course de cochons autour de la halle des cordeliers
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 11/03/2013 à 10h50
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Question d'origine :
Au cours d'une recherche sur la halle des cordeliers j'ai trouvé une petite séquence vidéo traitant de ce que le "speaker" qualifiait de traditionnelle tiercé des gorets autour de la halle des cordeliers. Je n'ai trouvé aucune indication sur l'origine de cette course dite traditionnelle, ni sur son organisation ni sur sa fin qui je suppose est le résultat du transfert des hallas à la Part Dieu. Pourriez me fournir quelques détails sur cette course peu ordinaire.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 14/03/2013 à 10h58
Nous savons peu de choses sur le tiercé des gorets présenté dans cette vidéo.
Dans l’ouvrage Halles de Lyon (2005), les auteurs évoquent cette course, qui fut précédée d’autres manifestations du même genre ( p. 22) :
« René Monestier n’a pas oublié que dans les années soixante, lui et les gamins de son âge dont les parents tenaient boutique aux Halles, s’employaient dans de drôles de compétitions. Rue Claudia, le départ était donné d’un tiercé de « chèvres trotteuses » que les jockeys d’occasion s’efforçaient de conduire à la victoire après deux tours complets du bâtiment. Succès aidant, on vit plus tard courir des oies et des cochons… Cette part de folklore reste attachée à un quartier et à une autre époque où l’on savait, peut-être, davantage prendre le temps. »
Voici la brève parue dans le numéro de décembre 1965 de Reflets de la vie lyonnaise :
« A la halle des Cordeliers.
Le traditionnel « tiercé des gorets » qui est une initiative du Comité des fêtes des commerçants et employés de la Halle centrale, a connu son habituel succès. C’est M. l’adjoint Marque qui donna le signal du départ aux concurrents, lesquels égaillèrent la foule ou s’égaillèrent au long du parcours : rue Gentil, rue Claudia, place des Cordeliers et rue Antoine Salès. Le bénéfice de ce « tiercé » est destiné aux vieillards. »
Une journée des vieillards avait en effet été instituée au plan national (ancètre de notre journée de solidarité !)
Nous n’avons pas trouvé trace de cette course dans les ouvrages sur la gastronomie lyonnaise comme La cuisine lyonnaise de Felix Benoît et Henri Clos Jouve (1972), La cuisine de Lyon d’André Mure (1982), ou encore Gourmandises ! histoire de la gastronomie à Lyon (2012), le catalogue de l’exposition du musée Gadagne, qui ne font qu'évoquer les anciennes halles. Guère plus dans Quand Lyon s'amusait de Louis Gamichon (plutôt centré sur le 19e siècle).
L’édition 1965 de l’évènement a eu lieu le dimanche 31 octobre, Le Progrès du 1er novembre y consacre un bref article. Pour en savoir plus sur la durée de vie de cette manifestation, vous pourriez consulter la presse lyonnaise des années soixante en vous concentrant sur la fin octobre et le début novembre. Vous pouvez aussi questionner des « anciens » des halles qui, comme René Monestier, ont eu l’occasion de vivre ses manifestations.
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