Question d'origine :
Bonjour!
Je rentre d'un séjour à La Vallette (Malte) où on m'a beaucoup parlé de l'ordre des chevaliers de Malte.
Pourriez-vous me suggérer une liste (une bibliographie ?) de romans historiques parlant de l'ordre de chevaliers de Malte (je vois dans un "style" narratif SIMILAIRE !!! à celui de Jean Diwo ou de Max Gallo ou SIMILAIRE !!! à l'épopée en romans des Rois Maudits par Maurice Druon).
Une série d'ouvrages racontant l'histoire des chevaliers de l'ordre de Malte à la Vallette (1530 - 1798). Une autre série d'ouvrages racontant le Grand Siège et enfin, une autre série racontant les 26 mois de Napoléon à Malte. (Je dis "série d'ouvrages" mais il en existe peut-être un à chaque fois... ou même pas du tout, je n'en sais rien, c'est pourquoi je fais appel à votre illustre savoir sur le sujet).
Cordialement
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 10/05/2013 à 12h21
Effectivement les Chevaliers de l’Ordre de Malte sont plutôt rares comme héros de fiction. Les ouvrages qui leur sont consacrés sont avant tout d’ordre historique, et qui pourraient vous sembler rébarbatifs d’approche.
Nous avons surtout trouvé des fictions ayant pour cadre Malte avec, souvent, l’histoire des chevaliers en toile de fond.
En premier lieu, deux ouvrages généraux sur l’histoire de cet ordre de chevaliers :
- Les chevaliers de Malte : des hommes de fer et de foi, de Bertrand Galimard Flavigny.
- Les chevaliers de Malte, de Prosper Jardin.
Ensuite plusieurs romans ou fictions se déroulant
- Le siège de Malte : la grande défaite de Soliman le magnifique, 1565, de Catherine Desportes
- La Religion, roman de Tim Willocks
- La prisonnière de Malte, et sa suite, Le faucon d’Istanbul, romans de David Ball.
- Les yeux de Malte, roman de Pierre Ludin
- La Croix de l’Occident. Volume 1, Par ce signe tu vaincras et La Croix de l’Occident. Volume 2, Paris vaut bien une messe, fictions de Max Gallo.
En revanche, il n’y a pas grand-chose concernant
- Napoléon, T.1 Le chant du départ, de Max Gallo
- Dictionnaire des batailles de Napoléon, d’Alain Pigeard
- L'Odyssée d'Abounaparti, roman de Frédéric Lenormand
- L’or de Malte, de Marie-Claude Gay, paru en avril 2013
A défaut, vous pouvez aussi lire les bandes-dessinées du héros maltais Corto Maltese d’Hugo Pratt, relire le polar de Dashiell Hammet Le Faucon de Malte, ou en revoir l’adaptation cinématographique le Faucon maltais, film de John Huston (1941), puisque la statuette du faucon en or est une relique de l’époque de Solimane le Magnifique.
Pour finir, des précédentes réponses du Guichet du Savoir :
- Soleyman le Magnifique
- Ordre de Malte
Bonne journée.
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 29/06/2013 à 21h09
Bonjour.
Il y a quelques jours j'ai demandé au Guichet du Savoir des livres sur les grands moments de l'histoire de Malte.
Dans la longue liste, il m'a été proposé l'excellent "Le Grand Siège de Malte" de Catherine Desportes. Un roman super bien écrit mais qui est exhaustif sur tout ce qu'il y a à savoir sur l'ordre de Malte à cette époque (fin du 16e siècle).
Mais il y a une question à laquelle je n'ai pas trouvé de réponse dans ce livre et que je vais vous poser. Lors du Grand Siège de 1565, il y avait des personnages de différentes nationalités. Ok. Mais quelle langue parlaient-ils tous pour se coordonner ?
Bonne fin de journée.
Il y a quelques jours j'ai demandé au Guichet du Savoir des livres sur les grands moments de l'histoire de Malte.
Dans la longue liste, il m'a été proposé l'excellent "Le Grand Siège de Malte" de Catherine Desportes. Un roman super bien écrit mais qui est exhaustif sur tout ce qu'il y a à savoir sur l'ordre de Malte à cette époque (fin du 16e siècle).
Mais il y a une question à laquelle je n'ai pas trouvé de réponse dans ce livre et que je vais vous poser. Lors du Grand Siège de 1565, il y avait des personnages de différentes nationalités. Ok. Mais quelle langue parlaient-ils tous pour se coordonner ?
Bonne fin de journée.
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 03/07/2013 à 08h22
Bonjour,
Dès l’Antiquité, des mercenaires (corps d'armée composés d'étrangers ou d'engagés volontaires), ont été embauchés dans les armées régulières pour les étoffer voire même les suppléer.
Cela n’allait pas sans problème, notamment de langue.
Ainsi, dans l’ouvrage de Ouiza Aït Amara « Les soldats d’Hannibal »« , peut-on lire, page 18 :
Signalons enfin qu’une armée de mercenaires présentait des avantages, mais également plusieurs inconvénients dont le principal était que les soldats, n’ayant aucun lien particulier avec la cité qu’ils servaient, étaient prompts à abandonner le champ de bataille et à se retourner contre leurs recruteurs, voire à passer à l’ennemi. Avec des hommes d’origines aussi diverses, l’armée carthaginoise devait ressembler à une véritable mosaïque de peuples où étaient parlées presque toutes les langues du pourtour méditerranéen. Ce qui n’allait pas sans causes de graves dysfonctionnements. En effet,
R.G. Grant, dans « Soldats de l’Antiquité à nos jours », confirme le fonctionnement par groupes "culturels" :
L’armée avec laquelle le fameux général carthaginois Hannibal envahit l’Italie en 218 av.JC était une force multiculturelle de mercenaires, recrutés en Espagne ou parmi les alliés et vassaux nord-africains de Carthage. Aucune tentative ne fut faite pour unir ces troupes en une force cohérente. Au lieu de cela,
C'est peut-être l'organisation qui a été adoptée pendant la guerre entre Charles Quint et Soliman le Magnifique à Malte.
Cependant, dans son ouvrage « Le siège de Malte : la grande défaite de Soliman le Magnifique, 1565 », Catherine Desportes donne des indications qui, si elles ne permettent pas de dire avec certitude comment les liaisons se sont déroulées entre les différents partenaires, permettent de faire des suppositions...
Nous avons d’une part les armées chrétiennes qui comprenaient les troupes des chevaliers de Malte, composées de 8 500 hommes et de 700 chevaliers, auxquelles s’étaient ajoutées une bonne partie de la population insulaire. A la tête de ces troupes se trouve Jean Parisot de la Valette, qui selon Brantôme (et d’autres témoins de l’époque) parlait de nombreuses langues : français, italien, espagnol, grec, arabe et turc. On peut penser que son aptitude pour les langues simplifiait la question.
De l’autre, les forces du sultan se montaient à 40 000 hommes. Les hommes […] appartenaient, pour la plupart, aux différentes troupes de l’armée de terre du sultan : infanterie, cavalerie, artillerie et train. La première, la plus importante, était constituée essentiellement par les janissaires, recrutés chez les enfants chrétiens enlevés dans les pays conquis et conduits dans des casernes écoles. Islamisés de force et soumis à une discipline de fer, ils n’avaient d’autre destin que de devenir soldats. […] A côté de ce corps prestigieux, celui des spahis était tout aussi respecté : cavaliers d’élite ; ils montaient de petits chevaux d’Anatolie et des Balkans, nécessitant un équipement réduit. […] auxquels avaient été joints quatre mille iayalars, corps spécial de fanatiques musulmans vêtus de peaux de bête sauvages décorées de motifs variés en argent, quatre mille soldats volontaires et cinq mille enrôlés.
Il semble que la majeure partie de ces combattants parlait le turc (ou l'arabe).
Nous n'avons pas trouvé d'autres informations sur la question.
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