Qui est Marius Vivier Merle ?*
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 16/12/2004 à 18h24
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Question d'origine :
Bonjour,
Qui est Marius vivier merle, personnage dont le nom a été repris pour un boulevard de Lyon, des infrastructures, etc.. ?
Quel était son métier ? A quelle époque a-t-il vécu ? Pourquoi était-il connu ?
Merci d'avance.
Cordialement.
Spiderahan
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 17/12/2004 à 16h17
Gérard Chauvy, historien spécialiste de l'histoire lyonnaise, a écrit un article biographique très complet sur Marius Vivier-Merle, syndicaliste et résistant lyonnais. Cet article, "Les Lyonnais qui ont marqué le siècle : Marius Vivier-Merle : un syndicaliste dans le siècle", est paru dans le journal Le Progrès du 2 mai 1999, il est consultable dans la base Rhône-Alpes d'article de presse sur les postes de la Bibliothèque municipale de Lyon. En voici quelques extraits :
Né le 18 juillet 1890 à Légny, dans le Rhône (proche de l'Azergues), Marius Vivier Merle s'est trouvé plongé, après la Première Guerre mondiale dans les profonds remous qui ont agité le syndicalisme français. Apprenti à Lyon, il travaille en 1918 dans la Loire, au Chambon-Feugerolles, et prend part au mouvement qui réclame la fin d'un conflit qui a décimé les forces vives du pays.
Il participe ensuite, dans les années 20, à des actions syndicales dans le secteur de la metallurgie afin d'obtenir la journée de 8 heures. Il est ensuite à l'origine de la reconstitution d'une union confédérée de la CGTU (Confédération Générale du Travail Unitaire) à Lyon et en devient le secrétaire général le 24 mai 1922.
Durant la période d'avant-guerre, "Vivier-Merle, réélu à l'unanimité à la direction de l'Union départementale, s'emploie à maintenir l'équilibre entre les différentes tendances et, en particulier, à limiter la forte montée des ex-unitaires aux responsabilités".
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, et que l'avènement du régime de Vichy interdit le syndicalisme, Vivier-Merle va tenter de reconstituer clandestinement la CGT et organise l'opposition. Il devient membre, de 1941 à 1944, du bureau clandestin de la CGT et du mouvement "Libération" dans la Résistance. En juin 1940, lors de la première occcupation de Lyon, il est désigné comme otage par les Allemands jusqu'au 7 juillet. Le 17 octobre 1940 il participe à la première réunion de coordination de la zone sud à Toulouse. En 1942, il est assigné à résidence à Montélimar par le préfet Angéli. Il meurt le 26 mai 1944 dans le bombardement de Lyon, son corps n'est pas retrouvé.
Pour plus d'information, outre l'article précité, vous pouvez consulter ces deux ouvrages :
* Le dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français de Jean Maitron.
* Marius Vivier Merle : De l'activisme révolutionnaire à l'engagement résistant : Itinéraire contrasté d'un leader réformiste, Jérôme Laurent, 1997 sous la direction de Laurent Douzou, consultable au CHRD, Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation.
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