rotoscoping*
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 06/01/2005 à 09h08
429 vues
Question d'origine :
bonjour c'est encore moi, et oui désolé.
je voulais savoir si il y avait quelqu'un suscéptible de tout m'expliquer le principe du rotoscoping... (on s'en sert en effets speciaux pour faire des sabres laser par exemple)
merci d'avance, et que la force soit avec vous!
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 06/01/2005 à 16h00
Définitions :
source : lunerouge.org
Grâce à ce procédé on reproduit avec réalisme la dynamique des mouvements des sujets filmés. Les premiers films qui utilisèrent cette technique datent de la fin du XIXe.
En 1915, Le rotoscope utilisait une table transparente sous laquelle étaient projetées les images du film en prise de vue réelle. Le dessinateur pouvait alors tracer les contours des formes sur des calques.
Aujourd’hui on utilise la rotoscopie avec des logiciels qui permettent aussi retoucher image par image un film numérisé, afin d'en supprimer certains éléments ou d'en ajouter d'autres, comme un décor ou des acteurs ou voir de convertir un film 2D en 3D.
source : waolab.com
Le rotoscoping consiste à extraire d’une image un élément, en général pour le replacer sur une autre image. L’exemple type est une scène de vaisseau spatial traversant un ciel étoilé.
On pourrait imaginer de créer un très grand fond d’écran (on appelle cela un cyclo) et de filmer la maquette devant. Mais cette méthode n’est pas très pratique pour deux raisons : les cyclos coûtent très cher et il faudrait suspendre la maquette par des fils ce qui rend son animation image par image difficile.
L’idée est donc de filmer la maquette sur un fond plus ou moins uniforme type fond bleu. On peut alors facilement fixer la maquette sur un pied visible. En général, depuis le film "2001 l’odyssée de l’espace" de Stanley Kubrick, la maquette reste fixe et c’est la caméra qui se déplace autour. En effet, ces maquettes sont souvent assez grosses et il est plus facile de déplacer la caméra que la maquette. Ensuite, on isole la maquette image par image et l’on remplace le fond par un fond étoilé filmé à part.
Jusqu’à l’arrivée des traitements de films sur ordinateur, le rotoscoping était fait à la main. Un spécialiste prenait chaque image du film, plaçait une feuille transparente sur l’image et dessinait sur le transparent la silhouette du vaisseau qu’il remplissait de noir. Il obtenait ainsi un cache, puis il faisait un négatif de cette image pour obtenir un contre cache. Il refilmait alors le fond avec le cache ce qui créait un trou noir de la forme du vaisseau sur le fond. Puis il filmait le vaisseau avec le contre cache ce qui éliminait le pied du vaisseau ainsi que le fond du studio. Puis refilmait les deux images obtenues, les parties noir n’impressionnant pas la pellicule, les deux images fusionnaient. Ce procédé, qui s’apparente au dessin animé, était très long. Aujourd’hui, les deux images sont numérisées et traités sur ordinateur ce qui permet d’automatiser ces taches avec un résultat final souvent meilleur qu’avec la méthode manuelle.
Lucas a imaginé pour son univers des chevaliers Jedis équipés d'une épée plus moderne que celle du Moyen-Age, le sabre laser. Véritable point fort des combats, ces armes peu conventionnelles sont purement fictives... Il est parfaitement impossible de créer une telle arme. Il a donc fallu faire appel aux magiciens d'ILM pour concevoir 'visuellement' ces armes et à l'époque de la première trilogie, la technique fondamentale de ce travail a été le rotoscoping.
Une caméra rotoscope est installée, comme la plupart des caméras d'animation, sur un haut pilonne dans une position ferme, pointant vers le bas sur une zone de travail plate. L'artiste travaille sur une feuille de papier avec des trous spéciaux en haut; un système maintient la feuille à l'aide de ces trous. Quand chaque image est dessinée, le papier est enlevé et une nouvelle feuille est placée. La caméra peut travailler soit comme une caméra ordinaire, soit comme un projecteur. Pendant la création des sabres laser de Star Wars elle était en position de projecteur. (En fait, les sabres laser n'étaient pas encore animés. Dans le premier Star Wars, les acteurs dans les scènes étaient filmés avec un bâton. On collait sur chaque image du scotch autour des sabres et ils étaient dessinés à l'intérieure du scotch. Cela fonctionnait de temps en temps mais souvent ce n'était pas trop convaincant. A cause de ceci, ILM s'est tourné vers l'animation - et leur caméra rotoscope - pour l'Empire Contre-Attaque et Le Retour du Jedi. )
Pour achever l'effet d'une brillante, solide épée diffusant une lumière laser, ils ont toujours commencé par filmer les acteurs avec des bâtons, mais maintenant ils inséraient toutes les scènes de sabre laser dans la caméra rotoscope. Image par image, la caméra, fonctionnant comme un projecteur, projetait chaque scène sur la zone de travail. Chaque Celluloïd est une feuille de plastique propre sur laquelle l'animateur trace avec un stylo l'image projetée su sabre laser qui n'est encore qu'un bâton. Après avoir tracé les sabres laser d'une image, il tire un levier et avance le film dans la caméra d'une image, qui montre les épées dans une disposition différente. Cette image est maintenant tracée sur une nouvelle feuille, qui a été placée sur la zone de travail. Le processus est répété jusqu'à ce que toutes les feuilles aient été dessinées pour la scène correspondante. Ensuite chaque tracé est peint avec une acrylique de couleur servant au cartoons de telle manière que l'épée devient une ligne bleu ou rouge (cela dépend du propriétaire !). Les feuilles peintes sont ensuite mises devant une caméra avec une pellicule non exposée. La lentille de la caméra est couverte d'une matière diffusante dont le but est d'adoucir l'image nette des lignes et leur donner une apparence appropriée pour un rayonnement laser. La caméra avec la lentille filtrée photographie les feuilles une par une sur un arrière-plan complètement noir; alors le film est développé et donné au département optique d'ILM. Ils reçoivent les images des sabres laser rayonnant sur un fond noir. Les sabres apparaissent exactement dans les mêmes positions que les bâtons des protagonistes. Le département optique combine maintenant l'image animée des sabres laser avec la scène brute; sur l'écran, les sabres donnent l'impression d'être réellement tenus par les acteurs... Cette technique a aussi été utilisée pour les éclairs de l'Empereur.
Pour la Menace Fantôme, le travail a été plus direct. Les artistes d'ILM ont directement travaillé sur des ordinateurs. De la même manière, ils ont dessiné image par image l'effet rayonnant des sabres laser qui ne sont que des bâtons de métal (colorés cette fois à la base à cause de la confusion possible entre les trois protagonistes). Le travail a été plus simple pour ce qui est de l'effet de flou autour du sabre, l'utilisation d'un lentille était superflu. En effet les artistes avaient des librairies d'effet de ce genre et il a donc fallu trouver l'effet adéquat.
(le site que nous citons n'est plus en ligne, mais des informations équivalentes peuvent être retrouvées sur d'autres sites : furtherfx.com, fastcodesign.com...)
Vous pouvez également consulter à la BML les documents concernant la technique filmique en salle Arts et loisirs.
DANS NOS COLLECTIONS :
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