Succession du pape*
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 01/04/2005 à 15h52
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Question d'origine :
Bonjour !!!
En entendant les nouvelles du jour, j'en viens à me poser une question : comment se fera la succession du pape???
Merci beaucoup pour votre réonse
Muxpie
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 02/04/2005 à 11h47
Le protocole, au Saint-Siège, n'est pas un vain mot. S'il est impossible de prévoir la date et l'heure à laquelle un pape passe de vie à trépas, tous les aspects pratiques entourant le décès sont codifiés dans les moindres détails.
Même mourant, le Saint-Père conserve toute autorité sur l'Eglise. Certes, dans de très rares cas, il est arrivé qu'un pape démissionne. Mais Jean Paul II a clairement écarté cette issue. Le «gouvernement» est donc assuré comme d'habitude par les chefs des dicastères sous la houlette du secrétaire d'Etat, numéro 2 de la Curie. La fonction est assumée par le cardinal Angelo Sodano.
Entre alors en scène le camerlingue – de l'italien camerlingho (camérier ou chambellan). A ce poste, Jean Paul II a nommé le cardinal espagnol Eduardo Martinez Somalo. Il constate le trépas, appose les scellés au bureau et à la chambre du pape, puis annonce formellement le décès au vicaire général de Rome, le cardinal italien Camillo Ruini. A son tour, celui-ci annonce aux habitants de la capitale la mort de leur évêque.
Des services funèbres sont célébrés pendant neuf jours. Les cardinaux doivent fixer le jour, l'heure et de quelle façon le corps du pontife défunt sera porté dans la basilique vaticane pour être exposé à l'hommage des fidèles. Mais une chose est sûre: le pape doit être inhumé entre le quatrième et le sixième jour suivant son décès. L'inhumation a lieu en la Basilique Saint-Pierre, sauf en cas de dispositions testamentaires contraires, remises au camerlingue. Selon certains de ses compatriotes, Jean Paul II aurait souhaité pouvoir être inhumé en Pologne dans le tombeau de famille à Wadowice, près de Cracovie.
Le décès entraîne automatiquement la démission du «gouvernement» mis en place par le pape. En théorie, le camerlingue reçoit alors les pleins pouvoirs jusqu'à l'élection du nouveau souverain pontife, dont il annoncera le nom. Mais en pratique, sa fonction ressemble plutôt à celle d'un président de séance. L'autorité est en fait exercée par le Sacré Collège, dont les décrets devront être confirmés par le nouveau pape qu'ils auront élu.
Le conclave chargé d'élire le nouveau souverain pontife doit commencer 15 à 20 jours après le décès. Mais les cardinaux sont convoqués immédiatement et se réunissent dès le premier jour en «congrégation».
source : La Tribune de Genève.
Lire aussi l'article du Temps (quotidien Suisse).
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