Pestalozzi et l'avenir des nations
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 20/08/2013 à 09h58
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Question d'origine :
Bonjour,
Au fronton de l'école de Chedde à Passy est reproduite cette citation « L'avenir des nations est dans les écoles du peuple" ; certains l'attribuent à Victor Hugo, mais elle est sans doute due au pédagogue Henri Pestalozzi (1746-1827). Cette phrase était inscrite également autrefois au fronton de l’école Jules Ferry de Batna en Algérie.
Pourriez-vous confirmer cette attribution à Pestalozzi et retrouver les références du texte ?
Merci d'avance
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 21/08/2013 à 10h58
Bonjour,
En effet, certains blogs attribuent cette citation à Victor Hugo, mais nous vous confirmons qu’elle est bien de Johann Heinrich Pestalozzi (ou Jean Henri Pestalozzi), pédagogue suisse né à Zurich en 1746 :
Johann Heinrich Pestalozzi (1746-1827) : disciple de Rousseau, il veut « donner des mains » à l’œuvre de Jean-Jacques afin de « briser les chaînes de l’esprit » et « rendre l’enfant à lui-même et l’éducation à l’enfant ». Il commence à accueillir des enfants pauvres pour leur donner une formation professionnelle. Après la révolution française qu’il admire et qui le fait « citoyen d’honneur », il entreprend d’accueillir et d’éduquer les orphelins de Stans. Il fonde, enfin, à Yverdon un institut qui acquerra une grande notoriété. Sensible à toutes les dimensions de l’éducation – « la tête, le cœur, les mains » – Pestalozzi considère que l’enfant doit être le sujet actif de ses apprentissages ; son principe essentiel est de tout faire pour que l’enfant mette en œuvre lui-même sa propre volonté.
Source : meirieu.com
Malgré des recherches en français et en allemand, nous n’avons pas retrouvé l’origine exacte de cette citation.
Nous en avons toutefois trouvé une version un peu plus longue dans La Première Année de lecture courante de Jean-Marie Guyau (1887) :
Né à Zurich, en Suisse, en 1746, Pestalozzi avait appris de sa mère à n’avoir qu’une pensée : se rendre utile à ses semblables, principalement à ceux qui souffrent. Voulant chercher des remèdes à la misère du peuple, il se livra d’abord à l’étude de la jurisprudence, dans l’espoir de découvrir quelque utile réforme des lois qui diminuât la misère. Il ne tarda pas à se convaincre que le véritable remède est moins de changer les lois que d’éclairer les esprits.
"On aura beau faire des lois meilleures, dit-il, ce ne sera point assez ; l’avenir des nations est dans les écoles ; ce sont les écoles qu’il faut réformer."
Pour aller plus loin dans votre recherche, et / ou approfondir vos connaissances sur Pestalozzi, vous pouvez vous reporter à ses œuvres traduites en français :
• Comment Gertrude instruit ses enfants : un essai pour introduire les mères à l'art d'enseigner elles-mêmes leurs enfants
• Manuel des mères
• Le chant du cygne : le testament pédagogique du maître d'Yverdon
• Léonard et Gertrude, ou les Moeurs villageoises, telles qu'on les retrouve à la ville et à la cour
• Lettre de Stans
• Mes recherches sur la marche de la nature dans l'évolution du genre humain
Ou encore consulter les ouvrages et articles qui lui sont consacrés, dont voici quelques exemples :
• Écrits sur l'expérience de Neuhof, Johann Heinrich Pestalozzi, études par Pierre-Philippe Bugnard, Daniel Tröhler, Michel Soëtard, Loïc Chalmel; trad. de l'allemand Pierre-G. Martin.
• Le Grand coeur maternel de Pestalozzi, par Ad. Ferrière, docteur en sociologie, directeur-adjoint du bureau international d'éducation de Genève.
Suivi d'extraits de lettres, inédites en français, de Henri Pestalozzi, aux jeunes mères.
• nouveau dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire, publié sous la direction de Ferdinand-Buisson (édition de 1911).
Plus d’ouvrages dans le catalogue de la Bibliothèque municipale de Lyon.
Bonne journée.
En effet, certains blogs attribuent cette citation à Victor Hugo, mais nous vous confirmons qu’elle est bien de Johann Heinrich Pestalozzi (ou Jean Henri Pestalozzi), pédagogue suisse né à Zurich en 1746 :
Johann Heinrich Pestalozzi (1746-1827) : disciple de Rousseau, il veut « donner des mains » à l’œuvre de Jean-Jacques afin de « briser les chaînes de l’esprit » et « rendre l’enfant à lui-même et l’éducation à l’enfant ». Il commence à accueillir des enfants pauvres pour leur donner une formation professionnelle. Après la révolution française qu’il admire et qui le fait « citoyen d’honneur », il entreprend d’accueillir et d’éduquer les orphelins de Stans. Il fonde, enfin, à Yverdon un institut qui acquerra une grande notoriété. Sensible à toutes les dimensions de l’éducation – « la tête, le cœur, les mains » – Pestalozzi considère que l’enfant doit être le sujet actif de ses apprentissages ; son principe essentiel est de tout faire pour que l’enfant mette en œuvre lui-même sa propre volonté.
Source : meirieu.com
Malgré des recherches en français et en allemand, nous n’avons pas retrouvé l’origine exacte de cette citation.
Nous en avons toutefois trouvé une version un peu plus longue dans La Première Année de lecture courante de Jean-Marie Guyau (1887) :
Né à Zurich, en Suisse, en 1746, Pestalozzi avait appris de sa mère à n’avoir qu’une pensée : se rendre utile à ses semblables, principalement à ceux qui souffrent. Voulant chercher des remèdes à la misère du peuple, il se livra d’abord à l’étude de la jurisprudence, dans l’espoir de découvrir quelque utile réforme des lois qui diminuât la misère. Il ne tarda pas à se convaincre que le véritable remède est moins de changer les lois que d’éclairer les esprits.
"On aura beau faire des lois meilleures, dit-il, ce ne sera point assez ; l’avenir des nations est dans les écoles ; ce sont les écoles qu’il faut réformer."
Pour aller plus loin dans votre recherche, et / ou approfondir vos connaissances sur Pestalozzi, vous pouvez vous reporter à ses œuvres traduites en français :
• Comment Gertrude instruit ses enfants : un essai pour introduire les mères à l'art d'enseigner elles-mêmes leurs enfants
• Manuel des mères
• Le chant du cygne : le testament pédagogique du maître d'Yverdon
• Léonard et Gertrude, ou les Moeurs villageoises, telles qu'on les retrouve à la ville et à la cour
• Lettre de Stans
• Mes recherches sur la marche de la nature dans l'évolution du genre humain
Ou encore consulter les ouvrages et articles qui lui sont consacrés, dont voici quelques exemples :
• Écrits sur l'expérience de Neuhof, Johann Heinrich Pestalozzi, études par Pierre-Philippe Bugnard, Daniel Tröhler, Michel Soëtard, Loïc Chalmel; trad. de l'allemand Pierre-G. Martin.
• Le Grand coeur maternel de Pestalozzi, par Ad. Ferrière, docteur en sociologie, directeur-adjoint du bureau international d'éducation de Genève.
Suivi d'extraits de lettres, inédites en français, de Henri Pestalozzi, aux jeunes mères.
• nouveau dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire, publié sous la direction de Ferdinand-Buisson (édition de 1911).
Plus d’ouvrages dans le catalogue de la Bibliothèque municipale de Lyon.
Bonne journée.
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