Question d'origine :
bonjour,
je souhaite savoir pourquoi le général de Gaulle est venu à Lyon en 1958 (octobre je crois) : contexte, but et contenu de la visite
Merci d'avance
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 08/07/2011 à 08h45
Bonjour,
Le général de Gaulle a effectué trois visites à Lyon après la guerre : en 1944, en 1958 et en 1963. Ainsi que le rappelle la presse lyonnaise d’octobre 1963 :
Ces deux dernières visites sont documentées au gré des reportages photographique de Georges Vermard que vous trouverez sur notre base photos.
Sa deuxième visite, le 5 octobre 1958, le général de Gaulle l’effectue dans le contexte très particulier du référendum qui s’est tenu le 29 septembre précédent pour soumettre aux français l’avènement de la Vème République. Sur fond tendu de guerre d’Algérie, c’est un plébiscite, surtout de la part des Algériens qui voient là la possibilité d’une sortie de la crise.
Le Progrès du 30 septembre 1958 :
Ce n'est ni un succès, ni une victoire pour le gouvernement du général de Gaulle : c'est un triomphe. Un raz-de-marée a emporté les positions les plus optimistes qui avaient pu être avancées par les défenseurs de la Constitution. Le général de Gaulle lui-même prévoyait que le total des suffrages positifs atteindrait peut-être 70 %. Or, ce pourcentage a été largement dépassé : à 1 h. 30, ce matin, les résultats de tous les départements étant connus — sauf ceux de la région parisienne, où l'heure tardive de fermeture des bureaux a retardé le dépouillement, Mais où les chiffres connus confirment la tendance — 81 % des électeurs ont approuvé la Constitution.
En Algérie, où il a fallu retarder la fermeture des bureaux de vote, pour faire face à l'énorme vague des votants musulmans, 83 % des inscrits ont voté et 97 % des suffrages exprimés ont été favorables.
L’évènement est considérable dans la vie française, non Seulement du fait de l'adoption, à une majorité massive du projet des institutions nouvelles, mais en raison des enseignements politiques qu'il apporte, malgré une propagande menée vigoureusement depuis des semaines, le parti communiste a été abandonné par une partie importante des électeurs et des électrices qui lui avaient accordé leurs suffrages lors des précédentes consultations électorales.
Le P. C. subit donc une défaite sévère. Dans certaines villes, on peut parler sans exagération d'un « effondrement ».
Le total des « non » se révèle, en effet très inférieur aux chiffres qu’avaient obtenus les candidats communistes. Il en est ainsi à Lyon, notamment, où les « non » représentent, en gros, un peu plus de la moitié des voix recueillies par les candidats communistes, le 2 janvier 1956, aux dernières élections législatives. Et les pertes du parti communiste sont encore plus élevées que ne le laisserait apparaitre cette comparaison sommaire, puisque le camp des opposants compte, de toutes façons, une proportion d'éléments divers de gauche, de droite et d'extrême-droite.
Les minoritaires et les dissidents de la S.F.I.O. ont été, de leur coté, peu suivis. Au demeurant, les leaders du « non » ont été mis en minorité dans les localités ou les régions dont ils sont les chefs politiques : tel est le cas, parmi d'autres, de MM. Mendès-France, Mitterrand, Baylet, Tanguy-Prigent, Gouin, Daladier, etc.
Toutefois, il reste à savoir si cette cc mutation des suffrages »se retrouvera automatiquement lors des prochaines élections générales, où les luttes politiques et l'influence des hommes reprendront une partie de leur importance.
Une autre leçon de cette journée est le recul de l'abstentionnisme : le pays a voté massivement. Jamais depuis la Libération, , jamais en France on n'avait enregistré une telle proportion de votants : les Français — quel que soit leur vote — ont montré qu'ils avaient compris l'immense portée de l'acte du référendum ; il s'agit du destin national.
La France a donné, ainsi, une grande et digne leçon de civisme. Ce fait, à lui seul, mérite une mention réconfortante parce qu'il apporte un démenti à ceux qui prétendaient que l'indifférence triomphait dans une opinion apathique. La preuve semble donc faite que la désaffection passée visait des institutions dont le pays désespérait, et que l'espoir renaît avec la volonté de sauver la nation.
Enfin, accessoirement, le F.L.N. vient d'essuyer une défaite majeure. Il avait tenté par la terreur, les bombes et les attentats d'influencer le référendum : il a totalement échoué en métropole comme en Algérie. Ce qui sera aussi d'une importance capitale.
Dès demain matin, un Conseil de cabinet examinera l'ensemble des résultats et M. Pelletier, ministre de l'Intérieur, présentera un éventail de formules de loi électorale.
Le choix d'un mode de scrutin devient désormais urgent, mais la décision sera reportée à la semaine prochaine, en raison du départ qui aura lieu jeudi, du général de Gaulle pour l’Algérie.
La Constitution doit être promulguée le 5, octobre. À partie de cette date, nous entrerons dans un régime transitoire. En effet, le texte qui vient d'être soumis au suffrage universel précise, en ses derniers articles, ceci :
1° « Les institutions de la République prévues par la présente Constitution seront mises en place dans le délai de quatre mois à compter de sa promulgation.
2° Les mesures législatives nécessaires à la mise en place des institutions et, jusqu'à cette mise en place, au fonctionnement des Pouvoirs publics, seront prises en Conseil dei ministres,
3° « Le gouvernement pourra également prendre en toutes matières les mesures qu'il jugera nécessaires à la vie de la nation, à la protection des citoyens ou à la sauvegarde des libertés. »
Par conséquent, le gouvernement durant l'interrègne qui s'ouvrira entre la IV° République et la V' République, jouira de pouvoirs très étendus. Il ne s'agira de décide immédiatement des réformes fondamentales,
Mais les pouvoirs exceptionnels s'appliqueront sans tarder, d'une part, aux mesures destinées à lutter contre le terrorisme algérien dans la métropole, d'autre part à la préparation des lois organiques, appelées à compléter la Constitution !
MODIFIANT le programme de ses voyages, le général de Gaulle a décidé de se rendre à Lyon dimanche prochain 5 octobre, alors que sa visite avait été prévue pour le samedi.
Il est possible que le président du Conseil, au retour de son voyage en Corse, rentre d'abord à Colombey-les-Deux-Eglises avant de revenir à Lyon.
L'avion présidentiel atterrira vers 10 h., à Bron. Le cortège officiel se rendrait aussitôt place Bellecour où le général de Gaulle déposera une gerbe au monument de la Résistance.
Après s'être fait présenter dans les salons de la préfecture, les représentants des corps constitués le chef du gouvernement inaugurera le pont de Lattre-de-Tassigny au cours d'une brève cérémonie à laquelle assistera sans doute la maréchale de Lattre.
Un discours du général de Gaulle, du balcon de l'hôtel de ville, place des Terreaux terminera les manifestations officielles.
AUJOURD'HUI, naissance de la Ve République française. Le faire-part en paraît ce matin au « Journal officiel » sous la forme du décret de promulgation de la Constitution adoptée par le référendum du 28 septembre.
Aujourd'hui donc commence la période transitoire pendant laquelle vont être mises en place les nouvelles institutions. Régie par le titre XV de la Constitution (« dispositions transitoires ») cette période doit durer au maximum quatre mois (donc jusqu'au 5 février 1959) et prendre fin avec la réunion de la nouvelle Assemblée nationale.
En fait, M. Soustelle a déjà exprimé l'espoir du gouvernement que tout sera en place au début janvier. Notons en passant que ce délai de quatre mois est porté à six mois pour les institutions de la communauté, c'est-à-dire celles s'appliquant aux territoires d'outre-mer. Ceux-ci n'ont cependant que quatre mois pour faire leur choix : soit garder leur statut actuel, soit se transformer en département d'outre-mer de la République, soit enfin devenir, groupés ou non entre eux, États, membres de la communauté, et jouir de ce fait de l'autonomie interne.
Rappelons-les grandes étapes qui doivent jalonner cette période transitoire. Demain, M. Michel Debré, ministre de la Justice, procédera au sceau de la Constitution au cours d'une cérémonie solennelle qui réunira à la chancellerie plusieurs membres du gouvernement et de nombreuses personnalités.
Mardi, le premier Conseil de cabinet de la « V° » aura à choisir définitivement le mode de scrutin pour les élections législatives et examiner le plan de découpage des circonscriptions, ses décisions seront aussitôt après entérinées par un Conseil des ministres.
Le gouvernement adoptera également le calendrier qui sera suivi pour la mise en place, des institutions. On sait qu'il peut s'établir ainsi :
1) Premier et deuxième tour des élections législatives, sans doute les 23 et 30 novembre ;
2) Désignation des divers délégués municipaux au collège chargé d'élire le président de la République ;
3) Premier et éventuellement deuxième tour de l'élection du président de la République ;
4) Formation du gouvernement à la fin décembre ou au début janvier ;
5) Réunion de l'Assemblée nationale et entrée en fonction de la « V° »
Le régime transitoire
D'ici là, la France sera soumise au régime transitoire prévu, nous l'avons dit par le titre XV de la Constitution.
Ce régime se caractérise essentiellement par la réunion entre les mains du gouvernement du général de Gaulle des pouvoirs exécutif et législatif.
Selon l'article 92, en -effet « les mesures législatives nécessaires à la mise en place des institutions et, jusqu'à cette mise en place, au fonctionnement des pouvoirs publics seront prises en Conseil des ministres après avis du Conseil d'État, par ordonnance ayant force de loi ».
Et dans son dernier alinéa, cet article ajoute « dans les mêmes conditions le gouvernement pourra également prendre en toutes matières les mesures qu'il jugera nécessaires à la vie de la nation, à la protection des citoyens ou à la sauvegarde des libertés ».
Les premières de ces mesures ont déjà été adoptées la semaine dernière en Conseil de ministres et entreront en application dès leur promulgation demain. Ce sont les trois ordonnances qui constituent l'essentiel du plan antiterroriste mis au point par M. Pelletier, ministre de l'Intérieur. Cette semaine le gouvernement devra également approuver les premières lois organiques prévues par la Constitution.
Voyons enfin ce que deviennent pendant la période transitoire les institutions de la IV° République encore en fonction.
PARLEMENT : Sa session ordinaire est suspendue, et seul le gouvernement a autorité pour le convoquer. Les peuples des États membres de la communauté (tous les territoires d'outre-mer sauf la Guinée), continuent à être représentés au Parlement jusqu'à l'entrée en vigueur des mesures nécessaires à l'application du titre XII sur la communauté.
ASSEMBLER 'NATIONALE : Le mandat des députés viendra à expiration le jour de la réunion de la nouvelle Assemblée, c'est-à-dire au début de 1959. Il en sera de même pour les membres de l'Assemblée de l'Union française.
LE CONSEIL DE LA RÉPUBLIQUE • Ses membres forment le nouveau Sénat jusqu'à ce que des lois organiques règlent sa constitution définitive. Ces lois devront intervenir avant le 31 juillet 1959.
LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE : Ses pouvoirs viendront à expiration le jour de la proclamation des résultats de l'élection de son successeur.
En ce qui concerne le Conseil constitutionnel, création de la V° République, ses attributions seront conférées jusqu'à sa mise en place à une commission composée du vice-président du Conseil d'État, du premier président de la Cour de cassation et du premier président de la Cour des comptes.
Le Progrès du 6 octobre 1958 :
Lorsque peu après 9 heures, et rapidement, la brume s'éleva, sous son rideau on découvrit le spectacle ; on pouvait être rassurés. Déjà devant les immeubles, généreusement pavoisés, tout au long du parcours ou sur les places Bellecour et des Terreaux, la foule attendait, compacte, depuis longtemps sans doute. Les troupes rivalisaient de tenue, occupaient leurs emplacements, ici les alpins du « 9-9 », là les braves tirailleurs marocains, plus loin les chasseurs des 6' et 13' bataillons, les aviateurs...
La fête pouvait commencer... On n'eut guère à attendre pour en connaître le sens profond,
Lorsque, précédé d'un peloton de majestueux gendarmes motocyclistes, le cortège après avoir reçu ses premières ovations dans la traversée de Bron, des quartiers de Mon-plaisir et de la Guillotière, déboucha place Bellecour ce ne fut qu'un cri jailli spontanément de milliers de poitrines : « De Gaulle, de Gaulle ! » Un cri cent fois répété et toujours s'amplifiant. C'était le premier hommage des anciens combattants et des résistants qui, massés derrière leurs drapeaux, voyaient vers eux « la légende 'avancer à pas d'homme ». La légende et l'avenir...
Devant le Veilleur de pierre, comme lui immobile,. figé au garde-à-vous sur le trottoir qu'arrosa le sang de cinq héros de la Résistance lyonnaise, le général de Gaulle apparaissait vraiment ce qu'il fut durant les années les plus noires : tout à la fois le symbole du refus à l'abandon et le symbole de l'espoir.
C'est sous ce signe qu'hier, sans aucune note discordante, 200.000 Lyonnais l'ont acclamé. C'est sous ce signe que, soit à la préfecture, soit à l'hôtel de ville, parlementaires, conseillers généraux, maires de toutes les communes du département et de départements voisins, corps constitués étaient venus lui apporter, au nom des populations leur enthousiaste adhésion.
Pour tous, il ne faisait aucun doute que celui qui avait dans les conditions, les circonstances les plus difficiles et les plus tragiques, su libérer la patrie, pouvait seul, aujourd'hui, lui faire retrouver sa grandeur si dangereusement menacée.
Pouvait-on ne pas associer à ces manifestations le nom prestigieux du maréchal de Lattre de Tassigny ?
Par Mme de Lattre de Tassigny, portant si noblement son deuil : son époux et son fils unique, tous deux morts pour la France, le libérateur de Lyon était présent, hier, dans notre ville qu'il aimait tant et où il prenait tant plaisir à revenir souvent.
Le moment le plus émouvant fut bien celui où le général de Gaulle, apparut, place des Terreaux, sur le podium dressé au sommet de l'escalier de l'hôtel de ville. Une longue et immense clameur accueillait le chef du gouvernement, pâle d'émotion.
Un moment interdit devant l'ampleur de cette bruyante ovation, il allait bientôt, de sa voix forte, remercier Lyon dont le témoignage est le plus réconfortant qui puisse venir à lui « qui a l'honneur et la charge de porter en ce moment la responsabilité que l'on sait ».A son tour, c'est lui qui allait rendre hommage à notre ville, à sa grandeur, aux qualités de ses fils.
« Ici, vous avez tout ce qu'il faut pour être en tête du mouvement que nous commençons ; vous avez l'esprit d'entreprise, vous avez le courage, vous avez la sérénité, vous avez l'humanité. Ici, on sait ce qu'est un travailleur, on sait ce qu'est un effort. Or, c'est d'hommes, de travailleurs, d'efforts que la France a besoin sur la route du renouveau. Elle en a besoin pour elle... Elle en a besoin aussi pour tous ces peuples qui, au-delà des mers, sont alliés à son destin... Elle en a besoin vis-à-vis du monde où peu à peu nous la voyons reprendre la place qu'on lui doit, qu'elle mérite et qu'elle veut prendre, c'est-à-dire une place au premier rang des plus grands.,. »
C'était comme un appel à ce concours sans limite des volontés lyonnaises que le général de Gaulle lançait la formidable « Marseillaise » qui lui répondit n'était-elle pas un sincère acquiescement. De ses grands bras, il le saluait. Puis, descendu du podium, il allait se mêler un long moment à la foule, qui, à nouveau, l'acclamait, lui criait sa confiance et sa volonté de l'aider dans la rude tâche qu'il a entreprise.
Pour finir, le discours du général de Gaulle qui s’est tenu place des Terreaux à Lyon , retranscris par Le Progrès du 6 octobre :
Voici le discours prononcé hier matin, du perron de l'hôtel de ville de Lyon, devant la foule massée place des Terreaux, par le général de Gaulle.
Parmi tous les témoignages qui peuvent venir à celui qui a l'honneur et la charge de porter, en ce moment, les responsabilités que vous savez, il n'y en a pas un qui puisse être plus sensible, plus réconfortant, que celui de Lyon.
De tout mon cœur, merci à Lyon.
LYON, ville qui a 2.000 ans ; ville gauloise par excellence ; ville qui est liée de toutes les façons par ses monuments, par ses maisons, par son Rhône et par sa Saône et par tous ses habitants, à tout ce que la France, depuis si longtemps, a traversé d'épreuves, d'efforts et de gloire, Lyon, où je me souviendrai jusqu'au dernier jour de ma vie avoir atterri dans les jours de septembre 44, au lendemain de sa libération, sa libération par ses enfants, par les forces de l'intérieur du Rhône et par notre armée française, le tout sous les ordres du maréchal de Lattre de Tassigny, alors général ; Lyon, qui depuis, a traversé avec la France la période d'incertitude, de doute, où nous avons tous été plongés ; mais Lyon qui n'avait jamais perdu la certitude que la France et la ville par conséquent, sortirait un jour de ce doute et marcherait sur une route nouvelle qui serait celle de la grandeur, Lyon l'a marqué dimanche dernier, et de quelle façon magnifique, de façon, c'est le cas de le dire ; capitale. A Lyon, je dis pour cela aussi, au nom de la France : merci.
ET maintenant, l'avenir est devant nous. Pour le faire, comment la France ne compterait-elle pas d'abord sur Lyon, sur sa chère et noble ville. Ici, vous avez tout ce qu'il faut pour être en tête du mouvement que nous commençons.
Vous avez l'esprit d'entreprise, vous avez le courage, vous avez la sérénité et vous avez l'humanité. Ici, on sait ce qu'est un travailleur, on sait, ce qu'est un effort, On sait ce qu’est d'homme et de travailleurs, d'efforts que la France a besoin maintenant sur la route du renouveau. Elle en a besoin pour elle, de manière à se transformer ; elle en a besoin aussi pour tous ces peuples qui, au-delà des mers, sont liés à son destin, en particulier ceux de l'Afrique du Nord, ceux d'Algérie, ceux de l'Afrique noire, de Madagascar, des Antilles: et même de ces terres lointaines d'Océanie qui sont sous notre drapeau. Elle en a besoin aussi, la France, d'hommes, d'efforts et de labeur, elle en a besoin vis-à-vis du monde, où peu à peu nous la voyons reprendre la place qu'on lui doit, qu'elle mérite, et qu'elle veut prendre, c'est-à-dire une place au premier rang des plus grands.
Et bien je vous dis, Lyonnaises, Lyonnais, que dans cet avenir national, celui qui a l'honneur de vous parler, a une confiance sans limites. S'il était besoin que cette confiance fût raffermie, eh bien ! vous m'auriez apporté ce matin tout ce qu'il fallait pour cela : votre accueil, la présence de tous ceux que j'ai eus autour de moi depuis tout à l'heure, et l'aspect de cette foule magnifique d'hommes et de femmes, sont de nature,- je vous le promets, à m'engager moi-même plus fermement, plus simplement dans le devoir. que le pays m'a confié. Ce devoir, je vous l'atteste, avec mon gouvernement, je compte le mener à bien tant que les forces m'en seront laissées, et c'est de tout mon cœur, en toute conviction, que je dis pour terminer devant vous tous et devant vous toutes : « Vive Lyon, vive la République, vive la France ! »
Suite à vos nombreuses questions sur des sujets variés de la région Rhône-Alpes (nos réponses vous permettant ainsi d’approfondir tant les voies de communication que la vie politique rhônalpines), nous vous suggérons de profiter de la période estivale pour « visiter » notre fonds documentaire, situé au 4ème étage de la Bibliothèque de la Part-Dieu.
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