''10e chambre'' de R.Depardon*
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 09/03/2005 à 21h04
393 vues
Question d'origine :
Bonjour,
j'ai visionné il y a quelques jours avec beaucoup d'intérêt le documentaire "10e chambre" de Raymond Depardon.
Cet excellent film sur le focntionnement de la Justice a déclenché de nombreux échanges avec mes collègues instits, mais une interrogation subsiste (malgré plusieurs tentatives de recherche sur le Web)...
La plupart des comparutions présentées sont suivies de l'énoncé du verdict. A la fin du documentaire passe un homme, sociologue, qui tente de se défendre sans avocat (il est accusé de port d'arme). Il semble que cela irrite nettement la juge (qui, jusqu'alors, faisait plutôt preuve de condescendance vis-à-vis des prévenus). Aucune information n'est donnée sur le verdict de cette affaire.
Voici donc la question que je me pose (et mes collègues avec moi) : cet homme a-t-il été condamné, et si oui, à quoi ?
En croisant les doigts pour que vous soyez de (beaucoup) plus fins limiers que moi...
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 11/03/2005 à 11h05
France, 2004, de Raymond Depardon, avec Michèle Bernard-Requin...
Pitch : De mai à juillet 2003, Raymond Depardon et son équipe ont obtenu l'autorisation exceptionnelle de filmer le déroulement des audiences de la 10e Chambre Correctionnelle de Paris. Dix ans après DÉLITS FLAGRANTS, le cinéaste poursuit sa démarche en proposant ce nouveau documentaire citoyen, témoignage inédit sur le fonctionnement de la machine judiciaire. De la simple convocation pour conduite en état d'ivresse aux déférés de la nuit, 10E CHAMBRE : INSTANTS D’AUDIENCES plonge dans le quotidien d'un tribunal : douze affaires, douze histoires d'hommes et de femmes qui se sont, un jour, retrouvés face à la justice...
[...]
Le dernier cas exposé (un sociologue contrôlé avec un opinel - un couteau - considéré comme dangereux) va confronter la justice à son propre fonctionnement. Le prévenu a refusé de se faire assister d'un avocat, prenant sa défense à son propre compte. Il remet de plus en cause les faits qui lui sont reprocher. Son couteau est un souvenir de famille. Il s'avoue davantage victime d'une injustice que coupable. Serait-il au-dessus des lois, nul n'étant censé les ignorer. La justice (et la juge) campe sur ses principes. Le spectateur s'identifie pourtant, lui, cette fois, à l'accusé.
[...]
Raymond Depardon fait passer le spectateur dans une nouvelle catégorie. Il intensifie son questionnement en ne livrant pas, au final, le dernier jugement rendu (l'affaire de l'opinel). Les débats restent ouverts et les réponses du côté du spectateur. Le film s'achève en mettant l'Institution au centre des débats.
source : lesiteducinéphile.net
Vous n'avez, apparemment, pas été le (ou la) seul(e) à vous poser cette question :
S'agissant, maintenant, de l'affaire du couteau, j'ai moi aussi été particulièrement intéressé par cette audience, puisque c'est la seule où le prévenu conteste l'accusation non sur les faits, mais sur le droit. Je regrette profondément que dans son tri, le réalisateur n'est pas cru bon de nous montrer les résultats des délibérations concernant cette affaire. En tout cas, s'il est exact que les dimensions de son couteau ne correspondent pas à celles décrites par le Code pénal pour une arme de 6e catégorie, il ne pourra pas être condamné pour cela. En revanche, si cela est inexact et que le port d'une arme de 6e catégorie est effectivement interdite (je reconnais volontiers n'y connaître absolument rien en la matière), alors il pourra être condamné."
site perso
La réponse ne se trouve nulle part probablement, sauf à la demander à la 10e Chambre correctionnelles de Paris (qui ne répondra sans doute pas) ou à Raymond Depardon lui-même en passant par l'agence Gamma dont il a été l'un des fondateurs.
Bonne chance!
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter