Question d'origine :
Dans quelle mesure le statut social des parents influence la réussite professionnelle de leurs enfants dans la société Française?
Réponse du Guichet
bml_soc
- Département : Société
Le 25/07/2013 à 12h31
Réponse du département Société :
Bonjour,
Effectivement, le statut social des parents influence la réussite professionnelle de leurs enfants en France aujourd’hui. L’inégalité sociale se retrouve à toutes les étapes de la vie, de la maternelle à l’université et dans le parcours professionnel.
Votre question rejoint celle de « la mobilité sociale » qui, selon Wikipédia, « concerne les changements de statut social des individus ou des groupes sociaux au cours du temps, ainsi que les différences entre le statut social des parents et celui de leurs enfants. En sociologie, c’est un concept essentiel pour l’analyse de la structure sociale et de la reproduction sociale ».
Voici quelques liens vers des articles sur la mobilité sociale en France :
- Sur le site de l'Observatoire des inégalités, vous trouverez l’article : "La mobilité sociale en France", dont l’introduction est la suivante :
« La moitié des fils de cadres supérieurs deviennent cadres supérieurs, contre un dixième des fils d’ouvriers. Les chances d’accès aux positions sociales sont loin d’être équivalentes.
Les chances d’accès aux positions sociales sont loin d’être équivalentes. 52 % des hommes âgés de 40 à 59 ans fils de cadres supérieurs étaient eux-mêmes cadres supérieurs alors que seuls 10 % des fils d’ouvriers du même âge occupaient le statut de cadre en 2003 selon les dernières données disponibles de l’Insee. En revanche, 46 % des fils d’ouvriers étaient eux-mêmes ouvriers, contre 10 % des fils de cadres supérieurs.
La mobilité se fait plus facilement entre catégories proches : un tiers des hommes dont le père avait une profession intermédiaire sont devenus cadres, alors qu’avec un père employé, il est moins fréquent de devenir cadre (22 %) mais davantage de devenir profession intermédiaire (28 %).
Globalement, la mobilité sociale n’est pas stoppée, même si elle est moins forte que durant les trente glorieuses, période de croissance économique qui a suivi la Seconde guerre mondiale. En 2003, 65 % des hommes de 40 à 59 ans n’étaient pas employés dans une profession appartenant à la même catégorie sociale que celle de leur père, selon l’Insee. En 1977, ce même indicateur était de 57 %. »
- Sur le site de L’Insee, on peut lire le résumé d’un article de Stéphanie Dupays qui indique qu’en un quart de siècle, la mobilité sociale a peu évolué.
« En 2003, un homme âgé de 40 à 59 ans sur trois a une position sociale identique à celle de son père au même âge. Ce chiffre cache des situations très variées selon les groupes sociaux : 9 agriculteurs sur 10 ont la même position sociale que leur père, contre 2 cadres sur 10. Au cours des vingt-cinq dernières années, l'évolution de la structure sociale a favorisé la mobilité. En 2003, 40 % de la mobilité est ainsi due aux changements structurels de l'économie. La mobilité nette des transformations du marché du travail diminue toutefois entre 1977 et 2003. L'inégalité d'accès aux statuts supérieurs a augmenté. »
- Sur le site « Centre d’observation de la société, on apprend que :
« Le processus de mobilité sociale n'est pas stoppé, même s'il fonctionne moins bien que durant les années 1960, période de très forte croissance économique. Selon l'Insee, en 2003, 65 % des hommes de 40 à 59 ans n'étaient pas employés dans une profession appartenant à la même catégorie sociale que celle de leur père. En 1977, le chiffre était de 57 %.
Cette hausse de la mobilité sociale ne signifie pas nécessairement "ascension sociale". Une fille d'ouvrier devenue caissière sera comptée comme mobile mais sa position dans la hiérarchie sociale change peu en réalité. Le phénomène est dû principalement aux transformations de l'emploi (mobilité dite "structurelle") : l'économie française continue à créer davantage de postes d'employés et de professions intermédiaires, alors que le nombre d'agriculteurs, d'indépendants (artisans et commerçants) et surtout d'ouvriers décline.
Les statisticiens calculent aussi la part de la mobilité sociale qui n'est pas liée à ces évolutions, qu'ils appellent mobilité "nette" ou "fluidité sociale" : une sorte d'indicateur de mesure de l'égalité des chances d'accéder aux différentes positions sociales, quelles que soient les modifications de l'emploi par ailleurs. Pour cela, ils retirent de la mobilité totale celle qui résulte des transformations de l'emploi. Cet indicateur (appelé aussi "fluidité" sociale) a augmenté de 37 à 43 % entre 1977 et 1993 puis a diminué pour revenir à 40 %. »
Ces données sont également illustrées par un article du Figaro "Mobilité sociale en panne pour les quadras" de Marie-Estelle Pech du 27/08/2008.
Bonjour,
Effectivement, le statut social des parents influence la réussite professionnelle de leurs enfants en France aujourd’hui. L’inégalité sociale se retrouve à toutes les étapes de la vie, de la maternelle à l’université et dans le parcours professionnel.
Votre question rejoint celle de « la mobilité sociale » qui, selon Wikipédia, « concerne les changements de statut social des individus ou des groupes sociaux au cours du temps, ainsi que les différences entre le statut social des parents et celui de leurs enfants. En sociologie, c’est un concept essentiel pour l’analyse de la structure sociale et de la reproduction sociale ».
Voici quelques liens vers des articles sur la mobilité sociale en France :
- Sur le site de l'Observatoire des inégalités, vous trouverez l’article : "La mobilité sociale en France", dont l’introduction est la suivante :
« La moitié des fils de cadres supérieurs deviennent cadres supérieurs, contre un dixième des fils d’ouvriers. Les chances d’accès aux positions sociales sont loin d’être équivalentes.
Les chances d’accès aux positions sociales sont loin d’être équivalentes. 52 % des hommes âgés de 40 à 59 ans fils de cadres supérieurs étaient eux-mêmes cadres supérieurs alors que seuls 10 % des fils d’ouvriers du même âge occupaient le statut de cadre en 2003 selon les dernières données disponibles de l’Insee. En revanche, 46 % des fils d’ouvriers étaient eux-mêmes ouvriers, contre 10 % des fils de cadres supérieurs.
La mobilité se fait plus facilement entre catégories proches : un tiers des hommes dont le père avait une profession intermédiaire sont devenus cadres, alors qu’avec un père employé, il est moins fréquent de devenir cadre (22 %) mais davantage de devenir profession intermédiaire (28 %).
Globalement, la mobilité sociale n’est pas stoppée, même si elle est moins forte que durant les trente glorieuses, période de croissance économique qui a suivi la Seconde guerre mondiale. En 2003, 65 % des hommes de 40 à 59 ans n’étaient pas employés dans une profession appartenant à la même catégorie sociale que celle de leur père, selon l’Insee. En 1977, ce même indicateur était de 57 %. »
- Sur le site de L’Insee, on peut lire le résumé d’un article de Stéphanie Dupays qui indique qu’en un quart de siècle, la mobilité sociale a peu évolué.
« En 2003, un homme âgé de 40 à 59 ans sur trois a une position sociale identique à celle de son père au même âge. Ce chiffre cache des situations très variées selon les groupes sociaux : 9 agriculteurs sur 10 ont la même position sociale que leur père, contre 2 cadres sur 10. Au cours des vingt-cinq dernières années, l'évolution de la structure sociale a favorisé la mobilité. En 2003, 40 % de la mobilité est ainsi due aux changements structurels de l'économie. La mobilité nette des transformations du marché du travail diminue toutefois entre 1977 et 2003. L'inégalité d'accès aux statuts supérieurs a augmenté. »
- Sur le site « Centre d’observation de la société, on apprend que :
« Le processus de mobilité sociale n'est pas stoppé, même s'il fonctionne moins bien que durant les années 1960, période de très forte croissance économique. Selon l'Insee, en 2003, 65 % des hommes de 40 à 59 ans n'étaient pas employés dans une profession appartenant à la même catégorie sociale que celle de leur père. En 1977, le chiffre était de 57 %.
Cette hausse de la mobilité sociale ne signifie pas nécessairement "ascension sociale". Une fille d'ouvrier devenue caissière sera comptée comme mobile mais sa position dans la hiérarchie sociale change peu en réalité. Le phénomène est dû principalement aux transformations de l'emploi (mobilité dite "structurelle") : l'économie française continue à créer davantage de postes d'employés et de professions intermédiaires, alors que le nombre d'agriculteurs, d'indépendants (artisans et commerçants) et surtout d'ouvriers décline.
Les statisticiens calculent aussi la part de la mobilité sociale qui n'est pas liée à ces évolutions, qu'ils appellent mobilité "nette" ou "fluidité sociale" : une sorte d'indicateur de mesure de l'égalité des chances d'accéder aux différentes positions sociales, quelles que soient les modifications de l'emploi par ailleurs. Pour cela, ils retirent de la mobilité totale celle qui résulte des transformations de l'emploi. Cet indicateur (appelé aussi "fluidité" sociale) a augmenté de 37 à 43 % entre 1977 et 1993 puis a diminué pour revenir à 40 %. »
Ces données sont également illustrées par un article du Figaro "Mobilité sociale en panne pour les quadras" de Marie-Estelle Pech du 27/08/2008.
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