Question d'origine :
Bonjour, je cherche à répertorier les surnom que les lyonnais peuvent donner à leur monuments les plus emblématiques. Tel la tour de la Part-Dieu surnommée le Crayon. Y en a-t-il d'autre ? Et confluence s'en est-il vu attribuer ?
Cordialement.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 07/05/2012 à 08h17
Bonjour,
Si nous désignons plutôt par surnom ce qui relève des mots familiers issus de la tradition orale, alors certains monuments lyonnais ont effectivement été surnommés. Pour mémoire, nous avons fait une liste non exhaustive de ceux que nous connaissons…certains sont assez astucieux !
La colline de Fourvière
- Un classique plutôt irrévérencieux, l’Eléphant renversé, pour la basilique de Fourvière.
- Tout proche, laTour Eiffel pour l’antenne relais et l’émetteur de télévision, mais dont la paternité n’est pourtant pas à rechercher chez cet architecte.
- Restons sur la colline de Fourvière : la Ficelle indistinctement pour l’un et l’autre des deux funiculaires, certainement par métonymie par rapport au câble qui sert à tracter les wagons.
- Un surnom également répandu : les 24 colonnes pour le Palais de Justice historique de Lyon sur les quais de Saône. S’y trouvent encore les Cour d'Appel et Cour d'Assises. Le fameux architecte Baltard a en effet disposé vingt-quatre colonnes corinthiennes sur son imposante façade. Ce monument a récemment fait l’objet d’un Point d'Actu de la Bibliothèque Municipale de Lyon.
- Juste en face, nous pouvons emprunter la Girafe, désignant parfois la passerelle du Palais de Justice, par rapport à ses haubans à la forme étonnante. Citons un article du Progrès de Laurence Bufflier, daté dimanche 20 avril 2003 : « L'architecte travailla alors à l'esthétisme de l'ouvrage. Le mât fut pensé en triangle et le contrepoids masqué par une sculpture. Restait le problème du tablier que Charles Delfante souhaita le plus mince possible. Mais les volets anti-vents, obligatoire pour ce type de passerelle qui risque de se mettre en vibration et de se retourner, gâchaient toute sa ligne. » Le souci d’esthétisme a été reconnu par la tradition, mais d’une manière finalement assez cocasse !
La Ligne Maginot désigne souvent l’échangeur de Perrache qui a littéralement coupé en deux la pointe de la presqu’île. Juste à côté, l'expression de derrière les voûtes a longtemps désigné ce qui était autrefois un quartier plutôt mal-aimé.
On trouve le Gros caillou, débris morainique dont le nom est ancré dans les mœurs au point d’avoir donné son nom à un parking. Mais le Gros caillou est-il un monument ? dans le cœur des croix-roussiens sans aucun doute…
La salle 3000, a été surnommée la soucoupe volante pour sa forme audacieuse, bien qu’on puisse l’observer en surplomb en passant en train !
- La tour du quartier de la Duchère (60 mètres de haut et de 26 étages), labellisée « Patrimoine du XXème siècle » le 10 mars 2003, est parfois appelée la Râpe à fromage.
- Certains esprits taquins ont déjà surnommé Mimolette l’étonnant immeuble orange des architectes Jakob et MacFarlane dans le quartier de la Confluence.
- Pour rester dans ces métaphores, une réponse du Guichet qui par de l'Opéra : « surnommé "la quenelle" ou encore "le grille pain" ».
Enfin, plutôt une expression qu’un surnom mais concernant un monument incontournable et souvent cité par les Lyonnais : le cheval de Louis XIV, sur la place Bellecour. On dit souvent se donner rendez-vous sous la queue du cheval.
Il est par ailleurs difficile de séparer les surnoms des toponymes, c’est-à-dire des noms relevant majoritairement de l’écrit, par exemple pour la Fosse aux Ours. Voir la question du Guichet citée plus haut sur la Fosse aux Ours qui tire son nom d'un ancien passage souterrain.
Il semble qu’aucun ouvrage ne traite de cette question. Aussi, si vous devez mener des recherches plus avant, nous vous conseillons de faire des recherches dans la Dossiers de Presse en Rhône-Alpes. Vous trouverez grâce à cet outil les références des articles qui vous intéressent, mais il faudra venir à la bibliothèque municipale de la Part-Dieu précisément pour pouvoir consulter l’intégralité des articles de ces dossiers de presse.
En vous rendant dans l’une des bibliothèques du réseau de la Ville de Lyon, vous pouvez également consulter les archives (avec des systèmes de recherche plein-texte) du Progrès et d’autres titres. Cette base s’appelle Europresse. La bibliothèque municipale permet son accès, ce qui peut être utile sur un sujet tel que le vôtre.
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