Gilles Le Muisit (1272-1352)*

Réponse du département du Fonds ancien

Vous trouverez une biographie succincte de Gilles le Muisit dans le Dictionnaire des lettres françaises. Le Moyen Age, Fayard, 1992 :
« Il est né en janvier 1272, vraisemblablement à Tournai où il fit ses études. Il est probable qu’il effectua un court séjour à Paris à la Faculté des arts mais qu’il n’alla pas jusqu’à la licence. En tout cas, il ne fréquenta ni la Faculté de théologie ni celle de droit canon. Le 2 novembre 1289, il prit l’habit à Saint-Martin de Tournai ; il y restera jusqu’à sa mort, à plus de quatre-vingt ans (…) Le 30 avril 1331, il était élu abbé à l’unanimité (…) Gilles s’occupa de façon remarquable de son monastère qu’il avait trouvé en piteux état et dont il parviendra à rétablir la situation financière désastreuse. Mais cela ne lui aurait pas valu de passer à la postérité, s’il n’avait eu soin de consigner régulièrement les principaux événements dont il avait eu connaissance (…) Son activité littéraire n’a véritablement commencer qu’après 1346, lorsqu’il se mit à perdre la vue sous le coup de la cataracte ; en 1348, il était devenu complètement aveugle. Incapable d’inaction, il se mit dès 1347 à composer et à dicter sans trêve, en latin et en français, en prose et en vers, des ouvrages historiques et moraux (…) Il mourut le 15 octobre 1353. Gilles le Muisit a laissé quatre traités historiques ou Tractatus, deux mémoires administratifs et plusieurs milliers de vers transcrits dans quatre manuscrits contemporains. Son œuvre historique concerne d’une part son abbaye (Tractatus primus et secundus) d’autre part l’histoire de Tournai et du comté de Flandres (Tractatus tertius et quartus). »

Ce dictionnaire vous donne les éléments bibliographiques essentiels parmi les quels :

Chronique et annales de Gilles Le Muisit, abbé de Saint-Martin de Tournai : 1272-1352 / publiées, pour la Société de l'histoire de France, par Henri Lemaître, Paris, Laurens, 1906.

Charles-Victor Langlois, La vie en France au Moyen Age: d'après quelques moralistes du temps.

A Coville, Histoire littéraire de la France. 37, Suite du quatorzième siècle / Académie des inscriptions et belles lettres.

A. D’Haenens, "Gilles Li Muisis historien", Revue bénédictine, t. 69 (1959), p.258-286.

Bernard Guenée, Entre l'église et l'état : quatre vies de prélats français à la fin du Moyen-âge : XIIIe - XVe siècle, p. 87-124.

Enfin, Jean-Marc Boudier a soutenu en 1998 une thèse sur La sensibilité humaine et l’inspiration religieuse dans l’œuvre de Gilles Le Muisit (1272-1353). Cette thèse est accessible à la bibliothèque de la Sorbonne.