pourcentage d'inscrits en bibliothèque
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 07/05/2014 à 08h11
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Question d'origine :
Bonjour a toute l'équipe,
J'aimerais connaître le pourcentage récent des inscrits dans les bibliothèques françaises svp. Merci
A plus tard !
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 09/05/2014 à 07h27
Bonjour,
La synthèse nationale des données d’activité 2010 des bibliothèques municipales rendue publique en 2012 par le ministère de la culture donne les indications suivantes sur les inscrits, les emprunts et la fréquentation entre 2005 et 2010 :
3.2.1 Les inscrits
Les 2 028 bibliothèques analysées comptaient, en 2010, 4 125 000 inscrits actifs(emprunteurs et non emprunteurs).Rapportés à la population couverte par ces bibliothèques, on peut estimer que sur 100 habitants, 16 sont inscrits à une bibliothèque . Ce ratio entre le nombre d’inscrits et la population générale propose en fait une mesure du niveau de couverture des bibliothèques. Cet indicateur est orienté à la baisse, en recul de 1,3 point entre 2005 et 2010, étant passé de 17,5 % à 16,2 %.On peut par ailleurs penser que la stabilisation observée entre 2008 et 2009 était probablement plus l’effet d’une imprécision de mesure (2008 correspondant à l’année avec le niveau le plus élevé de non réponse).En volume, le nombre d’inscrits a diminué de 4 % entre 2005 et 2010 (moyenne annuelle de -0,75 %) , alors que dans le même temps les populations couvertes progressaient symétriquement, sous l’effet de la croissance démographique et de l’extension des communes intégrées aux EPCI.
On doit enfin préciser que « l’importance » des établissements de lecture publique
a un impact positif sur le taux de couverture de la population.Les bibliothèques de niveau 1 connaissent en 2010 un taux d’inscrits de 19,8 % pour seulement13,2 % pour les bibliothèques de niveau 3 et même 11,9 % pour les points d’accès au livre .
3.2.2 Les emprunteurs
Le second indicateur traditionnel et longtemps unique pour marquer la relation
entre la bibliothèque et sa population, confirme, et ceci depuis près de dix ans,
une baisse continue du nombre d’emprunteurs, passant d’un taux de 14,7 %en 2005 à 13,5 % en 2010 .En moyenne sur la période 2005-2010, on doit tout d’abord souligner que 83 % des inscrits actifs des bibliothèques réalisent des emprunts, 85 % au sein des points d’accès au livre. Pour les bibliothèques, le nombre d’emprunteurs a reculé de 4 % entre 2005et 2010 alors qu’il augmentait de 5 % pour les points d’accès au livre . Cependant, à l’instar de la relation mise en évidence lors de l’analyse des inscrits, plus la bibliothèque est importante, plus fort est le taux d’emprunteurs.
Les documents prêtés hors livres représentaient, en 2010, 27,5 % des prêts totaux des bibliothèques, indicateur en progression constante depuis 2005 et signe des mutations des fonctions assumées par les bibliothèques. Les points d’accès au livre semblent échapper à cette tendance. Les prêts hors livres sont stables sur cette période 2005-2010, avec une proportion de 15 %.
3.2.3 La fréquentation
Si l’on observe une baisse tendancielle du nombre d’inscrits ainsi que du nombre d’emprunteurs, il est important de souligner quela fréquentation des bibliothèques est pour sa part orientée assez nettement à la hausse . Il nous faut convenir que ce constat s’appuie sur des données fragiles, la question de la fréquentation étant mal renseignée par les bibliothèques répondant à cette interrogation. Cependant, les divers échanges avec les responsables
de différentes bibliothèques confirment ce constat. Il est par ailleurs important
de rappeler que la fréquentation intègre des doubles comptes, une même personne pouvant venir plusieurs fois. Le ratio entre fréquentation et population est ainsi quelque peu spécieux, bien que l’analyse des évolutions de ce ratio semble pertinente. Ainsi, selon les informations collectées et apurées,la fréquentation des bibliothèques aurait augmenté de 4 % par an entre 2005 et 2010, soit une hausse totale de +24 %tout au long de cette période . Le taux de fréquentation pour 100 habitants rapporte le volume de fréquentation à la population. Ce taux est largement supérieur à 100. En 2010, il s’établit à 227,6 pour les bibliothèques. Autrement formulé, un habitant d’une commune couverte par une bibliothèque la fréquente en moyenne 2,3 fois par an. Cet indicateur aurait très sensiblement progressé entre 2005 et 2010, passant de 1,9 à 2,3 .
On observe là encore des résultats fortement clivés selon le type d’établissements de lecture. Le taux de fréquentation par rapport à la population couverte est trois fois plus important pour les plus grandes bibliothèques de niveau 1comparativement aux points d’accès au livre. La qualité de l’offre, son étendue, mais également la variété des services proposés permettent de mieux capter la population. Le constat d’une hausse de la fréquentation mais d’une baisse des inscrits et des emprunteurs met en évidence les profondes mutations du métier des bibliothèques, apportant de nouvelles fonctionnalités à la population. Pour s’en convaincre, on peut analyser le ratio rapportant le nombre d’actes de fréquentation au nombre d’emprunteurs actifs. Ce ratio peut être compris comme un indicateur de découplage entre emprunteurs et fréquentation. Pour les bibliothèques, ce ratio était en moyenne sur la période 2005-2010 de 14. Autrement formulé, il y avait 14 fois plus de fréquentation (de visites) que
d’emprunteurs. Afin de faciliter la lecture de cet indicateur, on peut le transformer en indicateur en base 100 (100 correspondant à cette valeur moyenne de 14).
Cet indicateur composite évolue très fortement pour les bibliothèques, signe des fortes transformations de leurs activités. Si le découplage fréquentation /emprunteurs est très sensiblement plus important pour les bibliothèques de niveau 1 que pour celles de niveau 3, il faut préciser que les variations2005-2010 ont été très proches quel que soit le niveau des bibliothèques. Les points d’accès au livre se positionnent logiquement très en dessous
de la « norme » des bibliothèques et demeurent stables tout au long de la période. Ces analyses semblent refléter la réalité, tout du moins au travers de quelques
échanges avec les responsables des bibliothèques. Il convient cependant d’être prudent dans ces conclusions, d’autres facteurs pouvant expliquer ces évolutions.
Cette synthèse est aussi accessible depuis un article d’Actualitté : Bibliothèques en France : moins d’inscrits mais plus de fréquentation.
On trouve aussi les Chiffres clés 2011 qui indiquent notamment le taux de lecteurs inscrits emprunteurs pour la période 2004-2008.
Enfin, nous vous rappelons que le service Questions ? Réponses ! de l’enssib est spécialisé dans les questions sur les sciences de l’information et des bibliothèques, et est donc plus compétent pour répondre à votre question.
La synthèse nationale des données d’activité 2010 des bibliothèques municipales rendue publique en 2012 par le ministère de la culture donne les indications suivantes sur les inscrits, les emprunts et la fréquentation entre 2005 et 2010 :
Les 2 028 bibliothèques analysées comptaient, en 2010, 4 125 000 inscrits actifs(emprunteurs et non emprunteurs).
On doit enfin préciser que « l’importance » des établissements de lecture publique
a un impact positif sur le taux de couverture de la population.
Le second indicateur traditionnel et longtemps unique pour marquer la relation
entre la bibliothèque et sa population, confirme, et ceci depuis près de dix ans,
Les documents prêtés hors livres représentaient, en 2010, 27,5 % des prêts totaux des bibliothèques, indicateur en progression constante depuis 2005 et signe des mutations des fonctions assumées par les bibliothèques. Les points d’accès au livre semblent échapper à cette tendance. Les prêts hors livres sont stables sur cette période 2005-2010, avec une proportion de 15 %.
Si l’on observe une baisse tendancielle du nombre d’inscrits ainsi que du nombre d’emprunteurs, il est important de souligner que
de différentes bibliothèques confirment ce constat. Il est par ailleurs important
de rappeler que la fréquentation intègre des doubles comptes, une même personne pouvant venir plusieurs fois. Le ratio entre fréquentation et population est ainsi quelque peu spécieux, bien que l’analyse des évolutions de ce ratio semble pertinente. Ainsi, selon les informations collectées et apurées,
On observe là encore des résultats fortement clivés selon le type d’établissements de lecture. Le taux de fréquentation par rapport à la population couverte est trois fois plus important pour les plus grandes bibliothèques de niveau 1comparativement aux points d’accès au livre. La qualité de l’offre, son étendue, mais également la variété des services proposés permettent de mieux capter la population. Le constat d’une hausse de la fréquentation mais d’une baisse des inscrits et des emprunteurs met en évidence les profondes mutations du métier des bibliothèques, apportant de nouvelles fonctionnalités à la population. Pour s’en convaincre, on peut analyser le ratio rapportant le nombre d’actes de fréquentation au nombre d’emprunteurs actifs. Ce ratio peut être compris comme un indicateur de découplage entre emprunteurs et fréquentation. Pour les bibliothèques, ce ratio était en moyenne sur la période 2005-2010 de 14. Autrement formulé, il y avait 14 fois plus de fréquentation (de visites) que
d’emprunteurs. Afin de faciliter la lecture de cet indicateur, on peut le transformer en indicateur en base 100 (100 correspondant à cette valeur moyenne de 14).
Cet indicateur composite évolue très fortement pour les bibliothèques, signe des fortes transformations de leurs activités. Si le découplage fréquentation /emprunteurs est très sensiblement plus important pour les bibliothèques de niveau 1 que pour celles de niveau 3, il faut préciser que les variations2005-2010 ont été très proches quel que soit le niveau des bibliothèques. Les points d’accès au livre se positionnent logiquement très en dessous
de la « norme » des bibliothèques et demeurent stables tout au long de la période. Ces analyses semblent refléter la réalité, tout du moins au travers de quelques
échanges avec les responsables des bibliothèques. Il convient cependant d’être prudent dans ces conclusions, d’autres facteurs pouvant expliquer ces évolutions.
Cette synthèse est aussi accessible depuis un article d’Actualitté : Bibliothèques en France : moins d’inscrits mais plus de fréquentation.
On trouve aussi les Chiffres clés 2011 qui indiquent notamment le taux de lecteurs inscrits emprunteurs pour la période 2004-2008.
Enfin, nous vous rappelons que le service Questions ? Réponses ! de l’enssib est spécialisé dans les questions sur les sciences de l’information et des bibliothèques, et est donc plus compétent pour répondre à votre question.
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