Question d'origine :
Bonjour.
Une question bête m'est venue à l'esprit récemment. La plupart des produits "consommables" se détériorent avec le temps, et deviennent mauvais pour la santé (pour ceux qui se mangent...).
Qu'en est-il pour un poison ? passé la date de péremption, serait-il bien plus dangereux et mauvais pour la santé ? ou au contraire son action s'en trouverait-elle atténuée ?
Merci, et bonne journée à vous.
Réponse du Guichet
bml_san
- Département : Médiathèque du Bachut Santé
Le 24/10/2012 à 13h47
Bonjour,
Pour répondre à votre question, nous vous conseillons de visiter le site
Par ailleurs, il propose aussi un chapitre sur l’étiquetage des différentes sortent de produits et plus particulièrement sur l'étiquetage et date de péremption. Vous trouverez aussi une fiche sur la classification et étiquetage des produits dangereux et sur la biodégrabilité et étiquetage des détergents.
Bref ce site est une mine d’informations à destination du grand public sur la consommation et leur léglisation.
Plus simplement et à titre préventif, l’
Cordialement,
L’équipe Cap’Culture Santé.
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Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 25/10/2012 à 08h35
Bonjour,
Je me permets d'intervenir à la suite de la réponse que vous avez donné hier, à Ezekiel (que je ne connais pas), sur la problématique de l'éventuelle péremption d'un poison .
Si, au passage, vous avez donné l'adresse d'un site, fort interressant au demeurant, je suis resté sur ma faim quant à la réponse, que j'attendais aussi avec grand intérêt, même si je n'en suis pas l'auteur.
Si j'ai bien compris: la question était de savoir si, un poison, d'origine principalement organique et biologique ( pour le minéral c'est assez différent), perdait de sa toxicité aprés un delai plus ou moin long ?
Est ce qu'on peut imaginer, par exemple, que du raticide,du venin de vipère, des excretions si dangereuses des dendrobates, de la cigue, digitale, etc...sans devenir comestibles tout de même, deviendraient avec le temps, totalement innofensifs, en perdant leur toxicité ?
Même si tels n'étaient pas rigoureusement l'objet de la question initiale, je souhaiterai avoir une réponse sur ces points. avec mes remerciements.
Je me permets d'intervenir à la suite de la réponse que vous avez donné hier, à Ezekiel (que je ne connais pas), sur la problématique de l'éventuelle péremption d'un poison .
Si, au passage, vous avez donné l'adresse d'un site, fort interressant au demeurant, je suis resté sur ma faim quant à la réponse, que j'attendais aussi avec grand intérêt, même si je n'en suis pas l'auteur.
Si j'ai bien compris: la question était de savoir si, un poison, d'origine principalement organique et biologique ( pour le minéral c'est assez différent), perdait de sa toxicité aprés un delai plus ou moin long ?
Est ce qu'on peut imaginer, par exemple, que du raticide,du venin de vipère, des excretions si dangereuses des dendrobates, de la cigue, digitale, etc...sans devenir comestibles tout de même, deviendraient avec le temps, totalement innofensifs, en perdant leur toxicité ?
Même si tels n'étaient pas rigoureusement l'objet de la question initiale, je souhaiterai avoir une réponse sur ces points. avec mes remerciements.
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 27/10/2012 à 08h36
Bonjour,
Après plusieurs recherches, il nous apparaît difficile de répondre précisément à votre interrogation sur le fait qu'un poison puisse perdre de sa toxicité après un délai plus ou moins long.
En effet au fil du temps, si les produits concernés se sont détériorés sous l'effet de modifications physiques, ils peuvent être identifiés sans difficulté : des formulations liquides initialement claires peuvent avoir formé des flocons, des cristaux ou une émulsion. En revanche, il est plus difficile d'identifier les produits dont les propriétés chimiques ont changé (par exemple, décomposition de la matière active), si leurs propriétés physiques visibles sont restées inchangées.
Dans ce cas il faut procéder à une analyse chimique en laboratoire pour établir leur teneur en matière active, afin de mesurer leur toxicité.
Et si vous voulez approfondir vos connaissances en matières de toxines, poisons et autres venins, nous vous invitons dans ces lieux magnifiques que sont nos bibliothèques afin de consulter les ouvrages suivants :
- Remèdes, onguents, poisons : une histoire de la pharmacie, sous la direction d'Yvan Brohard, préface d'Axel Kahn.
- Plantes toxiques, par Jean Bruneton.
- Poisons et venins dans la nature, par Denis Richard.
- Agression et défense des organismes, par Pierre Cassier.
- Toxicologie, par Alain Viala et Alain Botta.
- Guide pratique de toxicologie, par Franz-Xavier Reichl.
Réponse du Guichet
bml_san
- Département : Médiathèque du Bachut Santé
Le 27/10/2012 à 13h22
Bonjour,
De notre coté, nous avons soumis votre question à un chercheur de l’université Lyon 1 qui reste lui aussi très prudent dans sa réponse, extraits :
« On sait que les poisons protéiques et peptidiques (certaines toxines bactériennes ou ophidiennes, par exemple) craignent en général la chaleur et peuvent se dégrader progressivement dans le milieu extérieur. La toxine botulique présente dans les aliments ne résiste pas à une chaleur assez vive (cuisson).
Par contre, les toxines alcaloïdiques (cigüe), stéroïdiques (digitales) ou les raticides (coumariniques ou dérivés de l'indane dione) sont des molécules organiques qui nécessitent des conditions assez drastiques pour se dégrader au laboratoire. Dans le milieu extérieur, la température et le pH jouent certainement un rôle.
[…] chaque cas est un cas particulier, il n'y a pas de règle générale : une réponse plus précise nécessiterait de consulter des monographies relatives à chaque molécule (type "
Enfin, les producteurs de médicaments réalisent des tests de vieillissement en temps réel ou en "accéléré" (température > à la normale, temps plus court) pour renseigner leurs dossiers d'AMM concernant la date de péremption ».
Vous n’aurez donc pas de réponse définitivement tranchée à votre question.
Si nous avons trouvé les sites français des centres anti-poison un peu avares en informations destinées grand public, nous vous recommandons d’explorer le site du Centre antipoison de Bruxelles et d’éventuellement, leur poser votre question.
Bien cordialement,
L’équipe Cap’Culture Santé.
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