Question d'origine :
En musique, il y les partitions, qu'en est-il pour la danse ?
On entend souvent parler d'entrée au répertoire.
Quelle est la technique utiliser pour mémoriser les infos ?
Ces techniques ont-elles évoluées dans le temps ?
Réponse du Guichet
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- Département : Arts Vivants
Le 14/01/2005 à 10h47
La danse, comme d’autres disciplines artistiques, peut être définie par l’appartenance ou non à un répertoire. La technique pour mémoriser les informations est la notation.
Le répertoire en danse a plusieurs sens :
– ensemble de pas ou de danses propres à une communauté , à un style ou à un danseur, par exemple : répertoire des danses hongroises, répertoire du bal, répertoire classique
– ensemble d’œuvres régulièrement représentées au sein d’un théâtre ou par une compagnie. En danse, la notion de répertoire est intimement liée à celle de transmission, condition première de la pérennité des œuvres
– corpus d’œuvres considérées comme faisant référence.
Liée à celles de « grands classiques », de « ballets du répertoire », l’idée de répertoire chorégraphique, au sens absolu, ne se constitue qu’au XXe s. Elle résulte d’un changement intervenu dans la conception des saisons de ballet : certaines troupes n’enchaînent plus les créations mais présentent en alternance des reprises d’œuvres dont le succès ne se dément pas et qui, dansées par plusieurs générations successives, franchissant l’espace du temps grâce à la transmission, prennent une dimension particulière.
Relatif à une époque et à une culture, ce corpus de référence n’est pas immuable même si la multiplication des échanges culturels tends à internationaliser et uniformiser le répertoire aussi bien sur le plan des productions que des interprétations, au point que l’on peut parler de le constitution de standards comme Giselle, Le lac des cygnes ou Casse-noisette.
La notation du mouvement est le procédé de consignation du mouvement par écrit et permet de mémoriser les informations.
Depuis le XVe s., et probablement même antérieurement, les praticiens et théoriciens de la danse cherchent à transcrire le mouvement. Chaque époque a ainsi développé ses propres notations pour transmettre un répertoire gestuel particulier et, à la fin du XIXe s., on voit s’élargir cette préoccupation vers la transcription de l’action du corps humain.
Le XXe s. voit naître plusieurs systèmes d’écriture dont la richesse dépasse le cadre chorégraphique. Ann Huchtinson-Guest recense plus de quatre-vingt notations, publiées ou non, dont soixante-deux depuis le premier projet universel en 1892. Certaines notations ne connaissent guère de diffusion, pas plus que d’application ; d’autres favorisent nettement la circulation des danses dans le temps et dans l’espace. La notation du mouvement présuppose une vision analytique du corps et recourt à différentes modalités : forme verbale, abréviation, plan de sol, pictogramme, notation musicale, symbole mathématique ou code abstrait. La notation reste utilisée à côté de la généralisation de l’enregistrement audiovisuel et des possibilités ouvertes par l’infographie et les images virtuelles.
Quatre notations à ambition universelle vont voir le jour et connaître une réelle diffusion. Elles font l’objet d’un enseignement dans les écoles de danse et sont concurremment utilisées dans les écoles ou compagnies de danse, les systèmes Laban et Benesh bénéficiant d’une diffusion internationale.
Les quatre principaux systèmes :
- kinetographie, R. Laban, 1928
- écriture du mouvement, P. Conté, 1931
- Benesh notation, R. Benesh, 1955
- Movement notation, N. Eshkol et A. Wachman, 1958
Source : Dictionnaire de la danse
[686]TH792.8[686]
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