Question d'origine :
Bonjour à tous,
Les animaux invertébrés sont-ils sensibles à la douleur ?
Merci de votre réponse et bonne journée à vous !
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 05/10/2011 à 09h37
Réponse du service Guichet du Savoir
Bonjour,
Dans nos deux réponses Insectes et douleurs et mollusques et souffrance – que nous vous invitons à consulter - apportées sur la notion de souffrance chez les insectes.
Nous indiquions qu’il était impossible de se prononcer avec certitude sur la question de la capacité des insectes à éprouver la douleur et mentionnions qu’en définitive peu d’études avaient été consacrées à cette thématique. Depuis, les scientifiques ne semblent guère s’être intéressés à cette problématique. En effet, alors que des ouvrages comme Les insectes ont-ils un cerveau ? ou Les insectes en 300 questions / réponses posent des centaines de question sur les insectes, aucune ne porte sur la notion de douleur ou de souffrance.
Néanmoins, dans la revue Cerveau et Psycho (n°30, novembre - décembre 2008), René Misslin pose la question de savoir si les animaux ont une conscience et s’ils éprouvent de la douleur.
L’auteur souligne que jusqu’à la théorie de l’évolution énoncée par Lamarck et popularisée par Darwin, on considérait que les animaux, privés d’âmes étaient de pures machines insensibles et inconscientes, théorie défendue par le philosophe Descartes. Depuis les philosophes et les biologistes ont travaillé sur la notion de conscience et de réflexes et montré qu’il existait différents niveaux de conscience.
Par exemple, dernièrement, le physiologiste Grover Pitts s’est demandé si la structure du système nerveux des poissons rendait possible l’expérience de la douleur. D’après ce chercheur, les structures nerveuses que l’on pense être associés à la douleur sont présentes chez les mammifères, les reptiles, les amphibiens et les poissons. Il y a donc lieu de supposer que toutes ces espèces sont susceptibles de ressentir une certaine expérience de la douleur.
Toutefois, certains scientifiques comme le zoologiste James Rose réfutent l’idée que les poissons puissent éprouver de la douleur…
Vous voyez donc que l’idée de souffrance chez les animaux est loin de faire l’unanimité et qu’à l’heure actuelle il est impossible de se prononcer pour telle ou telle hypothèse.
En guise de conclusion, nous reviendrons cependant sur les considérations de René Misslin qui écrit qu’il est évident que la perception de la douleur, thème si souvent évoqué lorsqu’on parle des animaux, est d’autant plus aiguë que le niveau de conscience de l’animal en question est plus développé
Nous savons bien aujourd’hui qu’il existe au moins deux circuits neuronaux de la douleur, l’un récent, présent chez les mammifères, l’autre, ancien, propre à tous les vertébrés, et que ces deux systèmes suscitent des expériences douloureuses de qualité et d’intensité différentes.
Bonjour,
Dans nos deux réponses Insectes et douleurs et mollusques et souffrance – que nous vous invitons à consulter - apportées sur la notion de souffrance chez les insectes.
Nous indiquions qu’il était impossible de se prononcer avec certitude sur la question de la capacité des insectes à éprouver la douleur et mentionnions qu’en définitive peu d’études avaient été consacrées à cette thématique. Depuis, les scientifiques ne semblent guère s’être intéressés à cette problématique. En effet, alors que des ouvrages comme Les insectes ont-ils un cerveau ? ou Les insectes en 300 questions / réponses posent des centaines de question sur les insectes, aucune ne porte sur la notion de douleur ou de souffrance.
Néanmoins, dans la revue Cerveau et Psycho (n°30, novembre - décembre 2008), René Misslin pose la question de savoir si les animaux ont une conscience et s’ils éprouvent de la douleur.
L’auteur souligne que jusqu’à la théorie de l’évolution énoncée par Lamarck et popularisée par Darwin, on considérait que les animaux, privés d’âmes étaient de pures machines insensibles et inconscientes, théorie défendue par le philosophe Descartes. Depuis les philosophes et les biologistes ont travaillé sur la notion de conscience et de réflexes et montré qu’il existait différents niveaux de conscience.
Par exemple, dernièrement, le physiologiste Grover Pitts s’est demandé si la structure du système nerveux des poissons rendait possible l’expérience de la douleur. D’après ce chercheur, les structures nerveuses que l’on pense être associés à la douleur sont présentes chez les mammifères, les reptiles, les amphibiens et les poissons. Il y a donc lieu de supposer que toutes ces espèces sont susceptibles de ressentir une certaine expérience de la douleur.
Toutefois, certains scientifiques comme le zoologiste James Rose réfutent l’idée que les poissons puissent éprouver de la douleur…
Vous voyez donc que l’idée de souffrance chez les animaux est loin de faire l’unanimité et qu’à l’heure actuelle il est impossible de se prononcer pour telle ou telle hypothèse.
En guise de conclusion, nous reviendrons cependant sur les considérations de René Misslin qui écrit qu’il est évident que la perception de la douleur, thème si souvent évoqué lorsqu’on parle des animaux, est d’autant plus aiguë que le niveau de conscience de l’animal en question est plus développé
Nous savons bien aujourd’hui qu’il existe au moins deux circuits neuronaux de la douleur, l’un récent, présent chez les mammifères, l’autre, ancien, propre à tous les vertébrés, et que ces deux systèmes suscitent des expériences douloureuses de qualité et d’intensité différentes.
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