Question d'origine :
Bonjour,
J'aime bien apprendre par coeur des poèmes mais je me rends compte qu'il faut se les réciter de temps en temps pour ne pas les oublier. En y passant tout son temps, on arrive sans doute à un stade où l'on n'a plus le temps d'apprendre puisqu'on doit sans cesse se remémorer ce que l'on a déjà appris. Cette hypothèse est-elle juste ? et si oui, quelqu'un a-t-il déjà calculé ce que représentait cette quantité de choses maximale que l'on peut apprendre ?
Enfin accessoirement, savez-vous comment on peut apprendre facilement par coeur ?
Merci de vos réponses toujours intéressantes et souvent drôles !
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 31/01/2013 à 10h07
Bonjour,
Votre question est d’une grande complexité et soulève en fait bien d’autres interrogations.
En guise de préambule, le terme « mémoire » désigne un ensemble de processus nous permettant de saisir des informations, de les traiter, de les stocker, puis de les récupérer au « bon moment afin de les utiliser ». Comme l’expliquent Olivier Henry et Christophe Pouthier dans 10 clés pour comrpendre la mémoire, la mémoire ne saurait être unique et c’est ce que nous mentionnions dans notre réponse apportée sur l’ effet Proust : cinq systèmes de mémoire sont le plus souvent retenus par une grande partie des chercheurs en neuropsychologie et ont pour caractéristiques de fonctionner à l’insu des individus. On dénombre la mémoire procédurale (celle des habitudes), la mémoire de travail, ou mémoire a court terme (comme pour mémoriser un n° de tél. quelques instants), et les mémoires déclaratives, sémantique (pour les mots, les concepts...) et épisodique (pour les souvenirs).
Existe-t-il une capacité maximale ?
Difficile de se prononcer car nous l’explicitions ci-dessus il n’existe pas une mémoire mais des mémoires et certaines capacités de mémorisation varient d’un individu à un autre.
Cependant, d’après un article publié sur universalis.fr, diverses expériences de mémorisation effectuées avec des humains indiquent que notre cerveau enregistre des informations à la vitesse d'environ deux bits par seconde, que ce soit en regardant des images, en lisant un texte ou en écoutant des paroles ou de la musique. Ce résultat, analysé par Thomas K. Landauer en 1986, permet d'évaluer lacapacité du cerveau humain à environ 200 mégaoctets et certainement moins d'un gigaoctet (voir également les considérations de Stéphane Durand, Toute notre mémoire rentre-t-elle sur une clé USB ?).
Pour autant, il apparaît que la notion de mesure est totalement subjective et peut varier en fonction des exercices et tâches proposés. Ainsi, les tâches de mémoire différentes peuvent donner lieu à des performances inégales car les processus de récupération impliqués ne sont pas les mêmes. L’étude suivante portant sur la mémoire humaine témoigne du fait que pour la mémoire à long terme, c'est-à-dire la base de données comprenant l’ensemble des informations stockées sur des périodes allant de quelques minutes à plusieurs dizaines d’années, il n’existe aucun moyen d’en évaluer la totalité.
Comment faire travailler sa mémoire ?
Olivier Henry et Christophe Pouthier relatent que conserver et cultiver sa mémoire reposent globalement sur trois actions indissociables : la correction des facteurs de risque (hypertension artérielle, diabète, cholestérol …), un mode de vie optimal (exercice physique, sommeil…) et la stimulation cognitive.
Sans donner de liste exhaustive quelques exercices peuvent s’avérer efficace pour entraîner « la mémoire de travail » comme mémoriser une suite de chiffres, apprendre des listes de mots de plus en plus complexes ….
Nous vous laissons consulter nos réponses apportées sur apprendre un texte par cœur et entraînement développer mémoire et poursuivre par quelques lectures dont :
Au coeur de la mémoire / Jacques Ninio, 2011.
Les chemins de la mémoire / Francis Eustache, Béatrice Desgranges, 2010
Pour finir, vous pourriez également parcourir le dossier « mémoires humaines » publié sur sante-medecine.commentçamarche.net.
Votre question est d’une grande complexité et soulève en fait bien d’autres interrogations.
En guise de préambule, le terme « mémoire » désigne un ensemble de processus nous permettant de saisir des informations, de les traiter, de les stocker, puis de les récupérer au « bon moment afin de les utiliser ». Comme l’expliquent Olivier Henry et Christophe Pouthier dans 10 clés pour comrpendre la mémoire, la mémoire ne saurait être unique et c’est ce que nous mentionnions dans notre réponse apportée sur l’ effet Proust : cinq systèmes de mémoire sont le plus souvent retenus par une grande partie des chercheurs en neuropsychologie et ont pour caractéristiques de fonctionner à l’insu des individus. On dénombre la mémoire procédurale (celle des habitudes), la mémoire de travail, ou mémoire a court terme (comme pour mémoriser un n° de tél. quelques instants), et les mémoires déclaratives, sémantique (pour les mots, les concepts...) et épisodique (pour les souvenirs).
Difficile de se prononcer car nous l’explicitions ci-dessus il n’existe pas une mémoire mais des mémoires et certaines capacités de mémorisation varient d’un individu à un autre.
Cependant, d’après un article publié sur universalis.fr, diverses expériences de mémorisation effectuées avec des humains indiquent que notre cerveau enregistre des informations à la vitesse d'environ deux bits par seconde, que ce soit en regardant des images, en lisant un texte ou en écoutant des paroles ou de la musique. Ce résultat, analysé par Thomas K. Landauer en 1986, permet d'évaluer la
Pour autant, il apparaît que la notion de mesure est totalement subjective et peut varier en fonction des exercices et tâches proposés. Ainsi, les tâches de mémoire différentes peuvent donner lieu à des performances inégales car les processus de récupération impliqués ne sont pas les mêmes. L’étude suivante portant sur la mémoire humaine témoigne du fait que pour la mémoire à long terme, c'est-à-dire la base de données comprenant l’ensemble des informations stockées sur des périodes allant de quelques minutes à plusieurs dizaines d’années, il n’existe aucun moyen d’en évaluer la totalité.
Olivier Henry et Christophe Pouthier relatent que conserver et cultiver sa mémoire reposent globalement sur trois actions indissociables : la correction des facteurs de risque (hypertension artérielle, diabète, cholestérol …), un mode de vie optimal (exercice physique, sommeil…) et la stimulation cognitive.
Sans donner de liste exhaustive quelques exercices peuvent s’avérer efficace pour entraîner « la mémoire de travail » comme mémoriser une suite de chiffres, apprendre des listes de mots de plus en plus complexes ….
Nous vous laissons consulter nos réponses apportées sur apprendre un texte par cœur et entraînement développer mémoire et poursuivre par quelques lectures dont :
Au coeur de la mémoire / Jacques Ninio, 2011.
Les chemins de la mémoire / Francis Eustache, Béatrice Desgranges, 2010
Pour finir, vous pourriez également parcourir le dossier « mémoires humaines » publié sur sante-medecine.commentçamarche.net.
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