Question d'origine :
bonjour, j'aimerais avoir des titres de livres parlant de l'utilisation des arnis (bambous) dans les arts martiaux.
D'avance merci.
Réponse du Guichet
bml_art
- Département : Arts et Loisirs
Le 01/02/2005 à 16h26
Dans les recherches faites pour répondre à votre question, il n’est mentionné nulle part que les «
L'Encyclopédie des arts martiaux de Gabrielle et Roland Habersetzer fait état d’un art martial philippin appelé « Arnis de mano », issu d’un ancien système de combat local, le "Kali" et d’éléments importés par les Espagnols à partir de la seconde moitié du XVIe siècle. "Arnis de mano " est une appellation donnée par les Espagnols à un spectacle qui leur fut souvent donné de voir lorsqu’ils furent maîtres des Philippines : danses et représentations théâtrales indigènes dans lesquelles les acteurs portaient des protège mains artistiquement décorés. Ce qui reste actuellement de l’Arnis ancien se divise en trois méthodes : l’Espada y Daga (synthèse de mouvements de l’Arnis avec des techniques d’escrime avec épée et dague amenées par les Espagnols. Se pratique avec deux bâtons de longueurs différentes), le Solo Baston (avec un seul bâton) développé à partir de l’Espada y Daga et le Sinawali (avec deux bâtons courts) qui est maintenant l’aspect le plus développé du système.
Vous trouverez également sur le site d'une revue sur les arts martiaux, Antagonisticart, un long développement sur l’étymologie du mot « Arnis ».
Cet art martial philippin qui utilisait un ou deux bâtons, suivant les méthodes, a donné son nom aux bâtons eux-mêmes que vous pourrez retrouver sur ce site d'objets pour arts martiaux, Kwon. Ils ne sont visiblement jamais en bambou.
De nombreux arts martiaux utilisent des armes : le sabre, l’épée, la hallebarde, les bâtons. Si l’on consulte Secrets des armes asiatiques / Châu Phan Toan, aucune des armes utilisées n’est en bambou.
Par contre le livre L'Esprit du bambou au Japon / Dominique Buisson consacre une page (p. 180) au bambou et aux arts martiaux. Celui-ci serait utilisé pour son élasticité et sa résistance dans le kendo, la « Voie du sabre », art martial inventé au Japon lors de l’abandon du port du sabre en 1876. Le shinai remplace dès lors le sabre de métal et son cousin de bois plein. Ce substitut guerrier est à l’origine constitué d’un faisceau de joncs avant de devenir un sabre de bois recouvert de tissu ou de cuir, fukuro-shinai, et enfin un sabre de section circulaire, constitué de quatre lames de bambou liées aux deux extrémités par une gaine de cuir, l’une servant de poignée, tsuka, l'autre d’embout moucheté, sakigawa.
Et à propos du kendo, une dernière référence pourrrait vous intéresser : Le Kendo : techniques, entraînement, règles / Claude A. Regoli.
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