Question d'origine :
Je sais que la question a déjà été posée mais le lien ne s'ouvre pas !
Donc je reformule : Sur quels textes, preuves, ... peut-on s'appuyer pour affirmer que le Christ a bien existé. En dehors de la foi évidemment ...
Merci
Cordialement
Frédéric
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 01/03/2013 à 11h00
Nous avons corrigé le lien qui ne fonctionnait plus et nous vous proposons de consulter cette autre réponse donnée sur notre site concernant l'historicité de Jésus : les contemporains de Jésus.
En complément, nous vous conseillons la lecture de la revue Le monde de la Bible, en particulier le numéro hors-série intitulé Que sait-on de Jésus ?, qui fait le bilan de nos connaissances sur le sujet : "du Jésus de l'histoire - son identité juive, son action au sein du judaïsme et la perception qu'ont pu avoir de lui ses contemporains, les circonstances de sa mort... - au Christ de la foi - la Résurrection, l'influence de Paul (a-t-il compris Jésus ou l'a-t-il trahi ?), les premières querelles théologiques autour de la famille et de la divinité de Jésus..."
Voici un extrait de l'article de Charles Perrot, à la recherche du Jésus de l'histoire :
"aujourd'hui, l'historien sait mieux cerner les limites de son propre discours. Il peut désigner historiquement Jésus, mais sans pouvoir en reconstruire exactement la vie ou produire une description de ses sentiments intérieurs. Malgré la pauvreté relative de la documentation et la difficulté de l'interpréter, il peut néammoins "faire de l'histoire" avec un continuel souci d'objectivité..."
La même revue, dans un autre hors-série vous permettra de vous interroger sur "la divinité de Jésus en débat" : "ce n'est certes pas la première fois que le Monde de la Bible aborde la question du Jésus de l'histoire et du Jésus de la foi que certains désirent à tout prix opposer. Derrière cette opposition vient souvent la querelle entre Jésus né Dieu et Jésus divinisé postérieurement par les hommes."
Ce sujet est traité dans le livre de Frédéric Lenoir, Comment Jésus est devenu Dieu
Bibliographie complémentaire :
- Enquête sur l'identité de Jésus : nouvelles interprétations de Geza Vermes : "le but de cette approche historique est de découvrir le sens des mots et des idées dans leur langue d'origine, tel que les locuteurs ont voulu le faire passer à leurs auditeurs. La langue de Jésus et de ses disciples était l'araméen, une langue sémitique proche de l'hébreu, parlée par la majorité des Juifs palestiniens. C'est en araméen que Jésus a enseigné et échangé avec ses amis et ses ennemis. Or, mis à part la douzaine de mots araméens qui ont été gardés dans les Evangiles, le support linguistique de son enseignement a très vite disparu... Mon travail d'historien et d'exégète consiste surtout à trouver comment remonter jusqu'au Juif Jésus communiquant avec ses disciples juifs sur un mode juif et dans sa langue propre, l'araméen. Il me faut ensuite examiner les paroles attribuées à Jésus et ce qui nous est dit de lui dans le Nouveau Testament grec pour découvrir les déplacements de sens, les développements, les déformations éventuelles, dus à une transmission par le biais de la culture grecque."
- Jésus, compléments d'enquête : "Finalement, que nous livre la recherche historique ? Les spécialistes les plus pointus admettent que Jésus échappe au scalpel de l'historien. La recherche fait apparaître un Jésus aux contours flous, et qui en définitive n'appartient totalement ni au judaïsme ni au christianisme. Un Jésus en quelque sorte à tout le monde, dont la figure continue de fasciner l'huimanité, croyante ou non..."
- Jésus-Christ, de quoi est-on sûr ? : "selon le pasteur Alain Houziaux, pour savoir qui était le Jésus historique, il faut s'enquérir auprès des autres prophètes et messies qui vivaient en Palestine à son époque et qui lui ressemblaient peu ou prou. Cela permettrait, par comparaison, de cerner le profil de Jésus de Nazareth. Mais, ajoute-t-il, les évangiles, même s'ils ont été pris tardivement, circonscrivent eux aussi la vérité de Jésus, mieux que ne l'auraient fait de simples comptes-rendus historiques précis de son existence.... Le théologien catholique Michel Quesnel rappelle qu'il est bien difficile de cerner une vérité historique exacte. Ce qui est le plus sûr dans la vie de Jésus-Christ, c'est ce que les évangiles relatent à contrecoeur, par exemple le fait que Jésus ait été baptisé par Jean-Baptiste - montrant qu'il a d'abord été un de ses disciples. En tout état de cause, il reste une énigme : pourquoi un prophète qui a été abandonné par tous les siens, ou presque, a-t-il pu, rapidement après sa mort, être vénéré à l'égal de Dieu lui-même ? La résurrection du Christ n'est pas une explication car elle échappe à la science et à l'histoire. De son côté, Gérard Mordillat est sûr que Jésus a bien existé, qu'il s'appelait Jésus, qu'il était juif, qu'il a été crucifié comme "roi des juifs". Et qu'il avait un charisme incontestable puisqu'il a profondément marqué l'histoire alors qu'aucune de ses prophéties ne s'est jamais réalisée. Pour lui, ce qui a fait le succès de Jésus par rapport à Jean-Baptiste par exemple, c'est le fait que des évangiles aient été écrits pour promouvoir son message, et qu'ils l'aient été en grec, permettant la diffusion de cette parole hors de son milieu d'origine. La théologienne protestante Corinna Combet-Galland insiste sur le fait que le seul matériau sur lequel on puisse s'appuyer est le texte des évangiles. La rédaction de ces textes a constitué un travail de deuil, une forme de reconnaissance de dette envers le Jésus crucifié..."
En complément, nous vous conseillons la lecture de la revue Le monde de la Bible, en particulier le numéro hors-série intitulé Que sait-on de Jésus ?, qui fait le bilan de nos connaissances sur le sujet : "du Jésus de l'histoire - son identité juive, son action au sein du judaïsme et la perception qu'ont pu avoir de lui ses contemporains, les circonstances de sa mort... - au Christ de la foi - la Résurrection, l'influence de Paul (a-t-il compris Jésus ou l'a-t-il trahi ?), les premières querelles théologiques autour de la famille et de la divinité de Jésus..."
Voici un extrait de l'article de Charles Perrot, à la recherche du Jésus de l'histoire :
"aujourd'hui, l'historien sait mieux cerner les limites de son propre discours. Il peut désigner historiquement Jésus, mais sans pouvoir en reconstruire exactement la vie ou produire une description de ses sentiments intérieurs. Malgré la pauvreté relative de la documentation et la difficulté de l'interpréter, il peut néammoins "faire de l'histoire" avec un continuel souci d'objectivité..."
La même revue, dans un autre hors-série vous permettra de vous interroger sur "la divinité de Jésus en débat" : "ce n'est certes pas la première fois que le Monde de la Bible aborde la question du Jésus de l'histoire et du Jésus de la foi que certains désirent à tout prix opposer. Derrière cette opposition vient souvent la querelle entre Jésus né Dieu et Jésus divinisé postérieurement par les hommes."
Ce sujet est traité dans le livre de Frédéric Lenoir, Comment Jésus est devenu Dieu
Bibliographie complémentaire :
- Enquête sur l'identité de Jésus : nouvelles interprétations de Geza Vermes : "le but de cette approche historique est de découvrir le sens des mots et des idées dans leur langue d'origine, tel que les locuteurs ont voulu le faire passer à leurs auditeurs. La langue de Jésus et de ses disciples était l'araméen, une langue sémitique proche de l'hébreu, parlée par la majorité des Juifs palestiniens. C'est en araméen que Jésus a enseigné et échangé avec ses amis et ses ennemis. Or, mis à part la douzaine de mots araméens qui ont été gardés dans les Evangiles, le support linguistique de son enseignement a très vite disparu... Mon travail d'historien et d'exégète consiste surtout à trouver comment remonter jusqu'au Juif Jésus communiquant avec ses disciples juifs sur un mode juif et dans sa langue propre, l'araméen. Il me faut ensuite examiner les paroles attribuées à Jésus et ce qui nous est dit de lui dans le Nouveau Testament grec pour découvrir les déplacements de sens, les développements, les déformations éventuelles, dus à une transmission par le biais de la culture grecque."
- Jésus, compléments d'enquête : "Finalement, que nous livre la recherche historique ? Les spécialistes les plus pointus admettent que Jésus échappe au scalpel de l'historien. La recherche fait apparaître un Jésus aux contours flous, et qui en définitive n'appartient totalement ni au judaïsme ni au christianisme. Un Jésus en quelque sorte à tout le monde, dont la figure continue de fasciner l'huimanité, croyante ou non..."
- Jésus-Christ, de quoi est-on sûr ? : "selon le pasteur Alain Houziaux, pour savoir qui était le Jésus historique, il faut s'enquérir auprès des autres prophètes et messies qui vivaient en Palestine à son époque et qui lui ressemblaient peu ou prou. Cela permettrait, par comparaison, de cerner le profil de Jésus de Nazareth. Mais, ajoute-t-il, les évangiles, même s'ils ont été pris tardivement, circonscrivent eux aussi la vérité de Jésus, mieux que ne l'auraient fait de simples comptes-rendus historiques précis de son existence.... Le théologien catholique Michel Quesnel rappelle qu'il est bien difficile de cerner une vérité historique exacte. Ce qui est le plus sûr dans la vie de Jésus-Christ, c'est ce que les évangiles relatent à contrecoeur, par exemple le fait que Jésus ait été baptisé par Jean-Baptiste - montrant qu'il a d'abord été un de ses disciples. En tout état de cause, il reste une énigme : pourquoi un prophète qui a été abandonné par tous les siens, ou presque, a-t-il pu, rapidement après sa mort, être vénéré à l'égal de Dieu lui-même ? La résurrection du Christ n'est pas une explication car elle échappe à la science et à l'histoire. De son côté, Gérard Mordillat est sûr que Jésus a bien existé, qu'il s'appelait Jésus, qu'il était juif, qu'il a été crucifié comme "roi des juifs". Et qu'il avait un charisme incontestable puisqu'il a profondément marqué l'histoire alors qu'aucune de ses prophéties ne s'est jamais réalisée. Pour lui, ce qui a fait le succès de Jésus par rapport à Jean-Baptiste par exemple, c'est le fait que des évangiles aient été écrits pour promouvoir son message, et qu'ils l'aient été en grec, permettant la diffusion de cette parole hors de son milieu d'origine. La théologienne protestante Corinna Combet-Galland insiste sur le fait que le seul matériau sur lequel on puisse s'appuyer est le texte des évangiles. La rédaction de ces textes a constitué un travail de deuil, une forme de reconnaissance de dette envers le Jésus crucifié..."
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