Question d'origine :
Bonjour,
J'ai vu récemment au théâtre du Rond point à Paris la pièce "J'aime ce pays" de Peter Turrini et souhaiterais trouver des articles critiques dessus. Pouvez-vous m'indiquer des journaux ou revues qui en auraient diffusé?
Merci d'avance.
Vivi
Réponse du Guichet
bml_litt
- Département : Langues et Littératures
Le 26/03/2005 à 16h17
Peu de critiques encore sur cette pièce qui se joue actuellement au théâtre du Rond-Point à Paris .
Vous pouvez trouver une critique sur le site : aVoir-aLire
vous pouvez également consulter le dossier de presse concernant cette pièce en vous connectant sur le site du Théâtre du Rond Point
Une critique d'Armelle Héliot a été publiée dans Le Figaro du 22 mars 2005 :
"Soixante ans, des débuts polémiques à l'orée des années 70 et, depuis, une notoriété qui n'a cessé de s'étendre : l'Autrichien Peter Turrini, dont de nombreuses pièces ont été traduites par son compatriote Henri Christophe et publiées par Actes Sud-Papiers, demeure pourtant en France encore circonscrit à un cercle étroit d'artistes et de spectateurs. Il est très intéressant de voir ainsi J'aime ce pays mis en scène par une toute jeune femme, à peine sortie de la fameuse Unité nomade conduite par Josyane Horville en marge du Conservatoire, unité légère qui forme les «régisseurs», comme disait Jean Vilar de son beau métier. La plus belle découverte de cette production, c'est Eva Doumbia. Sans doute se grise-t-elle encore un peu d'images, de mouvements, sans doute sa proposition est-elle un peu brouillonne par certains moments, mais au moins a-t-elle le grand mérite d'empoigner avec une fermeté formidable, une virilité certaine, ce texte lui-même prétexte à d'étonnantes variations. Théâtre dans le théâtre avec acteur qui se rebelle, hésitations, trouble. Et puis, cette question insistante sur l'altérité. Accepter l'autre, s'accepter soi-même, accepter de partager. «J'aime ce pays» est aussi la phrase qui ne cesse d'être répétée par l'un des protagonistes. Défense sincère mais inefficace, évidemment. Ce qui retient dans la pièce, c'est l'ambivalence. Pas de bons et de méchants - il y a des scélérats, certes -, mais des êtres en souffrance.
Peter Turrini ne cherche d'excuses à personne et ne pardonne pas le cynisme des puissants. Mais il montre que les prisons sont intérieures et qu'il n'y a pas que dans les centres de rétention que l'on est ligoté. C'est visiblement ce qui a intéressé Eva Doumbia et c'est ce qu'elle tente de mettre en lumière. Elle dirige une troupe d'une petite douzaine d'interprètes avec une alacrité qui séduit. C'est un travail qui est loin d'être abouti, mais il préfigure bien de ce que fera demain cette artiste intelligente et J'aime ce pays est un moment de théâtre qui rencontre l'adhésion d'un public jeune, ce qui est très important. Théâtre du Rond-Point ; salle Roland-Topor, à 21 heures du mardi au samedi, 15 h 30 dimanche. Relâche le lundi et le 27 mars. Tél. : 01.44.95.98.21. Texte publié par Actes Sud-Papiers."
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