Question d'origine :
Bonjour,
J'aimerai savoir depuis combien de temps la femme porte la religion pour l'enfant dans le judaisme sachant qu'avant tous les descendants d'un père juif était reconnu en tant que juifs?
Merci
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 05/01/2005 à 07h14
Dans l’ouvrage Le livre juif du pourquoi ? de Alfred. J Kolatch, le premier chapitre du tome 2 « Qui est juif ? » vous donne, malgré la traduction, des éléments de réponse :
« Pourquoi, d’après la Loi juive, seule compte la filiation maternelle pour déterminer si quelqu’un est juif ?
Le Talmud (Yevamoth 45 b ) déclare qu’un enfant né d’un père gentil et d’une mère juive est juif… Pour corroborer cette idée que c’est la filiation maternelle, et non la filiation paternelle, qui compte pour déterminer la judaïcité, les rabbins citent le verset du Deutéronome (7:4) : « Car il (l’idolâtre non juif qui est le père de l’enfant) détournerait ton fils de Moi… » Les rabbins disent : dans ce verset, le mot « ton fils » se réfère clairement à l’enfant d’une mère juive, et nous devons donc conclure qu’en tout temps et dans tous les cas, ton fils est juif s’il est issu d’une femme juive.
Une deuxième raison avancée pour soutenir le point de vue que c’est la filiation maternelle qui compte dans la détermination de la judaïcité d’un enfant est celle qu’au moment de la naissance, on est toujours sûr de l’identité de la mère de l’enfant mais on ne peut l’être concernant l’identité du père.
De par ce fait, la Loi juive a établi que si l’enfant est de mère juive, l’enfant est juif, et sa judaïcité est transmise à toutes les générations jusqu’à la fin des temps.
Au XVe siècle, le talmudiste Rabbi Salomon bèn Simon Duran, d’Alger, déclara catégoriquement que la progéniture issue d’une mère juive et d’un père gentil (non juif) est juive " pour toujours " . Un siècle après, cet avis reçut force de loi .
Pourquoi certains croient-ils qu’un individu devrait être considéré en tant que juif si le père est juif alors que la mère n’est pas juive ?
L’argument avancé est que dans la Loi et dans la traditions juives il y a beaucoup de choses… qui identifient un enfant à son père. La Bible recèle un certain nombre de cas qui identifient un enfant à son père. Par exemple, en faisant le recensement, les Enfants d’Israël devaient être comptabilisés « selon les maisons paternelles » (Nombres 1:2).
Le Livre des Nombres (Chemoth 18 :1) indique aussi que le statut des prêtres… est transmis de père en fils. Et à nouveau dans le Livre des Nombres (36) … les fils héritent la propriété de leur père.
Un support supplémentaire à l’idée que le statut légal du père est primitif est apporté à partir de la législation trouvée dans le Talmud … (Michna Kiddouchin 3 :12, Kiddouchin 66 b, 67 a et Yevamoth 54 B )
Ceux qui plaident pour la transmission paternelle du statut légal citent aussi la déclaration de Maïmonide qui, commentant les lois bibliques (Deutéronome 25 :5,…) relatives au mariage par lévirat, dit que ce qui rend responsable un frère … d’épouser (yiboum) ou de libérer du mariage (‘halitsa) la veuve de son frère, est le fait que ces deux frères ont un père en commun…
En mars 1983, à la Conférence centrale des rabbins américains (réformés), une grande majorité (trois contre un) a voté pour reconnaître comme juif un enfant dont la mère ou le père sont juifs. La seule exigence est que l’enfant soit élevé comme un juif et identifié formellement et publiquement avec la foi juive. Les groupes de rabbins orthodoxes et conservateurs ont rejeté cette position réformée. »
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Que pouvez-vous me dire sur la Pala d’Oro de la basilique...
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter