Question d'origine :
Bonjour,
Puisque vous êtes le guichet du savoir, pourriez-vous répondre à cette grande question millénaire : que veulent les femmes ?
Je suis en plein questionnement et votre réponse me sera très utile dans ma vie personnelle.
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 29/03/2014 à 10h34
Bonjour,
Pour vous répondre, il faudrait partir du postulat qu’il existe une différence entre les femmes et les hommes (sujet qui fait l’objet de controverses au sein même des mouvements féministes). Sans donc revenir, sur les nombreux débats, de récentes études scientifiques tendraient à montrer que le cerveau de l’homme et de la femme seraient différents, ce qui expliquerait que les deux sexes n’aient pas les mêmes goûts, aptitudes, comportements, intérêts…
Ainsi, l’article publié le 14 février 2014 sur futura-sciences.com indique qu’une équipe britannique a récapitulé toutes les différences cérébrales entre les hommes et les femmes découvertes ces deux dernières décennies.
« Les différences cérébrales entre les deux sexes touchent certaines régions, comme le système limbique, impliquées dans le développement de troubles psychiatriques comme l’autisme, la schizophrénie ou la dépression, explique John Suckling, un des auteurs. Cette analyse pourrait nous aider à mieux comprendre pourquoi certaines de ces pathologies se développent chez un genre plutôt que l’autre. »
Dans ce sens, le site scilogs.fr présente le bilan de diverses expériences :
Qu’est-ce que cela veut dire ?
Les 949 personnes ont aussi passé des tests de comportement. Les scientifiques ont observé que les femmes obtiennent de meilleures performances dans les domaines de l’attention, de la mémoire des mots et des visages, et de la cognition sociale (émotions, raisonnement en situation sociale, prise de décision collective), les hommes ayant de meilleurs résultats dans la perception de l’espace, le repérage tridimensionnel, et la vitesse d’exécution sensorimotrice.
Les différences cérébrales vont exactement dans ce sens : les plus fortes connexions chez l’homme au sein d’un même hémisphère accélèrent la vitesse de traitement des informations et les tâches liant la perception à l’action. Les plus fortes connexions chez la femme entre les deux hémisphères favorisent l’intégration du raisonnement et de l’intuition, produisant une meilleure intelligence émotionnelle (capacité d’analyser son propre ressenti et celui des autres, à l’exprimer et à agir en société, domaine où les femmes tendent à faire mieux que les hommes), et un meilleur niveau de langage (que l’on retrouve dans la dernière étude PISA publiée hier, réalisée sur plus de 500 000 jeunes à travers le monde).
(…)
Attention, ces observations montrent qu’en moyenne, le cerveau des hommes et celui des femmes ne possède pas la même structure interne. Cela ne signifie pas que le cerveau d’un homme donné soit nécessairement câblé plus de façon « intrahémisphérique » que celui d’une femme donnée. Tout comme le fait que les hommes soient en moyenne plus grands que les femmes ne signifie pas qu’un homme pris en particulier soit nécessairement plus grand qu’une femme prise au hasard dans la population. Simplement, sur les grands nombres, on peut dire que les hommes et les femmes possèdent statistiquement des structures de connectome (organisation des connexions de substance blanche dans le cerveau) qui diffèrent.
Ce que cela ne veut également pas dire
Le grand débat sous-jacent est celui de l’innéisme : les femmes et les hommes sont-elles différentes cérébralement à cause de leur biologie, ou à cause de la société qui leur impose des fonctionnements différents ? L’étude ne dit rien sur ce point. Les gènes, aussi bien que l’environnement social, peuvent conduire à ces structures distinctes. Le cerveau est plastique. Si les femmes ont de plus fortes connexions entre hémisphères, on sait aussi que certaines activités (la pratique assidue du piano, par exemple) produit le même résultat. Et si vous faites faire du piano à votre petit garçon, cela ne va pas faire de lui une fille.
Dans un même temps, l’Huffingtonpost révèle que, d’après une nouvelle étude de l’Université de Rochester,hommes et femmes ne possèderaient effectivement pas de caractéristiques psychologiques si distinctes que ça . Au travers de cette étude, les chercheurs Harry Reis, professeur de psychologie à l’Université de Rochester, et Bobbi Carothers, analyste de données au Center for Public Health System Science à l’Université de Washington, sont arrivés à la conclusion que les attributs que nous associons traditionnellement avec un genre ou l’autre existent en fait dans l’un comme l’autre.
(…)Les différences entre les genres existent donc bel et bien mais peut-être pas au sens où l’entendent les magazines féminins qui font régulièrement leurs couvertures sur des sujets comme: "Ce qu’IL pense vraiment de l’amour" (du sexe, de l’engagement, ou n’importe quel autre sujet).
"[Nous avons] tendance à tout catégoriser, il est plus facile de penser à deux choses distinctes (les hommes sont comme ci et les femmes comme ça) plutôt que de réfléchir à toutes les nuances qu’il peut exister entre les deux", affirme Bobbi Carothers sur le site d’information américain Raw Story.
Ce dernier estime d’ailleurs que les différences entre les individus ont souvent peu de rapport avec le genre: "Notre sexe ne nous enferme pas dans une catégorie aussi restreinte que certains stéréotypes et même certaines études voudraient nous le faire croire".
Du coup, il paraît difficile ans rentrer dans des « catégories » qui seraient erronées et ce d’autant plus qu’il n’existe pas « une femme » ou « la femme » » comme vous l’appelez mais des femmes ou plutôt des personnes, des individus avec des envies différentes .
Néanmoins, des ouvrages, souvent objet de controverses, différencient nettement l’homme et la femme et apportent des conseils pour comprendre le sexe différent. La lecture de ceux-ci devrait vous permettre de trouver une réponse à votre interrogation.
Ainsi Catherine Sandner propose autant un Manuel à l'usage des hommes: pour (enfin !) comprendre les femmes qu’un Manuel à l'usage des femmes pour (enfin) comprendre les hommes
Vous pourriez aussi parcourir :
Egaux mais si différents: petit traité des relations hommes-femmes / Allan et Barbara Pease; ill. de Gabs; trad. de l'anglais par Daniel Roche, 2003 : Un petit guide pour aider les hommes et les femmes à communiquer ensemble, c'est-à-dire parler le même langage et tenter de mieux se comprendre soi-même.
Hommes, femmes, comment ça marche? / Serge Ciccotti, 2008 : Comptes-rendus d'expériences de psychologie scientifique pour mieux comprendre les femmes ou les hommes.
Dans un tout autre genre d’idées, nous vous recommandons une approche plus féministe, touchant aux droits des femmes :
Mais qu’est-ce qu’elles veulent encore ? : manifeste des féministes en mouvements / ouvrage collectif coordonné par Séverine Lemière, Caroline de Haas et Claire Serre-Combe, 2012 : Quarante-cinq associations féministes se sont réunies pour alerter sur la condition des femmes, en régression depuis une dizaine d'années : fermetures de centres d'IVG ou de maternités, réforme du congé de maternité, inégalités au travail, etc. Elles proposent trente mesures destinées à permettre l'égalité entre hommes et femmes.
Les femmes, mais qu'est-ce qu'elles veulent ? / sous la direction de Henry Lelièvre ; textes de Chantal Albagli, Nicole Abar, Mona Al Mounajjed,... [et al.], 2001
Une approche littéraire avec Que veulent les femmes ? par Jackie Pigeaud, 2010 : Historien et philologue, spécialiste de l'Antiquité, l'auteur pense avoir trouvé chez les femmes de la poésie grecque (Pénélope, Alceste, Médée, Clytemnestre...) le vouloir fondamental, la force de décider et la capacité de réaliser, d'aller jusqu'au bout, pour le pire ou le meilleur.
Si vous souhaitiez obtenir des informations sur la libido féminine, sachez qu’un ouvrage, Que veulent les femmes ? : les nouvelles découvertes sur le désir féminin devrait paraître le 10 avril 2014. Il aborde le fait que la libido féminine serait aussi animale que celle de l'homme. L'enquête menée auprès de nombreux chercheurs s'interroge pour savoir si la femme est programmée uniquement pour être mère, monogame, sur l'origine de ses fantasmes et de sa jouissance.
Et si vous n’étiez pas contenté par ces lectures, vous trouverez sur internet tout un tas d’articles sur ce que « veulent » les femmes.
Les propos nous laissent toutefois assez dubitatives (voir à titre d’exemple Hommes à poil : ce que veulent les femmes ) … mais nous vous laissons apprécier.
Pour vous répondre, il faudrait partir du postulat qu’il existe une différence entre les femmes et les hommes (sujet qui fait l’objet de controverses au sein même des mouvements féministes). Sans donc revenir, sur les nombreux débats, de récentes études scientifiques tendraient à montrer que le cerveau de l’homme et de la femme seraient différents, ce qui expliquerait que les deux sexes n’aient pas les mêmes goûts, aptitudes, comportements, intérêts…
Ainsi, l’article publié le 14 février 2014 sur futura-sciences.com indique qu’une équipe britannique a récapitulé toutes les différences cérébrales entre les hommes et les femmes découvertes ces deux dernières décennies.
« Les différences cérébrales entre les deux sexes touchent certaines régions, comme le système limbique, impliquées dans le développement de troubles psychiatriques comme l’autisme, la schizophrénie ou la dépression, explique John Suckling, un des auteurs. Cette analyse pourrait nous aider à mieux comprendre pourquoi certaines de ces pathologies se développent chez un genre plutôt que l’autre. »
Dans ce sens, le site scilogs.fr présente le bilan de diverses expériences :
Qu’est-ce que cela veut dire ?
Les 949 personnes ont aussi passé des tests de comportement. Les scientifiques ont observé que les femmes obtiennent de meilleures performances dans les domaines de l’attention, de la mémoire des mots et des visages, et de la cognition sociale (émotions, raisonnement en situation sociale, prise de décision collective), les hommes ayant de meilleurs résultats dans la perception de l’espace, le repérage tridimensionnel, et la vitesse d’exécution sensorimotrice.
Les différences cérébrales vont exactement dans ce sens : les plus fortes connexions chez l’homme au sein d’un même hémisphère accélèrent la vitesse de traitement des informations et les tâches liant la perception à l’action. Les plus fortes connexions chez la femme entre les deux hémisphères favorisent l’intégration du raisonnement et de l’intuition, produisant une meilleure intelligence émotionnelle (capacité d’analyser son propre ressenti et celui des autres, à l’exprimer et à agir en société, domaine où les femmes tendent à faire mieux que les hommes), et un meilleur niveau de langage (que l’on retrouve dans la dernière étude PISA publiée hier, réalisée sur plus de 500 000 jeunes à travers le monde).
(…)
Attention, ces observations montrent qu’en moyenne, le cerveau des hommes et celui des femmes ne possède pas la même structure interne. Cela ne signifie pas que le cerveau d’un homme donné soit nécessairement câblé plus de façon « intrahémisphérique » que celui d’une femme donnée. Tout comme le fait que les hommes soient en moyenne plus grands que les femmes ne signifie pas qu’un homme pris en particulier soit nécessairement plus grand qu’une femme prise au hasard dans la population. Simplement, sur les grands nombres, on peut dire que les hommes et les femmes possèdent statistiquement des structures de connectome (organisation des connexions de substance blanche dans le cerveau) qui diffèrent.
Ce que cela ne veut également pas dire
Le grand débat sous-jacent est celui de l’innéisme : les femmes et les hommes sont-elles différentes cérébralement à cause de leur biologie, ou à cause de la société qui leur impose des fonctionnements différents ? L’étude ne dit rien sur ce point. Les gènes, aussi bien que l’environnement social, peuvent conduire à ces structures distinctes. Le cerveau est plastique. Si les femmes ont de plus fortes connexions entre hémisphères, on sait aussi que certaines activités (la pratique assidue du piano, par exemple) produit le même résultat. Et si vous faites faire du piano à votre petit garçon, cela ne va pas faire de lui une fille.
Dans un même temps, l’Huffingtonpost révèle que, d’après une nouvelle étude de l’Université de Rochester,
(…)Les différences entre les genres existent donc bel et bien mais peut-être pas au sens où l’entendent les magazines féminins qui font régulièrement leurs couvertures sur des sujets comme: "Ce qu’IL pense vraiment de l’amour" (du sexe, de l’engagement, ou n’importe quel autre sujet).
"[Nous avons] tendance à tout catégoriser, il est plus facile de penser à deux choses distinctes (les hommes sont comme ci et les femmes comme ça) plutôt que de réfléchir à toutes les nuances qu’il peut exister entre les deux", affirme Bobbi Carothers sur le site d’information américain Raw Story.
Ce dernier estime d’ailleurs que les différences entre les individus ont souvent peu de rapport avec le genre: "Notre sexe ne nous enferme pas dans une catégorie aussi restreinte que certains stéréotypes et même certaines études voudraient nous le faire croire".
Du coup, il paraît difficile ans rentrer dans des « catégories » qui seraient erronées et ce d’autant plus qu’il n’existe pas « une femme » ou « la femme » » comme vous l’appelez mais des femmes ou plutôt des personnes, des individus avec des envies différentes .
Néanmoins, des ouvrages, souvent objet de controverses, différencient nettement l’homme et la femme et apportent des conseils pour comprendre le sexe différent. La lecture de ceux-ci devrait vous permettre de trouver une réponse à votre interrogation.
Ainsi Catherine Sandner propose autant un Manuel à l'usage des hommes: pour (enfin !) comprendre les femmes qu’un Manuel à l'usage des femmes pour (enfin) comprendre les hommes
Vous pourriez aussi parcourir :
Egaux mais si différents: petit traité des relations hommes-femmes / Allan et Barbara Pease; ill. de Gabs; trad. de l'anglais par Daniel Roche, 2003 : Un petit guide pour aider les hommes et les femmes à communiquer ensemble, c'est-à-dire parler le même langage et tenter de mieux se comprendre soi-même.
Hommes, femmes, comment ça marche? / Serge Ciccotti, 2008 : Comptes-rendus d'expériences de psychologie scientifique pour mieux comprendre les femmes ou les hommes.
Dans un tout autre genre d’idées, nous vous recommandons une approche plus féministe, touchant aux droits des femmes :
Mais qu’est-ce qu’elles veulent encore ? : manifeste des féministes en mouvements / ouvrage collectif coordonné par Séverine Lemière, Caroline de Haas et Claire Serre-Combe, 2012 : Quarante-cinq associations féministes se sont réunies pour alerter sur la condition des femmes, en régression depuis une dizaine d'années : fermetures de centres d'IVG ou de maternités, réforme du congé de maternité, inégalités au travail, etc. Elles proposent trente mesures destinées à permettre l'égalité entre hommes et femmes.
Les femmes, mais qu'est-ce qu'elles veulent ? / sous la direction de Henry Lelièvre ; textes de Chantal Albagli, Nicole Abar, Mona Al Mounajjed,... [et al.], 2001
Une approche littéraire avec Que veulent les femmes ? par Jackie Pigeaud, 2010 : Historien et philologue, spécialiste de l'Antiquité, l'auteur pense avoir trouvé chez les femmes de la poésie grecque (Pénélope, Alceste, Médée, Clytemnestre...) le vouloir fondamental, la force de décider et la capacité de réaliser, d'aller jusqu'au bout, pour le pire ou le meilleur.
Si vous souhaitiez obtenir des informations sur la libido féminine, sachez qu’un ouvrage, Que veulent les femmes ? : les nouvelles découvertes sur le désir féminin devrait paraître le 10 avril 2014. Il aborde le fait que la libido féminine serait aussi animale que celle de l'homme. L'enquête menée auprès de nombreux chercheurs s'interroge pour savoir si la femme est programmée uniquement pour être mère, monogame, sur l'origine de ses fantasmes et de sa jouissance.
Et si vous n’étiez pas contenté par ces lectures, vous trouverez sur internet tout un tas d’articles sur ce que « veulent » les femmes.
Les propos nous laissent toutefois assez dubitatives (voir à titre d’exemple Hommes à poil : ce que veulent les femmes ) … mais nous vous laissons apprécier.
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