Question d'origine :
Peut-on répertorier et hiérarchiser les facteurs de la réussite scolaire (par exemple au lycée ?) ?
Réponse du Guichet
bml_soc
- Département : Société
Le 16/02/2005 à 10h58
Les formules pour lutter contre l’échec scolaire et donc favoriser la réussite de tous les élèves ont été nombreuses toutes ces dernières années. Certaines ont été maintenues, d’autres abandonnées. Aussi, il semble difficile de les répertorier et de les classer actuellement, alors même qu’un projet de loi portant sur l’avenir de l’école est en discussion à partir du 15 février 2005 à l'Assemblée nationale.
Voici une bibliographie sélective d’ouvrages, articles de presse et sites Internet pour vous aider à appréhender la problématique de la réussite et de l’échec scolaires :
*Ouvrages :
- Liste d'ouvrages parus depuis 1998 et consultables à la Bibliothèque
A noter plus particulièrement :
- Réussir ou échouer à l’école : une question de contexte / jean-Marc Monteil et Pascal Huguet
- Le défi éducatif : des situations pour réussir / sous la dir. de Marie-Christine Toczek, Delphine Martinot, Editions Armand Colin
- Peut-on lutter contre l’échec scolaire / Marcel Crahay
- Pour la réussite de tous les élèves : rapport de la Commission du débat national sur l’avenir de l’école par Claude Thélot
NB : ce rapport est accessible en ligne (format pdf) sur le site de La documentation française
- Culture écrite et inégalités scolaires : sociologie de l'échec scolaire à l'école primaire / Bernard Lahire
Résumé : Que signifie " échouer " ou " réussir " à l'école primaire ? Comment comprendre les difficultés éprouvées par des élèves d'origine populaire en lecture-écriture, grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, expression orale et expression écrite ? Comment se construisent, jour après jour, les processus d'" échec scolaire " dans les salles de classe ? Ce livre tente de répondre à ces questions, en procédant à l'étude détaillée des pratiques et des productions scolaires d'élèves du cours préparatoire au cours moyen 2e année en français. Soulignant le rôle central du rapport au langage dans la production des différences scolaires, l'auteur fonde son analyse sur une sociologie de l'éducation informée des travaux anthropologiques et historiques concernant la spécificité des cultures écrites. Il entend ainsi rendre raison de l'" échec scolaire " du double point de vue d'une anthropologie de la connaissance et d'une anthropologie du pouvoir
- L’école des chances : qu’est ce qu’une école juste ? /François Dubet, Ed. du Seuil, 2004
Résumé : Qu'est-ce qu'une école juste ? C'est une école qui distingue le mérite de chacun indépendamment de sa naissance ou de son origine sociale. Telle est la réponse la plus courante et peut-être la plus forte. Reste qu'en pratique, la compétition du mérite n'empêche pas les inégalités sociales d'hypothéquer les destins individuels et ne préserve nullement les perdants d'une humiliation d'autant plus cruelle qu'on les a persuadés de leur médiocrité. Or, en démocratie, la justice se mesure d'abord au sort réservé aux plus faibles. Cet essai se place résolument du point de vue des vaincus du système. " L'école des chances " exige un redéploiement de notre conception de l'égalité. Comment mieux traiter ceux qui ont moins ? Comment fonder une culture commune ? Comment conjurer le verrouillage des destins sociaux par le diplôme ? Comment respecter la personne quand on sanctionne l'élève ? Autant d'interrogations qui appellent un peu de courage et d'audace : l'avenir de l'école ne se tient pas dans son passé.
François Dubet est sociologue à l'université de Bordeaux II, et directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales. Il a publié de nombreux ouvrages sur la question scolaire, dont les Lycéens (Le Seuil, 1991), l'Hypocrisie scolaire (en collaboration avec Marie Duru-Bellat, Le Seuil, 2000) et le Déclin de l'institution (Le Seuil, 2002)
*
- Pierre Bourdieu et le positionnement des individus in
Résumé : La moindre réussite scolaire des enfants issus des classes populaires ne pouvant bien sûr s'expliquer par des raisons génétiques, deux types d'analyses s'opposent.;Raymond Boudon, sociologue libéral, privilégie le comportement conscient des acteurs. Le jeune (ou sa famille) décide de poursuivre ou non ses études en fonction d'un calcul coût-avantage. Ainsi, le coût financier, social et psychologique est lourd pour un jeune de milieu aisé choisissant des études courtes, et l'est également pour un jeune de milieu modeste choisissant des études longues. Même si l'héritage culturel existe, la réussite scolaire n'est qu'une décision individuelle dictée par le calcul et non contrainte par l'institution.;Pour Bourdieu, au contraire, les enseignants, les parents et l'ensemble du milieu scolaire tendent sans le savoir à reproduire l'ordre existant ; et si les enfants de milieu modeste n'intègrent quasiment jamais les grandes écoles, c'est moins par manque de moyens économiques que parce que les codes sociaux tiennent une place importante dans le jugement implicite porté par les enseignants. Ceux qui disposent d'un capital culturel (ensemble d'atouts devant tout au milieu social) pourront ainsi seuls franchir les obstacles. Le capital social (fréquentation des mêmes lieux et des mêmes évènements ; mêmes pratiques) est également très important : il permet d'obtenir une reconnaissance sociale par les agents opérant au sein du même champ. On peut ainsi parler de détermination sociale reproduisant les différences existantes. Ainsi, pour en revenir à l'école, sa fonction n'est pas seulement de trier, mais de légitimer ce tri de façon qu'on le croie fondé seulement sur le mérite et le travail ; il en est de même pour l'ensemble des dispositifs assurant le fonctionnement d'une société hiérarchisée où les dominés acceptent d'être relégués au bas de l'échelle.;On peut dire que, pour Bourdieu, le moindre de nos comportements participe d'une stratégie sociale, fût-elle inconsciente ou dictée par le milieu.
- « L’echec de l’école pour tous » in
Résumé :
• Ecole : peut mieux faire. L’école fonctionne mieux que l’image caricaturale qui en est souvent donnée. Mais il ne faut pas nier les difficultés : échec scolaire, inégalités, violence. La réforme Fillon affiche de bonnes intentions, mais il n’est pas sûr qu’elle soit à la hauteur des enjeux.
• L’échec de l’école pour tous
L’école française favorise les couches déjà favorisées de la population. Les mesures proposées par François Fillon ne sont pas à la hauteur de l’enjeu.
• Le niveau monte toujours
La démocratisation n’a pas entraîné une baisse du niveau moyen. Bien au contraire.
• Chômage : l’école bouc émissaire
Le chômage de masse, et notamment le fait que 18 % des 15-29 ans soient sans travail, est-il la faute à l’école ? L’accusation ne tient guère la route, même si l’école n’est pas exempte de toute responsabilité.
• Comment l’école a changé
Le nombre d’élèves a explosé entre la Seconde Guerre mondiale et le milieu des années 90. Depuis, le mouvement semble à l’arrêt. Le temps de passer à la qualité ?
- Enseignement : quelle démocratisation ? in
- Enseignement : quelle démocratisation / Pierre Merle, p. 71-77
Des « boursiers » aux « malgré nous » des études longues / Stéphane Beaud, p. 78
- Les causes de l’inégalité des chances scolaires et pistes pour la réduire / Raymond boudon, p. 79-81
- Les politiques de lutte contre l'échec scolaire restent peu efficaces in Le Monde, 7/02/2005
Résumé : « Alors que M. Fillon prévoit d'instaurer un contrat individuel de réussite éducative (CIRE) pour les élèves en difficulté, un rapport dresse un bilan critique sur les politiques engagées depuis trente ans. Malgré de nombreuses réformes, 150 000 jeunes sortent chaque année sans qualification….
15 % des élèves ne maîtrisent pas les compétences de base. La difficulté scolaire s’apprécie selon différents critères : les compétences, les notes obtenues au diplôme national du brevet, la lecture, la qualification…..
- Ministère de l'éducation nationale
- Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire : bibliographie offrant moult références de documents sur la réussite scolaire
- intervention de Gérard Chauveau à la 2ème Université d'automne du SNUIPP en 2002 : Les facteurs de la réussite scolaire
Gérard Chauveau est chercheur au Cresas, centre de recherche de l’éducation spécialisée et de l’adaptation scolaire, dépendant de l’INRP (Institut national de recherche pédagogique
- Les cahiers pédagogiques
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