Question d'origine :
Comment les mythologies, qu'elles soient grecque, latine, nordique ou celtique sont-elles "tombées en désuétude". Comment cela s'est-il produit? Quand?Pourquoi aucun peuple ne croit-il plus à ces divinités?
Merci
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 28/02/2005 à 10h07
La mythologie (du grec mythos, mythe et logos, discours) (n.f.) est le corpus des mythes révélant le système de pensée ayant donné naissance à une religion et à la civilisation qui la porte.
Une autre définition de la mythologie est un bouquet cohérent de récits habituellement nommés mythes. Elle prend sens et activité dans une culture socio-religieuse. Le mot est généralement utilisé pour décrire les systèmes religieux des mondes anciens ou des civilisations premières, éloignées dans le temps ou dans l'espace.
Vous pouvez vous reporter à cet article de l’encyclopédie Wikipedia :
Il est plus difficile de parler de mythologie à propos des religions contemporaines, par exemple de mythologie biblique, terme que les croyants sont tout disposés à prendre pour une offense envers leur foi, une attaque contre leurs croyances ou au minimum, une manifestation d'intolérance. Les dieux des voies monothéistes sont pensés comme étant le seul et unique Dieu, et de ce fait, comme la seule instance possible de ce concept. Le croyant monothéiste est donc facilement amené à penser que son dieu est le vrai quand celui des autres, spécialement celui qui n'a plus un fidèle vivant pour le défendre, serait faux. Ces religions, il les déclare unilatéralement paganisme. Il pose donc le problème de la Vérité et non le problème de la mythologie.
Pourtant, la plupart des livres sacrés des religions contemporaines, qu'elles relèvent du monothéisme ou du polythéisme, s'enracinent dans les religions premières et les récits qui les soutiennent constituent des mythologies. Le mythe est le langage normal de la religion et il n'est pas une simple fable ou une simple légende, non plus qu'un conte populaire.
L’article « Religion et idéologie » de L’Encyclopédie universalis donne des éléments de réponse à votre interrogation :
L'histoire des religions indique assez bien, quoique à gros traits, comment naît une religion, comment elle meurt. Mais elle ne montre que des religions qui se succèdent, les cultes nouveaux recouvrant ou transformant les anciens. Elle ne montre nulle part un arrêt de la religion, une coupure de l'élan mystique dans l'humanité. C'est pourquoi elle nous laisse sans recours pour expliquer l'état présent du monde, la crise générale des religions, leur récession.
Pour la conscience occidentale, le drame est d'autant plus aigu que la religion qui s'en va n'est plus celle des dieux, mais celle qui en avait triomphé. La religion de l'idole avait cédé la place à l'iconoclasme juif, au culte en esprit et en vérité, à ce que Hegel nommait « religion absolue ». Si le christianisme décline à son tour, ce n'est pas une religion qui s'efface, c'est la religion qui tombe. Impression confirmée par les marginaux qui s'intitulent post-chrétiens. Le christianisme leur paraît indépassable ; il était le sommet de la religion. Après lui, il n'y aura pas d'autre religion. Avec lui, Dieu a terminé sa carrière ; il rejoint les dieux morts.
Nous vous invitons à lire Les dieux ne sont jamais loin de Lucien Jerphagnon. Spécialiste de la pensée grecque et romaine, l’auteur étudie avec humour et érudition les mythes de l’Antiquité et ce qu’ils représentent pour nous aujourd’hui.
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