Question d'origine :
Bonjour, j'aimerais savoir ce que signifie la classification des virus H1, H2...
Merci.
Réponse du Guichet
bml_san
- Département : Médiathèque du Bachut Santé
Le 22/02/2005 à 15h54
Il existe à l'origine 2 groupes de virus du sida :
VIH 1 : présent dans le monde entier
VIH 2 : localisé principalement en Afrique de l'ouest.
La localisation des différents virus évolue car ils sont transportés par les hommes. Chacun de ces groupes est lui-même subdivisé en sous-groupes contenant une multitude de virus différents. VIH 1 et 2 se ressemblent en apparence mais il y a plus de 50% de différence entre leurs matériels génétiques. Cette différence est de 5 à 10% entre des virus d'un même sous-type. De plus, les virus évoluent dans l'organisme car la transcriptase inverse fait des erreurs lors de la copie de l'ARN, ce qui cause des mutations. Ainsi, deux personnes contaminées par les mêmes virus, au bout de quelques mois, ont dans leur sang des virus différents entre eux, et différents des virus qui les ont infectées à l'origine. Une même personne peut donc être porteuse de différents sous-types de virus (co-infection). Les virus ne se multiplient pas tous à la même vitesse et de la même façon, n'ont pas la même virulence, ne s'attaquent pas aux mêmes cibles. C'est pourquoi, par exemple, deux personnes séropositives doivent continuer à se protéger entre elles afin d'éviter les phénomènes de surcontaminations (que ce soit par voie sexuelle ou voie sanguine, voir la partie transmission), en effet, la multiplication des types de virus et des mutations diminue gravement l'efficacité des traitements, et l'irruption dans l'organisme de nouveaux virus excite le système immunitaire, augmentant l'activité des cellules infectées et donc la multiplication du virus
Source : Sidaweb.com, site internet sur le sida
VIH est l'acronyme de Virus de l'Immunodéficience Humaine. Le VIH, virus à ARN (rétrovirus) appartient au sous groupe des lentivirus. C'est l'agent responsable du Sida. Deux sérotypes ont été identifiés à ce jour, le VIH1 présent dans tous les pays et le VIH2 cantonné principalement à l'Afrique de l'Ouest.
Certains scientifiques (parmi lesquels on note Kary Mullis et Peter Duesberg) affirment qu'il n'existe pas de preuve formelle du lien entre VIH et Sida, et que la recherche scientifique en la matière s'avance donc sur un postulat infondé (voir à ce sujet un article cosigné par Peter Duesberg : [[1] (http://perso.wanadoo.fr/sidasante/pdf/bioscience_francais.pdf)]). La plupart des scientifiques réfutent cette thèse, indiquant que ce virus répond bien aux postulats de Koch, que la proportion de virus dans le sang est en corrélation avec l'évolution de la maladie, et qu'un mécanisme plausible de l'action du VIH a été proposé.
Adsorption et pénétration du virus dans la cellule.
Synthèse d'ADN proviral grâce à la transcriptase inverse. C'est lors de cette -synthèse que se produisent des erreurs de copie à l'origine de la variabilité génétique du VIH.
Intégration de cet ADN proviral au génome de la cellule infectée.
Transcription de l'ADN proviral en ARN génomique par l'ARN polymérase de la cellule hôte.
Synthèse des proteines virales
Assemblage des proteines virales et encapsidation de l'ARN. Cette dernière étape conduit à la formation de nouvelles particules virales qui sont libérées dans le milieu extra cellulaire par bourgeonnement.
Dès la primo-infection le virus se réplique activement dans l'organisme. Le système immunitaire hyperactivé compense partiellement la destruction massive des CD4+ en augmentant leur production, mais l'infection VIH persiste malgré tout, avec pour conséquence l'émergence et/ou la sélection de virus mutants qui échappent à la réponse immune de l'hôte. Pendant plusieurs années, les lymphocytes CD4+ semblent se renouveller rapidement malgré leur destruction par le virus, jusqu'à ce que l'épuisement des organes lymphoïdes centraux (thymus) ne permette plus leur régénération.
Le risque de dégradation immunitaire, et donc de progression clinique avec apparition de maladies opportunistes, est directement lié au niveau de réplication virale mesuré par la charge virale (taux d'ARN plasmatique).
Le VIH-2 est un rétrovirus qui a été isolé en 1986 chez des patients originaires de l'Afrique de l'Ouest, atteints du Sida mais séronégatifs pour le VIH-1.
Le VIH-2 se subdivise en sous-types A et B. Cependant les techniques de séquençage d’ADN ont récemment permis de caratériser les sous-types C, D et E. Des données récentes recueillies au Sénégal suggèrent que l’infection par le VIH-2 offre une protection partielle contre une surinfection par le VIH-1.
On retrouve le VIH-2 essentiellement en Guinée-Bissau où le taux de prévalence est le plus élevé, au Cap Vert, au Sénégal, en Côte d’Ivoire, en Gambie, mais aussi au Mali, au Ghana, en Sierra Leone, au Libéria. La présence de VIH-2 dans certains pays éloignés comme l'Angola et le Mozambique, l'Inde, le Brésil ou Cuba est attribuée aux relations commerciales et maritimes des anciennes colonies ou comptoirs Portugais.
Ce sont les mêmes que pour le VIH-1, sexuels, sanguins et materno-fœtal, mais avec une transmissibilité moindre. En Afrique, la transmission hétérosexuelle reste le pricipal mode de contamination.
Sur la classification de manière plus générale des virus, nous vous invitons à lire le document biologie des virus proposé par l'Inserm.(p5 : les variations antigéniques sont désignées par convention entre les virologues H0, H1, H2, H3, N1 et N2)
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter