Question d'origine :
Bonjour,
Quel est le mécanisme qui nous contraint à fermer instinctivement les yeux quand on éternue ?
Cette seconde ou fraction de seconde a t-elle déjà été la cause avérée d'accidents de la route, quand un conducteur éternue plusieurs fois de suite en conduisant ?
Merci de me répondre à ces deux questions existancielles....
Réponse du Guichet
bml_san
- Département : Médiathèque du Bachut Santé
Le 18/03/2005 à 14h39
L'éternuement est un rejet d'air effectué violemment et bruyamment par le nez et la bouche correspondant à une expulsion violente d'origine réflexe. L'éternuement est accompagné généralement d'une occlusion des paupières survenant automatiquement (réflexe). Le terme sternutation quant à lui (issu du latin sternutare : éternuer souvent, en anglais sternutation) désigne des éternuements à répétition.
À la suite d'un effort convulsif se produit une expulsion de l'air par les poumons grâce à l'intervention des muscles qui permettent l'expiration. Le plus souvent celle-ci fait suite à une irritation des muqueuses nasales (couche de cellules recouvrant l'intérieur du nez).
L'éternuement fait partie de l'un des mécanismes qui permettent à la respiration d'être modifiée en dehors des échanges gazeux normaux. C'est l'exemple également de la toux ou du rire qui ne sont pas à proprement parlé des mouvements respiratoires.
L'éternuement libère les conduits aériens des débris de cellules mortes ou du mucus (sorte de glaire contenant des corps étrangers comme la poussière entre autres). L'ensemble de ces mouvements respiratoires sont issus d'une activité réflexe (automatique), mais peuvent être reproduits volontairement.
Cependant, l'éternuement peut se produire dans d'autres conditions, pour des raisons diverses et souvent inconnues. Par exemple, certaines personnes éternuent spontanément lorsqu'elles sont éblouies par la lumière du soleil. La cause n‘est pas clairement identifiée, mais on suppose qu'il s'agirait d'un « court-circuit » entre les nerfs qui relient la muqueuse nasale au cerveau et d'autres nerfs du système visuel. Mine de rien, ce petit dysfonctionnement peut avoir des conséquences dramatiques.
Si la securité routière ne produit pas de statistiques concernant les éventuels accidents liés aux crises d'éternuement :
L'Armée de l'air américaine considère que ce trouble peut constituer un facteur de risque pour les pilotes d'avion de chasse. On craint en effet que, en sortant des nuages et ébloui par le soleil, le pilote se mette à éternuer et, toujours par réflexe, ferme les yeux un instant... et se retrouve illico dans le décor.
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