Question d'origine :
Peut-on dire que le chocolat est une drogue ?
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 24/02/2005 à 08h55
D'après le Dictionnaire des drogues, des toxicomanies et des dépendances :
[...]
Le chocolat n'est que faiblement concentré en caféine, mais contient en forte quantité une substance presque analogue, la théobromine. L'activité psychostimulante de ces deux composés est connue depuis le XIXe siècle. La théobromine agit sur le cœur, en augmentant sa force contractile, sur les muscles et sur le système nerveux central. Le chocolat contient aussi des phényléthylamines (PEA), susceptibles d'expliquer l'attrait parfois boulimique que lui vouent les personnes déprimées.
Le chocolat contient encore du salsolinol, un antidépresseur connu pour inhiber les enzymes à l'origine du catabolisme des aminés biogènes et manifestant, de plus, une certaine affinité pour les récepteurs aux opiacés. On a mis également en évidence la présence dans le chocolat d'anandamide. Le parallélisme d'action entre les cannabinoïdes et l'anandamide expliquerait l'exacerbation sensorielle et l'euphorie induites par une forte consommation de chocolat. Mieux encore, les N-acyléthanolamines apportées par le cacao tendraient à augmenter la production endogène de cannabinoïdes. Peut-être le caractère impé-
rieux du besoin en chocolat, parfois décrit chez les usagers réguliers, s'explique-t-il par une dépendance psychologique voisine de celle observée chez les usagers de cannabis...
La dépendance au chocolat semble essentiellement concerner certaines femmes, qui en mangent de grandes quantités, notamment avant leurs règles. Le portrait type du - ou de la - « chocolatomane », qui consomme quotidiennement entre 100 et 500 grammes, voire plus, de chocolat depuis plusieurs années est celui d'un individu dont le degré d'activité physique et psychique est élevé, sportif, joueur, travailleur, manifestant un professionnalisme intense, veillant tard, lisant beaucoup, consommant du tabac et dépourvu d'anxiété. On ne mentionne ni insomnies, ni agitation psychomotrice, ni même prise de poids. En revanche, l'arrêt brutal de la consommation de chocolat déclenche une réaction d'angoisse.
1970 : « Je suis fou du chocolat Lanvin ! » (D.R.)
Pour en savoir plus :
- Chocolat : passion dévorante ou drogue douce ? : e-sante.fr
- Le chocolat, un aliment Plaisir ! : Doctissimo.fr
- Le chocolat : vrai faux frêre... : chu-caen.fr
- Peut-on être drogué au chocolat? : Servicevie.com
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