PERTES ELECTRIQUES.
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 30/09/2013 à 07h57
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Question d'origine :
S.V.P.
Ayant pris connaissance avec intérêt de la réponse et ses annexes, à la question de Geandaud:" Consommation électrique domestique...."du 22 septembre dernier ;
j'attendais éventuellement, de savoir si les pertes électriques en lignes aériennes - que j'ai découvert là considérables -étaient plus importantes que celles constatées dans les lignes enterrées ou enfouies, à puissance égale ? et si tel est le cas, dans quelle proportion ?
En fin de compte, si le différentiel de pertes est trés important, cela vaudrait il la peine d'enterrer toutes les lignes électriques, le long , par exemple des voies de communication.? sans parler des dégats couteux, occasionnés par tempêtes et autres intempéries , sur ces lignes aériennes.
Investissements considérables, mais peut-être valables et rentables, à long terme ? merci.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 01/10/2013 à 08h30
Bonjour,
L’association Avenir haute durance, qui milite pour l’enfouissement des lignes électriques, a publié en 2012 un document sur l’enfouissement des réseaux THT qui répond à certaines de vos questions :
Enterré ou aérien : quelle différence de perte d’énergie en ligne ?
Du fait de sa section de conducteur plus importante, la liaison souterraine permet une diminution des pertes électriques d’environ ¼ par rapport à l’aérien.
[…]
Combien coûte une ligne enterrée ?
La ligne Savoie Piémont (95km à 320 kV, souterraine, en courant continu), côté français, est estimée à 500M€, répartis en 340M€ pour les câbles et 160m€ pour le poste.
La ligne Boutre/Trans (filet de sécurité PACA) a un coût de 144M€ pour 66km de ligne 225 kV, souterraine, en courant alternatif.
[…]
Quelle est la politique actuelle de RTE concernant l’enfouissement des lignes ?
Le contrat de service public signé le 24/10/2005 entre l’Etat et EDF/RTE définit la politique environnementale nationale de RTE dans son article 3.
Il s’agit notamment de « protéger les paysages, les milieux naturels… » « en recourant préférentiellement aux lignes souterraines… ».
77% des lignes 63 kV et 90 kV neuve construits par RTE entre 2009 et 2011 sont souterraines. En 2011, 19 km de THT neuve ont été construits en souterrain (source bilan RTE 2011).
Pour compléter ces éléments, voici un extrait du bilan RTE 2011 cité par Avenir haute durance :
RTE recourt largement à la mise en souterrain du réseau en 63 kV ou 90 kV lorsque le surcoût final est considéré comme acceptable par la collectivité par rapport à la solution aérienne équivalente.
Ainsi la longueur des liaisons souterraines neuves mises en service a augmenté régulièrement ces dernières années, passant de 75 kilomètres en moyenne sur les années 2006-2008 à 135 kilomètres en moyenne sur les années 2009-2011.
RTE utilise préférentiellement la technique souterraine pour les niveaux de tension 63 kV et 90 kV dans les zones urbaines de plus de 50 000 habitants (au sens de l’INSEE), dans les zones d’habitats regroupés, dans les zones considérées comme prioritaires au plan environnemental et aux abords des postes sources ; RTE peut intervenir ponctuellement sur des ouvrages existants afin d’améliorer leur insertion dans l’environnement, via une mise en souterrain, à l’occasion de projets de développement ou par convention associant les collectivités.
En2012 , le réseau souterrain poursuit son développement :
On relève, pour 2012, 208 km de nouvelles liaisons mises en souterrain en 63 kV et 90 kV, soit un accroissement de 53% par rapport à 2011 (136 km). La liaison 63 kV Angresse-Mouguerre (47 km) dans les Landes y contribue pour 35%.
L’année 2012 a été marquée par un important développement de nouvelles lignes mises en souterrain par rapport aux lignes aériennes neuves : le taux de mise en souterrain des nouveaux ouvrages construits en 63 kV et 90 kV s’élève à 81%, au niveau national, en moyenne sur les trois dernières années.
Si la majorité des ouvrages mis en souterrain concerne les tensions de 63 ou 90 kV, on observe cependant, pour l’année 2012, la mise en souterrain de 12 km de câbles neufs en 225 kV.
[…]
S’agissant du réseau existant, les collectivités territoriales ont la possibilité de demander une mise en souterrain sur un tronçon donné afin de pouvoir réaliser un projet de développement local ou protéger un intérêt environnemental particulier. Depuis la loi du 7 décembre 2010 (article 8, inséré au L.321-8 du code de l’énergie) lorsque les collectivités demandent à RTE de contribuer financièrement à ces travaux, RTE peut y donner suite en se fondant sur un barème fixé sur proposition de la CRE. Ce barème, mis en oeuvre à compter du 1er janvier 2012, prévoit que le taux de contribution de RTE est d’autant plus élevé que la ligne est ancienne. Ce dispositif a permis d’engager la mise en souterrain d’une dizaine de km de circuits 63, 90 et parfois 225 kV en 2012.
Source : bilan RTE 2012.
Enfin, cette fiche pédagogique publiée par l’Académie de Versaille (datant de 2008) résume les avantages et inconvénients de ces deux modes de transport ; le seul inconvénient cité pour les lignes enfouies est le coût de la réalisation, de 3 à 10 fois plus élevé que pour les lignes aériennes.
Bonne journée.
L’association Avenir haute durance, qui milite pour l’enfouissement des lignes électriques, a publié en 2012 un document sur l’enfouissement des réseaux THT qui répond à certaines de vos questions :
Du fait de sa section de conducteur plus importante, la liaison souterraine permet une diminution des pertes électriques d’environ ¼ par rapport à l’aérien.
[…]
La ligne Savoie Piémont (95km à 320 kV, souterraine, en courant continu), côté français, est estimée à 500M€, répartis en 340M€ pour les câbles et 160m€ pour le poste.
La ligne Boutre/Trans (filet de sécurité PACA) a un coût de 144M€ pour 66km de ligne 225 kV, souterraine, en courant alternatif.
[…]
Le contrat de service public signé le 24/10/2005 entre l’Etat et EDF/RTE définit la politique environnementale nationale de RTE dans son article 3.
Il s’agit notamment de « protéger les paysages, les milieux naturels… » « en recourant préférentiellement aux lignes souterraines… ».
77% des lignes 63 kV et 90 kV neuve construits par RTE entre 2009 et 2011 sont souterraines. En 2011, 19 km de THT neuve ont été construits en souterrain (source bilan RTE 2011).
Pour compléter ces éléments, voici un extrait du bilan RTE 2011 cité par Avenir haute durance :
RTE recourt largement à la mise en souterrain du réseau en 63 kV ou 90 kV lorsque le surcoût final est considéré comme acceptable par la collectivité par rapport à la solution aérienne équivalente.
Ainsi la longueur des liaisons souterraines neuves mises en service a augmenté régulièrement ces dernières années, passant de 75 kilomètres en moyenne sur les années 2006-2008 à 135 kilomètres en moyenne sur les années 2009-2011.
RTE utilise préférentiellement la technique souterraine pour les niveaux de tension 63 kV et 90 kV dans les zones urbaines de plus de 50 000 habitants (au sens de l’INSEE), dans les zones d’habitats regroupés, dans les zones considérées comme prioritaires au plan environnemental et aux abords des postes sources ; RTE peut intervenir ponctuellement sur des ouvrages existants afin d’améliorer leur insertion dans l’environnement, via une mise en souterrain, à l’occasion de projets de développement ou par convention associant les collectivités.
En
On relève, pour 2012, 208 km de nouvelles liaisons mises en souterrain en 63 kV et 90 kV, soit un accroissement de 53% par rapport à 2011 (136 km). La liaison 63 kV Angresse-Mouguerre (47 km) dans les Landes y contribue pour 35%.
L’année 2012 a été marquée par un important développement de nouvelles lignes mises en souterrain par rapport aux lignes aériennes neuves : le taux de mise en souterrain des nouveaux ouvrages construits en 63 kV et 90 kV s’élève à 81%, au niveau national, en moyenne sur les trois dernières années.
Si la majorité des ouvrages mis en souterrain concerne les tensions de 63 ou 90 kV, on observe cependant, pour l’année 2012, la mise en souterrain de 12 km de câbles neufs en 225 kV.
[…]
S’agissant du réseau existant, les collectivités territoriales ont la possibilité de demander une mise en souterrain sur un tronçon donné afin de pouvoir réaliser un projet de développement local ou protéger un intérêt environnemental particulier. Depuis la loi du 7 décembre 2010 (article 8, inséré au L.321-8 du code de l’énergie) lorsque les collectivités demandent à RTE de contribuer financièrement à ces travaux, RTE peut y donner suite en se fondant sur un barème fixé sur proposition de la CRE. Ce barème, mis en oeuvre à compter du 1er janvier 2012, prévoit que le taux de contribution de RTE est d’autant plus élevé que la ligne est ancienne. Ce dispositif a permis d’engager la mise en souterrain d’une dizaine de km de circuits 63, 90 et parfois 225 kV en 2012.
Source : bilan RTE 2012.
Enfin, cette fiche pédagogique publiée par l’Académie de Versaille (datant de 2008) résume les avantages et inconvénients de ces deux modes de transport ; le seul inconvénient cité pour les lignes enfouies est le coût de la réalisation, de 3 à 10 fois plus élevé que pour les lignes aériennes.
Bonne journée.
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