déportation homosexuels 39-45*
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 31/03/2005 à 07h26
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Question d'origine :
j'ai vu le mois dernier un (excellent) téléfilm qui traitait de la déportation et de l'homosexualité pendant la seconde guerre mondiale. j'ai loupé un élément. Je sais qu'un triangle rose inversé était cousu sur leur tenue de prisonniers, mais le film parlait également de ceux qui avaient une barrettes bleue cousue à la place. Quelle en etait la signification ?merci
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 01/04/2005 à 14h45
Pascal Fontanille, réalisateur du téléfilm "Un amour à taire" apporte l'explication suivante dans une interview du 7 mars qu'il a accordée au journal L'Humanité :
« Le triangle rose était attribué aux Alsaciens, aux Lorrains. Parce qu’ils étaient considérés comme des Allemands. Pour un Français, avoir partagé le lit d’un officier ou d’un soldat allemand lui valait la barrette bleue des asociaux »
Pierre Seel, déporté homosexuel français, est l'auteur de cet ouvrage Moi, Pierre Seel, déporté homosexuel. Il explique, dans cette interview en ligne sur le Lambda Education, qu'il ne portait pas le triangle rose, mais la barrette bleue réservée aux religieux, du fait de son catholicisme. (sic).
Le CDDP du Val de Marne, dans le dossier annuel 1999-2000 pour la préparation du Concours National de la Résistance et de la Déportation (voir en fichier joint), reproduit un tableau extrêment intéressant de la nomenclature nazie :
La barrette concerne les "récidivistes" et les "asociaux" portaient un triangle noir. Il n'y a pas de barrette bleue seule. Mais ce même document précise également que :
Le « langage » des triangles et autres signes distinctifs est théorique ; sa réalité, de 1933 à 1945, est plus confuse et plus complexe.
Le port, par chaque déporté, des marques distinctives ne désigne nullement, de manière absolue, les motifs réels de sa détention. A certaines occasions, les administrations SS des camps procèdent sans justification à des changements de marque. Par exemple, des convois de résistants français (« politique » = triangle rouge avec F) se sont vus attribuer temporairement à leur arrivée en camp des triangles verts ou roses.
Mais surtout les définitions si amples et floues des différentes catégories de détenus font que chacune d’elles est une mosaïque infiniment variée d’individus.
Si vous souhaitez obtenir davantage d'informations sur la déportation des homosexuels, vous pouvez consulter cet article fort bien documenté de Michel Celse et Pierre Zaoui sur le site Triangles Roses : Négation, dénégation : la question des triangles roses
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