Question d'origine :
Bonjour,
le palais de justice du vieux lyon est appelé les 24 colonnes : certes il y a effectivement 24 colonnes mais pourquoi 24 ? est-ce par rapport au 24 heures d'une journée
merci de votre réponse
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 29/11/2012 à 13h30
Bonjour,
Contrairement à l'idée qu'il suggère, le nombre de 24 colonnes n'est pas symbolique. S'il n'est pas arbitraire, sa justification est purement architecturale ; d'ailleurs le nombre de colonnes varia du simple au double au cours de la conception du palais, et il s'en fallut de peu qu'on en dénombre seulement 22, puisque ce n'est qu'avec la suppression des deux antes aux extrémités de la façade que les deux dernières colonnes s'y ajoutèrent.
le Point d'actu consacré aux palais de justice publié par la bibliothèque municipale s'attarde sur le nombre de colonnes du palais :
Dès 1805, le projet d’un nouveau palais de Justice soumis par Flacheron comporte une colonnade à six colonnes sous fronton. Il faut dire qu’à l’époque beaucoup de palais de Justice en France s’inspirent de ce modèle néo-classique pour sa solennité : « il n’est guère de grande ville française qui ne possède un palais de justice muni de quatre ou six colonnes précédées d’un escalier monumental » écrira Hautecoeur dans son Histoire de l’architecture. Dans ces premières propositions, Baltard avait d’ailleurs dessiné un péristyle classique à six colonnes surmonté d’un fronton triangulaire. Ce n’est qu’avec les premières versions définitives de ses plans que la forme générale du palais qu’on connait s’est affinée : pas de fronton et un alignement resserré de colonnes plus adapté à la ligne paisible du quai de Saône. Le plan adopté par le Conseil des bâtiments civils en janvier 1833 comporte vingt colonnes doriques in antis (c’est-à-dire sans compter les deux colonnes aux extrémités sculptées en bas relief dans les cloisons qui bordent le péristyle), mais certaines propositions antérieures en suggéraient quatorze. Enfin, c’est en 1835 avec la dernière révision des plans repris par Drumont que la façade du palais connaîtra le nombre définitif de ses colonnes (d’abord vingt-deux in antis, puis vingt-quatre avec la suppression des deux antes). Le nombre de colonnes du Palais de Justice de Lyon en fait un monument exceptionnel, et probablement l’un des plus beaux exemples français de réinterprétation du style classique : en ce sens il constitue un témoignage des idées théoriques de Baltard pour qui le respect des types primordiaux de l’architecture antique n’exclut pas le recourt à l’innovation.
Il est arrivé cependant que l'on prête à ces 24 colonnes une portée symbolique : figurant les 24 heures de la journée, elles pourraient suggérer les fondements "temporels" de la justice, mais rien ne semble attester que ce fut bien là un critère lors de la conception du palais.
Contrairement à l'idée qu'il suggère, le nombre de 24 colonnes n'est pas symbolique. S'il n'est pas arbitraire, sa justification est purement architecturale ; d'ailleurs le nombre de colonnes varia du simple au double au cours de la conception du palais, et il s'en fallut de peu qu'on en dénombre seulement 22, puisque ce n'est qu'avec la suppression des deux antes aux extrémités de la façade que les deux dernières colonnes s'y ajoutèrent.
le Point d'actu consacré aux palais de justice publié par la bibliothèque municipale s'attarde sur le nombre de colonnes du palais :
Dès 1805, le projet d’un nouveau palais de Justice soumis par Flacheron comporte une colonnade à six colonnes sous fronton. Il faut dire qu’à l’époque beaucoup de palais de Justice en France s’inspirent de ce modèle néo-classique pour sa solennité : « il n’est guère de grande ville française qui ne possède un palais de justice muni de quatre ou six colonnes précédées d’un escalier monumental » écrira Hautecoeur dans son Histoire de l’architecture. Dans ces premières propositions, Baltard avait d’ailleurs dessiné un péristyle classique à six colonnes surmonté d’un fronton triangulaire. Ce n’est qu’avec les premières versions définitives de ses plans que la forme générale du palais qu’on connait s’est affinée : pas de fronton et un alignement resserré de colonnes plus adapté à la ligne paisible du quai de Saône. Le plan adopté par le Conseil des bâtiments civils en janvier 1833 comporte vingt colonnes doriques in antis (c’est-à-dire sans compter les deux colonnes aux extrémités sculptées en bas relief dans les cloisons qui bordent le péristyle), mais certaines propositions antérieures en suggéraient quatorze. Enfin, c’est en 1835 avec la dernière révision des plans repris par Drumont que la façade du palais connaîtra le nombre définitif de ses colonnes (d’abord vingt-deux in antis, puis vingt-quatre avec la suppression des deux antes). Le nombre de colonnes du Palais de Justice de Lyon en fait un monument exceptionnel, et probablement l’un des plus beaux exemples français de réinterprétation du style classique : en ce sens il constitue un témoignage des idées théoriques de Baltard pour qui le respect des types primordiaux de l’architecture antique n’exclut pas le recourt à l’innovation.
Il est arrivé cependant que l'on prête à ces 24 colonnes une portée symbolique : figurant les 24 heures de la journée, elles pourraient suggérer les fondements "temporels" de la justice, mais rien ne semble attester que ce fut bien là un critère lors de la conception du palais.
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