Question d'origine :
Bonjour,
J'ai entendu dire que le chauffage asséchait l'air d'une pièce. Est-ce le cas ? Si oui, que devient l'eau ? J'ai appris au collège que "rien ne se perd", comme disait monsieur Lavoisier. Alors je ne comprends pas ce que pourrait devenir l'humidité de l'air.
Merci !
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 10/01/2014 à 14h07
Bonjour,
Pour comprendre pourquoi des personnes pensent que le chauffage assèche l’air, il faut éclaircir la notion d’humidité absolue et d’humidité relative.
L’air qui nous entoure est un assemblage complexe de molécules, comme l’indique le site Abcclim :
« L'air est un mélange composé d'azote (78,10 % vol), d'oxygène (20,93 % vol) et de traces d'autres gaz (argon, dioxyde de carbone, hydrogène, hélium, krypton, xénon) et il contient des molécules d'eau en sustentation sous forme de vapeur d'eau ou d'humidité.
La teneur en humidité influence fortement le bien-être des personnes, mais aussi joue un rôle dans la conservation des denrées donc c'est un paramètre important dans la conception des installations de conditionnement d'air et de froid.
De l'air ne contenant aucune trace d'humidité est appelé "air sec", à l'inverse un air contenant 100 % d'humidité est appelé "air saturé". »
Le site propose ensuite une définition de l’humidité absolue :
«L'humidité absolue d'une masse d'air représente la quantité en grammes de vapeur d’eau [g vapeur/kg air sec] présente dans un volume d'air sec donné (1m3)et sa valeur reste constante même si la température de l’air varie en restant supérieure à la température du point de rosée*.
La vapeur contenue dans une masse d'air est invisible, mais si on sature d'humidité de l'air sec au-delà d'une certaine limite on voit apparaître du brouillard et de la condensation, l'eau forme alors des gouttelettes en suspension dans l'air, on dit alors que l'air est saturé.*La température de rosée c'est la température ou la vapeur d'eau contenue dans l'air commence à se condenser dans l'air. »
L’humidité relative , quand à elle, est le pourcentage de vapeur d’eau contenu dans l’air par rapport à la quantité maximum que peut contenir cet air avant de se condenser, c'est-à-dire avant de se transformer en gouttelettes d'eau. Elle se calcule avec un hygromètre et un thermomètre.
« L’humidité relative(HR) s'exprime en pourcentage(%) et correspond au rapport, entre la quantité d’eau que contient l’air (humidité absolue) et la quantité maximale qu’il peut contenir pour une température donnée et ceci avant de se condenser.
Les variations de la température influencent directement l'humidité relative, de sorte que l'humidité relative baisse quand la température s’élève et augmente lorsque la température baisse. »
Source : Abcclim. Le site propose un graphique vous expliquant les variations de l’humidité relative.
L’hiver l’air extérieur est plus sec car lorsqu’une masse d’air est froide elle supporte une quantité d’eau moindre. L’air extérieur n’apporte donc pas d’humidité dans les habitations (par le système de VMC ou par l’aération naturelle). L’air à l’intérieur des habitations est chauffé car il fait plus froid. L’humidité absolue ne connaît pas de variations via l’extérieur car l’air qui entre est très sec. La température intérieure monte, elle supporte donc une plus grande quantité d’eau avant de ressentir un air humide et l’humidité relative baisse.
L’air pouvant contenir plus d’eau, il cherche à en absorber plus et « s’attaque » à notre humidité, ce qui provoque un dessèchement naturel. C’est pourquoi on a soif au réveil quand on a dormi dans une pièce surchauffée.
Le chauffage n’assèche donc pas l’air, il ne fait pas disparaître l’humidité (elle ne peut pas disparaître totalement) mais il favorise la sensation d’air sec que nous ressentons.
Pour aller plus loin :
- Forum Futura-sciences.
- Forum Infoclimat.
- Tratier l’humidité d’Yves Baret.
- La thermique du bâtiment de Gina Penu.
- Le chauffage.
Bonne journée.
Pour comprendre pourquoi des personnes pensent que le chauffage assèche l’air, il faut éclaircir la notion d’humidité absolue et d’humidité relative.
L’air qui nous entoure est un assemblage complexe de molécules, comme l’indique le site Abcclim :
« L'air est un mélange composé d'azote (78,10 % vol), d'oxygène (20,93 % vol) et de traces d'autres gaz (argon, dioxyde de carbone, hydrogène, hélium, krypton, xénon) et il contient des molécules d'eau en sustentation sous forme de vapeur d'eau ou d'humidité.
La teneur en humidité influence fortement le bien-être des personnes, mais aussi joue un rôle dans la conservation des denrées donc c'est un paramètre important dans la conception des installations de conditionnement d'air et de froid.
De l'air ne contenant aucune trace d'humidité est appelé "air sec", à l'inverse un air contenant 100 % d'humidité est appelé "air saturé". »
Le site propose ensuite une définition de l’humidité absolue :
«
La vapeur contenue dans une masse d'air est invisible, mais si on sature d'humidité de l'air sec au-delà d'une certaine limite on voit apparaître du brouillard et de la condensation, l'eau forme alors des gouttelettes en suspension dans l'air, on dit alors que l'air est saturé.*La température de rosée c'est la température ou la vapeur d'eau contenue dans l'air commence à se condenser dans l'air. »
« L’humidité relative(HR) s'exprime en pourcentage(%) et correspond au rapport, entre la quantité d’eau que contient l’air (humidité absolue) et la quantité maximale qu’il peut contenir pour une température donnée et ceci avant de se condenser.
Source : Abcclim. Le site propose un graphique vous expliquant les variations de l’humidité relative.
L’hiver l’air extérieur est plus sec car lorsqu’une masse d’air est froide elle supporte une quantité d’eau moindre. L’air extérieur n’apporte donc pas d’humidité dans les habitations (par le système de VMC ou par l’aération naturelle). L’air à l’intérieur des habitations est chauffé car il fait plus froid. L’humidité absolue ne connaît pas de variations via l’extérieur car l’air qui entre est très sec. La température intérieure monte, elle supporte donc une plus grande quantité d’eau avant de ressentir un air humide et l’humidité relative baisse.
L’air pouvant contenir plus d’eau, il cherche à en absorber plus et « s’attaque » à notre humidité, ce qui provoque un dessèchement naturel. C’est pourquoi on a soif au réveil quand on a dormi dans une pièce surchauffée.
Pour aller plus loin :
- Forum Futura-sciences.
- Forum Infoclimat.
- Tratier l’humidité d’Yves Baret.
- La thermique du bâtiment de Gina Penu.
- Le chauffage.
Bonne journée.
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