GOLIARDS
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 14/11/2013 à 11h18
496 vues
Question d'origine :
Je suis à la recherche de documents pouvant m'apporter des renseignements sur les goliards. Ce que j'ai trouvé sur Wikipédia est trop succinct et j'aimerais avoir accès à des ouvrages sur le sujet.
Un grand merci à vous qui vous mettrez en 4 comme d'habitude pour m'apporter vos lumières. Très bonne journée.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 15/11/2013 à 12h11
Bonjour,
Au tournant de XIIe et XIIIe siècles, en France, dans la vallée du Rhin, en Angleterre ou en Italie, écoles et premières universités drainent vers les grandes cités des flots cosmopolites d’« écoliers vagants ». Ce sont en général des clercs sans attaches et les plus âgés d’entre eux ne fréquentent plus depuis longtemps les salles de cours. Ils mettent à profit leur formation littéraire pour tenter de survivre tout au long de leurs pérégrinations. Ils versifient et, à l’occasion, se font « jongleurs », chantant leurs œuvres à la tablée d’une taverne ou devant quelque cour plus raffinée. La postérité les range sous le générique de « goliards » car ils passaient pour « disciples de Golias ». Le personnage est assurément mythique et pourrait faire référence à Abélard, qui fut traité de « Goliath » - autrement dit de diable – par Bernard de Clairvaux. La plupart d’entre eux, en tout cas, se seraient sans peine reconnus dans le portrait qu’a laissé de ce singulier maître l’archidiacre britannique Giraud de Barry, vers 1220, et qui livre probablement la clé de l’origine du néologisme :
"Golias, si fameux de nos jours, était un parasite, un débauché. Il aurait été mieux nommé Gulias, car il était adonné à la goinfrerie et à la crapule. Mais quoique mal appris, il avait des lettres : il a (notamment) vomi beaucoup de chansons, tant métriques que rythmiques, aussi impudentes qu’imprudentes, contre le Pape et la Cour romaine".
Histoire du libertinage, des goliards au marquis de Sade, Didier Foucault.
Malheureusement, les ouvrages en français consacrés aux goliards sont rares, et souvent difficiles d’accès. Néanmoins, vous pourrez éventuellement consulter, en plus de l'ouvrage cité plus haut :
Les poésies des Goliards, édition scientifique et traduction Olga Dobiache-Rojdestvensky; préfacé par Ferdinand Lot
Introduction à la lyrique musicale romane, Armand Machabey
Etude de quelques chansons goliardiques, Armand Machabey
Carmina Burana, textes choisis, introd., trad., notes et bibliogr. A. Micha, F. Joukovsky, P. Bühler
Carmina Burana, présentation, trad. et notes, Étienne Wolff
En anglais :
The wandering scholars, Helen Waddell
Du côté des mémoires :
La poésie des Goliards, tableau d'une légende et d'une réalité, Magali Lacroix, sous la direction de Mme Verchere
Voir aussi :
Les goliards, les rigolards du Moyen Age, Le Monde
Au tournant de XIIe et XIIIe siècles, en France, dans la vallée du Rhin, en Angleterre ou en Italie, écoles et premières universités drainent vers les grandes cités des flots cosmopolites d’« écoliers vagants ». Ce sont en général des clercs sans attaches et les plus âgés d’entre eux ne fréquentent plus depuis longtemps les salles de cours. Ils mettent à profit leur formation littéraire pour tenter de survivre tout au long de leurs pérégrinations. Ils versifient et, à l’occasion, se font « jongleurs », chantant leurs œuvres à la tablée d’une taverne ou devant quelque cour plus raffinée. La postérité les range sous le générique de « goliards » car ils passaient pour « disciples de Golias ». Le personnage est assurément mythique et pourrait faire référence à Abélard, qui fut traité de « Goliath » - autrement dit de diable – par Bernard de Clairvaux. La plupart d’entre eux, en tout cas, se seraient sans peine reconnus dans le portrait qu’a laissé de ce singulier maître l’archidiacre britannique Giraud de Barry, vers 1220, et qui livre probablement la clé de l’origine du néologisme :
"Golias, si fameux de nos jours, était un parasite, un débauché. Il aurait été mieux nommé Gulias, car il était adonné à la goinfrerie et à la crapule. Mais quoique mal appris, il avait des lettres : il a (notamment) vomi beaucoup de chansons, tant métriques que rythmiques, aussi impudentes qu’imprudentes, contre le Pape et la Cour romaine".
Histoire du libertinage, des goliards au marquis de Sade, Didier Foucault.
Malheureusement, les ouvrages en français consacrés aux goliards sont rares, et souvent difficiles d’accès. Néanmoins, vous pourrez éventuellement consulter, en plus de l'ouvrage cité plus haut :
Les poésies des Goliards, édition scientifique et traduction Olga Dobiache-Rojdestvensky; préfacé par Ferdinand Lot
Introduction à la lyrique musicale romane, Armand Machabey
Etude de quelques chansons goliardiques, Armand Machabey
Carmina Burana, textes choisis, introd., trad., notes et bibliogr. A. Micha, F. Joukovsky, P. Bühler
Carmina Burana, présentation, trad. et notes, Étienne Wolff
The wandering scholars, Helen Waddell
La poésie des Goliards, tableau d'une légende et d'une réalité, Magali Lacroix, sous la direction de Mme Verchere
Les goliards, les rigolards du Moyen Age, Le Monde
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