Question d'origine :
Bonjour,
est-ce que les gens de la campagne (un village de l'Ardèche par exemple) disposaient de photographies de leur famille à l'époque 1910, environ ? Si oui, où trouvaient ils le photographe ? dans la grande ville avoisinante ?
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 09/08/2012 à 14h00
Bonjour,
Le principe de la prise d’image sur un support conservable est imputable à Joseph Nicéphore Niépce en 1826.
Le daguerréotype (du nom de son inventeur Louis Jacques Mandé Daguerre) est présenté au public en 1839. C’est un véritable succès commercial. Une année plus tard, William Henry Fox Talbot invente le négatif qui permet la reproduction de photos en série.
Dans la foulée, une nouvelle profession voit le jour, photographe.
« Débutant à Paris, la profession se diffuse sur l'ensemble du territoire national durant la deuxième moitié du XIXe siècle. La vulgarisation du procédé au travers du territoire est un révélateur de l'engouement de la population pour la photographie. La rapidité de cette propagation permet d'analyser et de mettre en évidence la prédisposition du pays à recevoir un procédé de diffusion de masse pour les images.
Source : Wikipedia
La photographie amateur commence dès l’introduction du daguerréotype, mais « (…) la pratique amateur est coûteuse et délicate ; elle est réservée à une minorité aisée (…) »
« C’est surtout George Eastman aux Etats-Unis qui joue un rôle déterminant dans le développement de l’image populaire et jette ainsi les fondements d’un empire multinational : Kodak. » L’appareil photographique Kodak est en forme de boîte où le film peut être changé. « You press the button, we do the rest ».
Au début des années 1900 apparaissent les appareils à soufflet, pliable et qui tienne dans la poche. Avant la Première guerre mondiale, les photos de mariages, de baptêmes, de fêtes, ou de vacances sont produits en importance, mais l’intérêt immédiat pour ces clichés est réservé aux membres des familles et leur proche.
Source : Histoire de la photographie; sous la dir. de Jean-Claude Lemagny et André Rouillé
Dans son ouvrage la photo-carte (carte de visite illustrée avec le nom du photographe) de François Boisjoly, on trouve une carte d’un photographe, G. Aufauvre, installé à Saint-Léon dans l’Allier. « La photo [prise en 1870] est bien celle d’un photographe sans moyens, qui prend ses photos en plein jour de marché lorsque les métayers viennent vendre quelques produits sur la place du village. » Mais ce genre de studio devait être particulièrement rare, les photographes étant généralement dans les grandes villes (Paris, Lyon, Orléans) ou moins souvent dans leur proche banlieue (Givors).
A la fin du XIXe siècle, des photographes ambulants sillonnaient le pays et prenaient des photos pour ceux qui les payaient. Cependant nous ne connaissons pas les prix pratiqués par ces photographes, et ne pouvons dire si cette pratique était ouverte à toutes les bourses.
Photo : John Thompson, photographe ambulant
Nous n’avons pas trouvé non plus de témoignage sur l’utilisation des images en milieux rural. Il est probable que ceux qui avaient des photos les aient conservées dans des albums (objet apparut en 1860), le support photographique ne supportant que moyennement la lumière et les changements de température.
Si des photos d’Ardèche vous intéressent, nous vous conseillons la consultation des ces ouvrages richement illustrés :
* Une histoire de l'Ardèche en images / Pierre Veyrenc (Ailhon (Ardèche) : septéditions, 2007)
* L'Ardèche 1900-1930 / Michel Riou ; avec la participation de Gérard Bauthéac (Clermont-Ferrand : Ed. De Borée, 2003)
Le principe de la prise d’image sur un support conservable est imputable à Joseph Nicéphore Niépce en 1826.
Le daguerréotype (du nom de son inventeur Louis Jacques Mandé Daguerre) est présenté au public en 1839. C’est un véritable succès commercial. Une année plus tard, William Henry Fox Talbot invente le négatif qui permet la reproduction de photos en série.
Dans la foulée, une nouvelle profession voit le jour, photographe.
« Débutant à Paris, la profession se diffuse sur l'ensemble du territoire national durant la deuxième moitié du XIXe siècle. La vulgarisation du procédé au travers du territoire est un révélateur de l'engouement de la population pour la photographie. La rapidité de cette propagation permet d'analyser et de mettre en évidence la prédisposition du pays à recevoir un procédé de diffusion de masse pour les images.
Source : Wikipedia
La photographie amateur commence dès l’introduction du daguerréotype, mais « (…) la pratique amateur est coûteuse et délicate ; elle est réservée à une minorité aisée (…) »
« C’est surtout George Eastman aux Etats-Unis qui joue un rôle déterminant dans le développement de l’image populaire et jette ainsi les fondements d’un empire multinational : Kodak. » L’appareil photographique Kodak est en forme de boîte où le film peut être changé. « You press the button, we do the rest ».
Au début des années 1900 apparaissent les appareils à soufflet, pliable et qui tienne dans la poche. Avant la Première guerre mondiale, les photos de mariages, de baptêmes, de fêtes, ou de vacances sont produits en importance, mais l’intérêt immédiat pour ces clichés est réservé aux membres des familles et leur proche.
Source : Histoire de la photographie; sous la dir. de Jean-Claude Lemagny et André Rouillé
Dans son ouvrage la photo-carte (carte de visite illustrée avec le nom du photographe) de François Boisjoly, on trouve une carte d’un photographe, G. Aufauvre, installé à Saint-Léon dans l’Allier. « La photo [prise en 1870] est bien celle d’un photographe sans moyens, qui prend ses photos en plein jour de marché lorsque les métayers viennent vendre quelques produits sur la place du village. » Mais ce genre de studio devait être particulièrement rare, les photographes étant généralement dans les grandes villes (Paris, Lyon, Orléans) ou moins souvent dans leur proche banlieue (Givors).
A la fin du XIXe siècle, des photographes ambulants sillonnaient le pays et prenaient des photos pour ceux qui les payaient. Cependant nous ne connaissons pas les prix pratiqués par ces photographes, et ne pouvons dire si cette pratique était ouverte à toutes les bourses.
Photo : John Thompson, photographe ambulant
Nous n’avons pas trouvé non plus de témoignage sur l’utilisation des images en milieux rural. Il est probable que ceux qui avaient des photos les aient conservées dans des albums (objet apparut en 1860), le support photographique ne supportant que moyennement la lumière et les changements de température.
Si des photos d’Ardèche vous intéressent, nous vous conseillons la consultation des ces ouvrages richement illustrés :
* Une histoire de l'Ardèche en images / Pierre Veyrenc (Ailhon (Ardèche) : septéditions, 2007)
* L'Ardèche 1900-1930 / Michel Riou ; avec la participation de Gérard Bauthéac (Clermont-Ferrand : Ed. De Borée, 2003)
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