Question d'origine :
Bonjour,
je voudrais si il est vrai que les satellites ont détéctés un tsunami mais il n'ont pas avertit la population?Merci.
@L€X
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 08/01/2005 à 11h58
Une armada d'équipements permet de collecter des informations : sismographes, marégraphes et capteurs de pression posés dans les fonds sous-marins, ainsi que des satellites d'observation scientifique.
Aujourd'hui, l'observation de la Terre par satellite permet de repérer et d'étudier, parfois de prévoir, un grand nombre des phénomènes géologiques, environnementaux et climatiques qui nous concernent.
Quand survient un séisme, toutes ces données alimentent des modèles informatiques de prévision du trajet et de l'amplitude des vagues.
Si nécessaire, l'alerte est donnée. Le système d'alerte des tsunamis du pacifique (PTWS) est basé à Hawaï. Une trentaine de pays y participent et financent un organisme d'information (1), sous l'égide de l'Unesco.
Les côtes d'Asie ont été observées par des satellites avant et pendant le tsunami. Mais si les observations ont été faites,
En effet, l'océan Indien, contrairement au Pacifique, est dépourvu de système de surveillance des tsunamis. Les pays de la région ne disposent pas, non plus, d'organisation susceptible d'avoir été alertée pendant les deux à trois heures qui se sont écoulées entre le séisme de Sumatra et l'arrivée du tsunami sur les côtes du Sri Lanka et de l'Inde.
Il aurait fallu également que les populations sachent réagir correctement une fois l'alerte donnée. Elles ne sont pas sensibilisées à ce type d'évènement, elles n'ont pas de culture du risque. Le dernier tsunami en Asie du Sud a eu lieu en 1883, provoqué par l'explosion du volcan Krakatoa, en Indonésie. Depuis cent vingt ans, les gens ont oublié.
C'est le cas par exemple à Mombasa, au Kenya, où près de 10 000 personnes ont été évacuées de la plage. Au Bangladesh aussi où les populations du delta du Bengale sont fréquemment exposées aux inondations et connaissent bien la mer. Dans les îles de Nikobar et d'Adaman, de nombreuses personnes ont repéré le comportement anormal des animaux et ont fui avec eux.
« Si l'océan Indien avait été doté d'un réseau de surveillance des tsunamis comme dans l'océan Pacifique, on aurait pu éviter des milliers de morts » d'après Jean-Paul Montagner, professeur de sismologie à Paris VII
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter l'ensemble des ces articles :
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Libération, 28.12.2004
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Libération, 27.12.2004
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Le Monde, 29.12.2004
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Le Monde, 29.12.2004
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Sciences et Avenir, 04.01.2005
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Les echos, 05.01.2005
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Un système d'alerte des tsunamis dans l'océan Indien n'aurait pas empêché la catastrophe sur Sumatra, mais aurait évité des morts en Inde du Sud et au Sri-Lanka. Des spécialistes français planchent sur la mise en place d'un réseau de surveillance qui inclurait la Méditerranée.
La Nouvelle République du Centre Ouest, 07.01.2005
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Entretien avec le chargé de prévention des catastrophes à l'ONU
Salvano Briceño est directeur du secrétariat de la stratégie internationale pour la prévention des catastrophes (ISDR) de l'ONU. La conférence internationale de Kobe (Japon) du 18 au 22 janvier, sous l'égide de l'ISDR, sera en partie consacrée à la mise en place d'un réseau d'alerte de tsunami en Asie du Sud.
Le Figaro, 07.01.2005
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Les pays asiatiques membres de l'Asean se sont mis d'accord mais n'ont toutefois pris aucun engagement en termes de financement et de calendrier
Le Figaro, 07.01.2005
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