Question d'origine :
quels sont les champignons commestibles qui peuvent vivre en symbiote avec le hetre(fagus sylvatica);le charme commun(carpinus betulus);le pin sylvestre(pinus sylvestris). ?
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 07/02/2005 à 15h44
La symbiose
Les champignons vivent sur les racines de certains arbres. Ils s'apportent mutuellement des avantages qu'ils n'auraient pas les uns sans les autres.
Certains arbres ne peuvent vivre dans un sol neuf sans leurs champignons.
Ex : cèpes ...
Grâce à ces trois modes de vies, il est plus simple pour les mycologues de trouver telle où telle variété de champignons, selon le type d'endroit, de sol, ou d'essence de l'arbre
Le mode de vie des champignons s'est orienté vers trois spécialisations : la symbiose, le saprophytisme et le parasitisme. Une grande partie des champignons qui poussent sur le sol en forêt sont intimement liés aux arbres par symbiose. Cette association, nommée mycorhize, se fait entre les extrémités des racines d'un arbre et l'appareil végétatif d'un champignon.
Source : mycomontréal
Il semble assez difficile de répondre très précisément à votre question car "
Voici une liste de quelques-uns des champignons que l'on peut rencontrer en relation avec le pin sylvestre :
- amanita muscaria, pantherina, rubescens, spissa, juquillea
- boletus pinicola
- cenococcum graniforme
- chalciporus piperatus,
- clitopilus prunulus
- cortinarius trivialis
- elaphomyces granulatus
- entoloma madidum, rhodopolium, ...
Mais beaucoup d'entre-eux peuvent aussi se retrouver avec d'autres conifères ou même des feuillus. La spécificité des champignons mycorhiziens est en effet très variable : certains peuvent s'associer à des hôtes très divers, au contraire d'autres se rencontrent seulement en compagnie d'arbres bien précis. Parmi ceux dont le spectre d'hôte est très large, on trouve par exemple :
- rubescens : sapins, épicéas, pins, chênes, hêtres ...
- amanita muscaria : épicéas, pins, bouleaux ...
- Laccaria laccata : Conifères, Fagacées, Betulacées, Eucalyptus ...
On en trouve cependant un grand nombre qui ont une préférence marquée pour une famille donnée, ainsi :
- les Lactarius du groupe dapetes, Lactarius deliciosus, L. sanguifluus ..., sont inféodés à la famille des Pinacées, de même que Gomphidius viscidus et G. glutinosus,
- amanita caesarea se rencontre avec les Fagacées : chêne, châtaigniers.
D'autres se restreignent aux espèces d'un même genre :
- les Suillus luteus, granulatus, bovinus, variegatus, sont des compagnons fidèles de nos pins tandis que les mélèzes sont presque toujours suivis par Suillus grevillei. (Toutefois en Amérique du Nord on le trouverait aussi avec certains pins, d'après Trappe),
- si l'on veut rencontrer Gyrodon lividus, il faut chercher des aulnes ou bien des saules pour Tricholoma cingulatum.
Enfin, il semble exister des spécialisations bien plus étroites, c'est aussi le cas de certains bolets.
Suillus placidus est un hôte des seuls pins à 5 aiguilles : Pinus strobus (pin de Weymouth) et P. cembra (l'Arolle) et ce ne serait qu'avec ce dernier que l'on rencontrerait S. Plorans.
La spécialisation paraît très marquée pour un certain nombre de bolets rudes : Leccinum aurantiacum avec populus tremula (d'où le nom languedocien de "Tremoulet", son association avec le "Tremoul" ayant été constatée depuis bien longtemps), ce même arbre héberge aussi L. duriusculum qui lui semble strictement inféodé. On récoltera L. quercinum sous les chênes à feuillage caduc et L. Corsicum sous les chênes verts. Bouleax et charmes sont les hôtes d'autres espèces.
Les spécialisations peuvent être très diversifiées au sein d'un même genre. Cela a été en particulier montré pour les Hebeloma par Bruchet (1973). On ne trouve pas les mêmes champignons dans les peuplements pionniers (Bétulacées, Cistacées) que dans les peuplements climaciques. Cela implique la notion de successions mycorhiziennes parallèles à celles de successions de peuplement végétal. On remarque aussi la spécialisation de certains Hebeloma à des milieux particuliers : tourbières, haute montagne."
Source : Ecologie des champignons.
Vous trouverez d'autres renseignements sur la symbiose mycorhizienne en consultant le site de l'Office National des Forêts.
De nombreux ouvrages sur les champignons vous indiqueront s'ils sont comestibles ou non :
- Guide des champignons par milieu
- Larousse des champignons
- L'ABCdéaire des champignons
- Le champignon, ...
DANS NOS COLLECTIONS :
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