aussi voulu donner une portée idéologique à cette cérémonie sans toutefois y parvenir pleinement. L'adoubement assure l'admission dans la militia, c'est-à-dire la chevalerie. La remise des armes a une importance majeure car elle signifie pour le chevalier certains devoirs et fonctions à respecter. En effet, la remise de l'épée signifie pour le chevalier l'exercice de la force armée, à savoir le maintien de la paix et de l'ordre public mais aussi le soutien et la protection de l'Église et des faibles, la fonction religieuse tenant une place centrale dans l'exercice des fonctions du chevalier. Enfin, être chevalier, c'est aussi défendre le royaume contre les ennemis extérieurs, souvent assimilés aux païens. Ce caractère religieux de l'adoubement est très prononcé. Les chevaliers ainsi que leurs armes sont bénis par les ecclésiastiques. Les rites de l'adoubement tiennent également un caractère religieux, par exemple la veillée de prières qui précède la cérémonie ou encore un bain rituel. En résumé, les chevaliers sont au service de Dieu, de leur seigneur et de leur roi. À cette idéologie morale s'ajoute une tonalité nobiliaire. En effet, en devenant chevalier, on entre dans un ordre plus élevé, proche de l'aristocratie. De fait, le chevalier tend à s'élever dans la société et à se rapprocher de la noblesse et donc à s'éloigner du bas peuple. »
Pour en savoir plus sur les chevaliers :
- Les chevaliers au Moyen-Age sur le site du Lycée de Chazelles sur Lyon.
- Le Moyen Age expliqué en images de Jacques Le Goff et Jean-Louis Schlegel.
- Rompez les lances ! : chevaliers et tournois au Moyen Age de Sébastien Nadot.
- Chevaliers et chevalerie expliqués à mes petit-fils d’Alain Demurger.
- Chevaliers et chevalerie au Moyen Age de Jean Flori.
Bonne journée.
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