la photographie japonaise*

Réponse du département Arts et Loisirs


La photographe Rinko Kawauchi est née en 1972 dans la préfecture de Shiga, au Japon. Ses trois premiers ouvrages Utatane (Petit homme), Hanabi (Feux d'artifice) et Hanako, publiés en 2001 chez l'éditeur japonais Little More, ont fait sensation dans le monde de la photographie. Elle vient d'en sortir un quatrième : Aila, qui a fait l'objet d'une exposition au California Museum of Photography, sur lequel vous trouverez un article qui commente son oeuvre accompagné d'une rapide biographie.

Elle va prochainement être exposée, du 18 mars au 5 juin 2005, à la Fondation Cartier (Paris). C'est sa première exposition personnelle en Europe.
Un catalogue, dont la date de parution est prévue à la date d'ouverture de cette exposition, sera publié à l'occasion. Il aura pour titre Cui cui.
Invitée par Martin Parr, elle a déjà exposé lors des rencontres d'Arles 2004.

Sources : Le site de la Fondation Cartier, où vous trouverez déjà un court texte, dans la partie "En ce moment" puis "Expositions à venir".
Le Catalogue des rencontres internationales de la photographie d'Arles 2004 ; ainsi que leur site, qui va prochainement être remis en ligne.
Pour finir, voici quelques images sur le site de la Galerie Cohan and Leslie, qui la représente à New York.

bonjour,

merci beaucoup pour les renseignements sur la photographe Rinko Kawauchi. Mais il me manque sa position dans l'histoire de la photographie japonaise. Fait-elle partie d'un courant , a-t-elle des prédécesseurs...? Qu'y a t il de spécifiquement japonais au sens culturel dans sa démarche? Merci par avance. Luc Desbenoit

Réponse du département Arts et loisirs

Cette photographe est jeune (elle est née en 1973), et comme il a déjà été dit dans la réponse précédente, elle a connu un succès fulgurant : elle s'inscrit donc dans le paysage de la photographie japonaise, et même mondiale, d'aujourd'hui...

Quant à la replacer dans l'histoire de la photographie japonaise, et dire tout de go si son travail est symptomatique ou non de "quelque chose de japonais au sens culturel du terme", cela est ambitieux en quelques lignes... et sans connaître à fond son travail ; en supposant aussi qu'une telle notion existe réellement et que ces images du quotidien, de l'ordinaire, de l'intime et du familial, cette réflexion autour de la fragilité des choses et de leur beauté parfois trompeuse, est plus représentatif du Japon que des tendances de la photographie d'aujourd'hui en général.
Peu de textes, en français du moins, ont été écrits sur son travail, attendons plutôt la parution de son catalogue (le 18 mars 2005), et les articles qui ne manqueront pas de paraître dans la presse spécialisée en art et en photographie (de Beaux-arts magazine à Photo-nouvelles).

Quelques pistes cependant peut-être :
--> son travail est très différent de celui des photographes des années d'après guerre (voir par exemple le livre chez Marval "Japon 1945-1975, un renouveau photographique") ; des photographes comme Moriyama, Hosoe, Araki... faisaient des images en noir et blanc, très graphiques et aux contrastes marqués, avec des gros plans extrêmement frappants... Tout un courant de photographie plus sociale s'était aussi développé.
--> dans un article de la revue "Giant robot" cité sur le site de la galerie new-yorkaise qui la représente, il est dit que "although the Tokyo-based artist's work generally involve everyday occurences, she captures something special in each image" : ceci est la remarque d'un critique isolé, mais apparemment Rinko Kawauchi serait donc dans la mouvance des artistes du Tokyo contemporain.