Question d'origine :
J'aimerais avoir une brève biographie de la comtesse de Boigne, qui a écrit ses mémoires.
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 21/02/2005 à 22h44
Voici l'une des (rares) biographies que l'on peut trouver sur le web :
La comtesse de Boigne - Éléonore Adèle d'Osmond, comtesse de Boigne (1781-1866), est célèbre grâce à ses précieux Mémoires incontournables pour la connaissance historique de la Restauration et de la monarchie de Juillet. Durant son enfance, à Trianon, la reine Marie-Antoinette la caressait parfois. Amie d'enfance de la reine Marie-Amélie, elle fut monarchiste mais très libérale. Son salon parisien de l'Hôtel de Lannion, rue de Bourbon (maintenant 79, rue de Lille), celui de la rue d'Anjou (1830) et ses dîners du dimanche soir à Châtenay, ont attiré les grands acteurs de la vie politique et diplomatique de son temps.
Un trio indéfectible dominait les invités de ce salon ouvert au début de l'hiver de 1819, soit Charles-André Pozzo di Borgo, compte puis duc; Auguste Viesse, maréchal de Marmont, duc de Raguse, compagnon d'armes de Napoléon; l'amie de Mme Boigne, Adélaïde de Flahaut; et enfin Étienne-Denis Pasquier, baron puis duc, chancelier de France. Ajoutons Louis-Philippe, duc d'Orléans et roi des Français; Marie-Amélie, princesse de Bourbon-Sicile, duchesse d'Orléans et reine des Français; Adolphe Thiers, Juliette Récamier et l'auteur Prosper Mérimée. Outre Honoré de Balsac, figurait aussi un duo, celui des inséparables frères Edmond et Jules de Goncourt.
Épouse de Benoit de Boigne qui s'était couvert de gloire aux Indes, la comtesse de Boigne aura vu, durant son existence, se défiler onze règnes et régimes différents.
source : Salons, site personnel canadien.
Vous pouvez également consulter cet article du magazine Lire dont voici un extrait :
En un temps où le moindre plumitif se gonfle de l'importance de l'écrivain, la caustique simplicité du style de la comtesse fera toujours sourire. Voilà une de nos plus grandes mémorialistes qui, sans ambages, rédige pour son cher neveu le récit de sa vie d'exception. Prétend-elle écrire un livre? Nullement. Tout au plus une causerie de vieille femme, les récits d'une tante, selon son humble expression, à l'usage du «lecteur, s'il y en a». Pourtant, Adèle, fille aînée du marquis d'Osmond, lui-même aristocrate éclairé, a tout vécu, de la monarchie agonisante à la révolution de 1848. Enfant, elle sautille sur les genoux de Louis XVI et fait les délices de Versailles, sans omettre d'épingler une étiquette corsetée d'une rigueur ridicule. Immigrée à Londres, pendant la Terreur, à quinze ans, elle tombe sur le malheur de sa vie: le général de Boigne, son époux. Un homme instable, coléreux et tyrannique. Sous l'Empire, elle rentre à Paris et se voit dans l'obligation d'être assidue à la cour de Napoléon, que la nouvelle noblesse d'Empire rend peu fréquentable.
Ses "Récits d'une tante. Mémoires de la comtesse de Boigne née d'Osmond" sont consultables en texte intégral sur Gallica.
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 22/02/2005 à 09h26
Pour une biographie plus complète, vous pouvez consulter l’ouvrage de Françoise Wagener intitulé « La comtesse de Boigne », présent à la bibliothèque municipale de Lyon dont voici un extrait de la 4e de couverture :
Née à la cour de Versailles, grandie en Angleterre en émigration, Mme de Boigne fait patrtie jusqu’à la fin de l’Empire des cercles d’opposition du faubourg Saint-Germain et se lie avec Mme de Staël, Mme Récamier et Chateaubriand. Sous la Restauration, elle joue un rôle social éminent. Son salon réunit les grands acteurs de la vie politique et diplomatique. Amie d’enfance de la reine Marie-Amélie, elle assiste au règne de Juillet de l’intérieur du Palais-Royal et des Tuileries. Sans jamais renier son appartenance à la vieille aristocratie, elle saura accompagner le changement. De fidèles amitiés, dont celle de Mérimée, soutiennent sa vieillesse. Pour se distraire, elle écrira ses Mémoires.
En retraçant l’itinéraire de cette grande dame libérale, Françoise Wagener révèle les accidents qui ont jalonné sa vie personnelle, mais aussi l’unité de celle-ci. Elle éclaire les trois figures masculines qui ont compté pour Mme de Boigne : son père, le marquis d’Osmond ; son mari, le prestigieux général de Boigne qui fit fortune aux Indes ; et le chancelier Pasquier, un de nos plus grands hommes d’Etat.
Ainsi que la notice du dictionnaire de biographie française présente en document joint.
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